Les inloupables des Grignoux (du 13 mars au 16 avril 2019)

 

Séances en présence des équipes de films :

Mercredi 13 mars au cinéma le Parc : Hussein Rassim & Juliette Lacroix, musiciens et protagonistes 
(The 
Way Back) + showcase au café le Parc
The way back est un road movie musical qui nous emmène le long de la route migratoire qu’empruntent les réfugiés venus d’Irak. Hussein, un jeune Irakien, décide, une fois son permis de séjour obtenu en Belgique, de refaire en sens inverse le trajet jusqu’en Grèce.

Mercredi 20 mars au Sauvenière : Jean-Pierre Griez, réalisateur + rencontre (Caoutchouc rouge)

Caoutchouc rouge…est un docu-fiction d’animation, court mais dense, qui propose d’analyser à travers l’histoire d’Abo, une jeune Bruxelloise d’origine congolaise, les traces de la mémoire coloniale et d’aborder la problématique du pillage des ressources naturelles et matières premières.

Vendredi 22 mars au Sauvenière : Claire Burger, réalisatrice, et Bouli Lanners, acteur (C’est ça l’amour)

Un père doit s’occuper de ses filles adolescentes quand sa femme le quitte. Une histoire somme toute ordinaire, magnifiée par sa tendresse débordante, sa fausse légèreté, sa justesse sans ostentation. Et portée par un Bouli Lanners formidable, comme on ne l’a jamais vu. Un coup de cœur absolu !

Mario habite désormais seul avec ses deux grandes filles. L’une, Niki, bientôt 18 ans, fait le gros dos face aux turpitudes familiales. Elle débute une relation avec un gentil garçon dont elle voudrait qu’il ne s’amourache pas trop, elle n’a pas envie de se sentir trop liée. L’autre, Frida, 14 ans, vit une période troublée. En révolte face à son père parfois démuni par tant d’agressivité, elle découvre ses désirs sans savoir trop qu’en faire, impatiente et en même temps sur la réserve…

Lundi 25 mars au cinéma le Parc :
Olivier Masset-Depasse, réalisateur (Duelles)

SOIRÉE IMAGÉSANTÉ

En présence d’Olivier Masset-Depasse, réalisateur, et lancement de l’appel à films de la 14e édition du Festival ImagéSanté.
Olivier Masset-Depasse (Illégal) revient enfin au grand écran avec un thriller psychologique implacable, baigné dans une reconstitution éblouissante des sixties et porté par Veerle Baetens en blonde hitchcockienne parano et Anne Coesens en brune faussement résiliente.

Alice (Veerle Baetens) épie, derrière ses rideaux, les allées et venues de ses voisins. Dès que la voie est libre, elle s’introduit prestement dans leur demeure, semblant y être comme chez elle, habituée aux espaces… Que fait-elle ? Que cherche-t-elle, alors que Céline (Anne Coesens), la voisine, passe récupérer leurs deux garçons à l’école ?
Alice prépare « simplement » l’anniversaire surprise de Céline, mais il y a là, pour le spectateur, un condensé de malaise, une mécanique qui semble se gripper, un suspense hitchcockien au service d’une fausse piste… Bref, les prémices du thriller à venir.
Car un malheureux jour, Maxime, le fils de Céline et Damien, fait une chute de la fenêtre de sa chambre, sous les yeux impuissants d’Alice. L’enfant n’y survit pas et le deuil tombe sur les parents sous le choc. À partir de là, tout bascule insensiblement, les comportements se fissurent, les attitudes deviennent suspectes, l’inimitié, sur fond de paranoïa, grandit entre les deux femmes…

Samedi 30 mars au Sauvenière : Frederike Migom, réalisatrice, et Bebel Tshiani Baloji & Baloji, acteurs (Binti)

« Welcome to the Binti’s Bubble » ! C´est ainsi que Binti, 12 ans, accueille les abonnés de sa chaîne YouTube. Elle vit en Belgique depuis toujours, déborde d’énergie et ne rêve que d’augmenter le nombre de ses followers. Mais Binti est Congolaise et n’a pas de papiers…

Comment exister sur le Web aux yeux du monde quand on risque de disparaître à tout moment ? Binti ne manque heureusement ni de détermination, ni d’imagination…

Jeudi 4 avril au Sauvenière : Valéry Rosier & Méryl Fortunat-Rossi, réalisateurs (La grand-messe)

Valéry Rosier et Méryl Fortunat-Rossi sont partis en haute montagne s’immerger dans le flot des grands fans du Tour de France, ces vieux de la vieille qui connaissent les cols comme leur poche et qui, chaque année, se retrouvent pour assister au spectacle de « la Grande Boucle »

Vendredi 5 avril au Sauvenière : Équipes des films proposés (La caravane du court)

C’est désormais devenu un rendez-vous incontournable des aficionados du court métrage : la Caravane du court (5e édition) est organisée par le FIFF, le bureau d’accueil des tournages CLAP ! et les provinces de Namur, Liège et Luxembourg. Elle commencera sa tournée au cinéma Caméo le 18 mars et la clôturera au cinéma Sauvenière le 5 avril. L’occasion de découvrir dans chaque ville un bel échantillon de cinq courts métrages belges en présence de leurs réalisateurs.

Programme liégeois:

  • Même pas mal petit animal de Juliette Kempf, France, fiction, 21 mn.
  • China dream de Thomas Licata & Hugo Brilmaker, Belgique, documentaire, 20 mn.
  • La bague au doigt de Gerlando Infuso, Belgique/Pays-Bas, animation, 14 mn.
  • Il pleut sur Ouaga de Fabien Dao, Burkina Faso/France, fiction, 24 mn.
  • Jacotolocotoc de Thomas Secaz, Belgique/France, animation, 12 mn.

Classique :

Lundi 18 mars au Churchill : Lost highway + présentation

Immersion affolante dans le psychisme d’un schizophrène, voici le plus « jeune » des Classiques du Churchill à ce jour, mais certainement pas le moindre. Cinéart, notre distributeur chéri, a eu la bonne idée de ressortir une copie restaurée de ce film majeur dans la filmographie de Lynch.

Lost highway est un film noir étrange où les personnages se dédoublent, où la réalité semble fonctionner sur plusieurs niveaux, où le temps se tord et se boucle sur lui-même tel une spirale eins-teino-hitchcockienne. Le film est un tour de force mélangeant imagerie de film noir, figures de freaks inquiétants et invention narrative quasi-exprimen-tale. Comme dans tous les Lynch, la musique est un élément-clé de sa mise en scène. Son complice habituel, Angelo Badalamenti, a concocté une BO plus angoissante qu’à son habitude, et son travail est complété par le rock extrêmement sombre et flippant de Nine Inch Nails et de Rammstein. La séquence d’ouverture sur une autoroute de nuit est scandée par le superbe et torve I’m deranged de David Bowie.

Lundi 1er avril au Churchill : Mo’ better blues + présentation

L’histoire d’un musicien de jazz tiraillé entre son art, ses petites amies et son imprésario dans le Brooklyn de la fin des années 1960

Trompettiste professionnel, Bleek Gilliam (Denzel Washington) est à la tête d’un ensemble portant son nom : The Bleek Gilliam Quartet. Sa vie sentimentale se partage entre Clarke, jalouse du primat qu’il confère à sa musique quoique dans le même temps désireuse qu’il reconnaisse ses talents (avérés) de chanteuse, et Indigo, peu dupe de son infidélité, de moins en moins patiente avec son incapacité à se fixer conjugalement. Financièrement, les choses prennent un tour plus délicat quand son manager Giant (Spike Lee), ami d’enfance, ne cesse de lui demander des emprunts pour résorber ses dettes au jeu, tandis que « son » saxophoniste, Shadow (Wesley Snipes), lui volant la vedette par des solos, exige une augmentation de son cachet laissant augurer d’une sécession au sein du groupe.

Concert :

Vendredi 22 mars au café le Parc : Lucifer Mo’ Blues

Lucifer Mo’Blues c’est un pacte avec le Sud profond, celui des bayous et des champs de coton. C’est aussi un road trip sur la highway 61, présentant un cheminement du blues entre standards et compositions subtiles teintées de folk. La préférence donnée au son acoustique révèle la belle technicité des artistes et leur complémentarité, instrumentale et vocale.

Chant, violon : Lucie Dehli
Chant, dobro, percussion : Fernando Neris
Guitare, chant : Maurice Chefneux

Entrée : 9 €

Samedi 23 mars à la brasserie Sauvenière : William Z Villain

Blues – Wisconsin, USA

William Z Villain, un nom qui sonne tout autant que sa musique.

Découvert en 2016 avec son titre Anybody Gonna Move (attention addiction possible !), Benjamin Bill alias WZV semble à l’aise avec le mystère. Il vient de sortir son étrange et magnifique deuxième album et enchaîne les tournées Européennes. Il a 26 ans, a grandi dans une famille de musiciens, est maraîcher bio à ses heures perdues, passionné de vieux instruments et nous vient du Wisconsin, un État du Midwest des États-Unis. Pourtant son blues paraît sortir tout droit des rives d’un bayou damné, d’une séance vaudoue haïtienne, d’une cérémonie afro-cubaine ou d’une séance enflammée de Rebetiko. WZV joue de sa guitare National Resonator blanche à huit cordes, des percussions orientales, du piano. Le songwriter brouille sans cesse les pistes et la magie opère. Sa musique est sensuelle, inquiétante ou dansante, toujours imprévisible.

Prévente :  11 € – Entrée : 14 €

Et aussi…

Samedi 16 mars au cinéma le Parc : Exploration du monde : Croatie

Séances à 14h et à 16h.

Croatie – un trésor en méditerranée, par Patrick Bureau.

La Croatie bénéficie aujourd’hui d’un extraordinaire engouement. Symbole de l’étonnante transition entre Méditerranée et Europe centrale, ce pays est le fruit de cultures et d’influences exceptionnelles. L’auteur nous dévoile dans son film la richesse de cette terre croate, la vitalité de son peuple et son art de vivre si singulier.

Prix unique par séance : 10 € / gratuit pour les enfants – 12 ans / tickets Article 27 acceptés.

En vente aux caisses des cinémas. www.explorationdumonde.be

Lundi 18 mars au cinéma le Parc : Kawsak Sacha + rencontre

Kawsak sacha… est la nouvelle œuvre documentaire d’Eriberto Gualinga qui, dès sa jeunesse, a commencé à travailler dans les arts visuels pour soutenir sa communauté d’origine

À partir d’un vieux cèdre de son territoire situé au cœur de l’Amazonie équatorienne, le peuple originaire Kichwa de Sarayaku a décidé de construire une pirogue comme symbole de sa Forêt vivante – « Kawsak sacha » –, et en un geste de reconquête et de décolonisation, de l’apporter jusqu’à la Conférence des parties sur le Changement climatique, la COP 21, qui a eu lieu à Paris en 2015. Cette pirogue et la voix de Sarayaku ont été portées jusqu’aux nations du monde pour que tous les territoires des peuples autochtones soient déclarés « Territoires vivants », libres de toutes extractions pétrolières, minières et forestières. Une manière de provoquer une prise de conscience, de faire comprendre la nécessité de préserver la vie de la terre et les liens entre elle et nous. Il est urgent d’appréhender cette Forêt vivante comme un tout dont nous sommes une partie, un univers d’êtres qui cohabitent en harmonie.

Projection unique suivie d’une rencontre: l’Amazonie mérite-t-elle un combat ?, avec Tupac Viteri et Dionicio Machoa, habitants de Sarayaku, Tania Monville de la Casa Nicaragua, et des « Jeunes pour le climat » du collectif Révolution verte.

Dès 19h, accès aux stands associatifs
Tarif unique: 5 €

Mardi 19 mars à la brasserie Sauvenière : Jazz Portrait : Sarah Vaughan

Présenté par Jean-Pol Schroeder de la Maison du Jazz

Les années précédentes, nous avons mis à l’honneur, lors de ces Jazz portraits, deux des trois divas du jazz (Ella Fitzgerald et Billie Holiday). Il est grand temps de rendre hommage à la troisième, madame Sarah Vaughan.

Née en 1924, Sarah Vaughan est souvent considérée comme l’égérie du be-bop. Ses connaissances musicales lui ont permis de suivre Dizzy Gillespie et Charlie Parker dans leurs aventures musicales les plus osées. Dotée d’une tessiture sidérante, elle développera par la suite une manière de jongler avec le son qui n’appartient qu’à elle, passant du plus grave au plus aigu avec une aisance incroyable.

Entrée gratuite avec possibilité de restauration

Jeudi 21 mars au Sauvenière : High life + présentation Offscreen

Claire Denis envoie Robert Pattinson et Juliette Binoche dans l’espace pour une planante odyssée sans retour. Un chef-d’œuvre halluciné et viscéral dans la lignée des grands films du genre

Dans une ouverture dont l’ahurissante splendeur lo-fi est revenue longtemps nous hanter, Claire Denis nous transporte à bord d’un grand cube gris aux confins du cosmos avec une bande de réprouvés. Nous comprendrons qu’il s’agit d’anciens criminels condamnés à mort que l’on a envoyés dans l’espace pour servir une mission dont on ne nous donnera que peu d’indices, si ce n’est qu’elle implique un mode de procréation assistée dirigée par une médecin redoutable interprétée par une non moins inquiétante Juliette Binoche.

Dans le cadre du Festival Offscreen. Présentation par Christophe Mavroudis, spécaliste du cinéma de genre.

Lundi 25 mars au Churchill : Trait de vie + rencontre festival Nourrir Liège

Jeudi 28 mars au Sauvenière : Conférence-débat festival nourrir Liège

COMMENT METTRE EN AVANT NOS PRODUCTEURS LOCAUX?

Avec les représentants de la Brasserie Coopérative Liégeoise, la coopérative Les Petits Producteurs, et l’application Mangez-local.

Pendant toute la durée du festival, la Brasserie Sauvenière vous proposera un plat issu du circuit local en collaboration avec Les Petits Producteurs

Entrée gratuite

Mardi 2 avril au Sauvenière : L’heure de la sortie + présentation Offscreen

Inédit en Belgique et présenté dans le cadre du festival Offscreen, L’heure de la sortie est un film aussi captivant qu’inquiétant, usant des grandes angoisses du XXIe siècle pour mieux nous transporter dans son univers atypique.

Tout commence avec l’arrivée de Pierre (Laurent Lafitte), un professeur suppléant de 40 ans, au prestigieux lycée de Saint-Joseph. Il y vient pour s’occuper d’une classe pilote composée d’élèves surdoués, les 3e A, après la tentative de suicide de leur ancien prof. Dès les premières leçons, Pierre perçoit chez ses élèves quelque chose d’étrange… Ils ont 14 ans mais projettent autour d’eux une gravité troublante tant ils sont persuadés qu’il n’y a plus d’avenir et que le monde court à sa perte. Ils s’expriment comme des adultes trop sérieux et attirent simultanément l’animosité des autres élèves. Pierre a du mal à les cerner et va tenter de percer leur secret…

Sorties à venir :

13 mars : 

  • Les éternels : Reflétant les multiples visages d’une Chine protéiforme, cette épopée romantique d’un couple de gangsters a tout pour être mythique. Jia Zhang-ke (Au-delà des montagnes, A touch of sin) est décidément l’un des cinéastes majeurs de notre temps

    Quand Qiao rencontre Bin, elle est une jeune fille sans vague, au regard pétillant et grave. Issue de la classe ouvrière du Xinjiang, elle porte à bout de bras son père mineur pas si vieux, mais déjà usé. Bin n’est qu’un petit caïd de la pègre locale, pur fruit de l’incontournable Jianghu. Deux mondes si lointains, si proches. Alliance fulgurante entre la glace et le feu, les eaux dormantes et celles des rivières déchaînées. Seule femme au milieu de tous ces hommes, Qiao sait déjà s’en faire respecter tout en vivant poliment dans l’ombre du sien. C’est un univers rude, aux principes moraux exigeants mais paradoxaux, dans lequel bonté et vengeance, douceur et violence s’entremêlent, inextricables…

  • Mon bébé : Sandrine Kiberlain est épatante en mère affolée à l’approche du départ de sa petite dernière, tentant de fixer un présent fuyant en filmant sa fille à tout-va. Une tendre comédie douce-amère par la réalisatrice de Dalida

    Héloïse est mère de trois enfants. Jade, sa « petite dernière », vient d’avoir 18 ans et va bientôt quitter le nid pour continuer ses études au Canada. Au fur et à mesure que le couperet du baccalauréat et du départ de Jade se rapproche, et dans le stress que cela représente, Héloïse se remémore leurs souvenirs partagés, ceux d’une tendre et fusionnelle relation mère-fille, et anticipe ce départ en jouant les apprenties cinéastes avec son smartphone, de peur que certains souvenirs ne lui échappent… Elle veut tellement profiter de ces derniers moments ensemble, qu’elle en oublierait presque de vivre le présent, dans la joie et la complicité qu’elle a toujours su créer avec sa fille, « son bébé ».

  • Stan & Ollie : Biopic mélancolique sur la dernière tournée en Angleterre du célèbre duo Laurel et Hardy, Stan & Ollie est aussi une belle évocation du cinéma hollywoodien des années 1930 
  • Cœurs ennemis : Une grande romance contrariée sur fond d’immédiat après-guerre. Un triangle amoureux tragique au centre duquel trône, impériale, Keira Knightley. Haut les cœurs !

    Nous sommes à Hambourg, en 1946. La ville, lourdement bombardée par les Alliés, est en ruines. Parmi les nouveaux maîtres de la cité, Lewis, un colonel britannique, est justement chargé de reconstruire la ville côtière défigurée. Il fait venir sa femme Rachael, au beau milieu d’un hiver rigoureux, et ensemble ils déménagent dans une superbe maison, intacte. Ce que celle-ci ignore en arrivant sur place, c’est que Lewis, par bonté d’âme, a permis à l’ancien propriétaire allemand, Stefan Lubert, de continuer à habiter dans le grenier de la maison avec sa fille. Rachael et Stefan se toisent, elle voit en lui un ennemi. Mais au fur et à mesure que les jours passent, elle porte sur lui un regard différent…

  • Escapada : Une fratrie éclatée se retrouve autour d’une vieille maison familiale. Les uns veulent la vendre, les autres y établir une utopie collectiviste. Pour son premier long métrage, Sarah Hirtt propose une belle chronique familiale sur fond de conflit de valeurs.
     
  • Le chant du loup : Un film de sous-marin français qui tient la comparaison avec À la poursuite d’Octobre rouge, c’est du jamais-vu. Le chant du loup est une réussite bluffante, un film au suspense taraudant, à l’intrigue redoutablement efficace et servi par un casting impeccable. Du grand spectacle intelligent et interpellant

    On se méfiait un peu du film. Nous avions peur de voir une odyssée sous-marine qui n’aurait pas été à la hauteur de ses ambitions. Nous avions tort ! Le chant du loup est un récit de grande ampleur, captivant de bout en bout, qui joue avec les codes du genre tout en sachant s’en libérer quand il le faut. Nous sommes happés dès le départ par une scène tendue de récupération en mer de militaires qui viennent de mener une opération extrêmement délicate sur les côtes syriennes. Au centre du sous-marin, outre les décisions suivies à la lettre par le capitaine et son second, il y a cet homme appelé « Chaussette » – réminiscence gentillette d’un bizutage passé – dont la fonction est absolument essentielle : il écoute. Surnommé aussi « l’oreille d’or », ce jeune gars brillant est capable de repérer des distorsions dans le bruit de fond de l’océan et de les attribuer avec succès à un cachalot… ou à un sous-marin ennemi ! Et le film de nous sidérer avec une première manœuvre stupéfiante de réalisme, une tension extrême, des enjeux géopolitiques qui se dessinent…

  • Destroyer : Dans Destroyer, thriller policier sinistre et solaire, Nicole Kidman campe une détective dans la tourmente (c’est le moins que l’on puisse dire…) et prouve à nouveau qu’elle est l’une des meilleures actrices d’Hollywood.

    Le film nous transporte dans un Los Angeles poisseux et lugubre, à la rencontre de l’inspectrice Erin Bell (Kidman) alors qu’elle tente difficilement de s’extraire de sa voiture. Pommettes saillantes, yeux vitreux, démarche défaillante, il en faut peu pour comprendre que cette femme traîne derrière elle un passé violent. Erin arrive sur une scène de crime où ses collègues, l’observant avec dédain, lui assènent qu’elle n’a rien à faire là et qu’elle ferait mieux de rentrer prendre soin d’elle, quand bien même elle prétend connaître l’auteur du meurtre. Le corps ensanglanté qui gît au sol est enrouté de billets tâchés d’encore qui lui ont mis la puce à l’oreille. Quelque chose semble remonter à la surface…

20 mars : 

  • Yao : Un acteur connu se retrouve à devoir sillonner les routes du Sénégal flanqué d’un gamin dégourdi. Voici un road-movie attachant porté par un Omar Sy à la recherche de ses racines et tout en sensibilité. À aller voir sans hésiter en famille.

    Seydou Tall est un acteur reconnu, également auteur d’un premier roman remarqué, racontant ses origines et celles de ses parents, venus du Sénégal. Il veut profiter d’une invitation à Dakar pour découvrir le pays de ses ancêtres dans lequel il n’a jamais mis les pieds et où il est reçu avec honneurs et tapis rouge. Il pourrait fort bien repartir sans avoir quasiment rien vu du Sénégal, s’il ne faisait pas la rencontre opportune de Yao. À 13 ans, Yao n’a pas froid aux yeux. Il vit à Kanel, une petite ville à la frontière de la Mauritanie, va à l’école et est particulièrement dégourdi. Il se trimballe constamment avec le livre de Seydou sous le bras, dont il connaît des passages entiers par cœur. Mâchouillé par une chèvre, trituré à outrance, le livre a été recousu et réécrit, ce qui en fait un objet pour le moins étrange. Sachant que Seydou se rend à Dakar, Yao n’hésite pas à fuguer et à parcourir les quelques centaines de kilomètres qui le séparent de la capitale pour tenter d’obtenir un autographe de son idole. Bientôt, poussé par une grande curiosité pour ce gamin et par une soif de connaître le pays, Seydou se décide à reconduire lui-même Yao chez ses parents. Mais son arrogance et son ignorance de la culture sénégalaise vont lui jouer quelques tours…

  • Arctic : Seul au monde, l’acteur danois Mads Mikkelsen affronte une nature glaciale et sans pitié. Un survival minimaliste où la blancheur de l’Arctique n’a d’égal que sa brutalité.

  • Us : Jordan Peele, celui qui nous a bien secoués avec son Get out, thriller anxiogène qui se doublait d’un discours social sur le fait d’être Noir-Américain, revient avec un film d’horreur « pur jus », une intrigue claustrophobe centrée sur des doubles maléfiques.

    La famille Wilson part en vacances se ressourcer. Mais Adelaide (Lupita Nyong’o), la mère, hantée par un vieux trauma inexpliqué, devient de plus en plus paranoïaque, voit des signes ou des coïncidences partout et se persuade que quelque chose de terrible va s’abattre sur sa famille. Après une journée tendue à la plage avec leurs amis, les Wilson retournent dans leur maison de vacances. Alors que la nuit tombe, ils découvrent dans leur allée les silhouettes de quatre personnes qui se tiennent par la main. Elles semblent bizarrement familières…

  • Dernier amour : Benoît Jacquot (Trois cœurs, Journal d’une femme de chambre) dépeint avec mélancolie un Casanova crépusculaire et fragilisé, qui se perd pour une étreinte qu’on lui refuse. Avec un Vincent Lindon dans un contre-emploi en étonnant.

    Nous sommes à Londres, au XVIIIe siècle. Casanova a dû s’y exiler, sa mauvaise réputation l’ayant chassé d’Italie. Il ne connaît aucun mot d’anglais, mais les salons sont truffés d’exilés comme lui et de polyglottes érudits. On y rencontre facilement des pairs avec lesquels converser. La mode est aux escarpins, aux seins corsetés et aux gorges aguichantes. On fait la cour en perruque, on mélange intimement grivoiserie et galanterie. C’est un monde feutré mais parfois très cru, ou femmes et hommes se croisent sans cesse dans des jeux de dupes et de séduction. À peine arrivé dans cette Angleterre inconnue mais aux coutumes familières, Casanova croise la route d’une jeune femme aux mœurs bien légères, « la Charpillon », une dame infréquentable qui a laissé toute bienséance de côté et se laisse aller à la gaudriole marchande, dans les calèches, les parcs ou autres lieux de plaisirs tarifés. Casanova est fasciné. La liberté et la sensualité de cette femme planent autour de lui et l’enivrent. Il s’en entiche au point d’en oublier tous ses serments libertins…

  • Le parc des merveilles : Quand une petite fille se retrouve dans son monde imaginaire, ça donne une histoire colorée, pleine de sensations fortes et d’animaux piquants et poilus avec qui on peut se lier d’amitié.

    June, une jeune fille optimiste et plus que créative, découvre « le parc des merveilles », un incroyable parc d’attractions caché dans les bois. Le parc est rempli d’attractions plus fantastiques les unes que les autres et chacune est entretenue par d’incroyables et amusants animaux parlants. Si tous ces éléments font de ce parc le plus merveilleux des parcs de loisirs, il est pourtant en plein déclin. June découvre rapidement que cet endroit magique provient, en réalité, directement de son imagination et qu’elle seule peut donc le remettre sur pied. S’alliant aux extraordinaires animaux du parc, elle va tout faire pour sauver cet endroit féérique et y ramener sa splendeur d’antan !

27 mars : 

  • Rebelles : Un trio pétaradant, mené tambour battant par Cécile de France, Yolande Moreau et Audrey Lamy, se retrouve avec un corps en conserve sur les bras et un beau paquet de thunes convoité par une meute de cons… Rebelles est une comédie féroce et malpolie qui ne s’interdit rien, et surtout pas une jubilation revancharde. Un pur régal !

    Sandra revient de loin. Du Sud et d’un compagnon violent. Elle a gardé son estime d’elle-même, mais ça lui fait un peu de mal de revenir squatter la grande caravane de sa mère. Il faut qu’elle trouve fissa un boulot, qu’elle se refasse une vie. Au Pôle emploi, en regardant son C.V., ils se moquent gentiment : il faut dire qu’elle n’a pas grand chose à son actif, à part son titre de Miss Nord-Pas-de-Calais 2005. Et avec ça, niveau boulot, c’est pas gagné. Tout ce qu’elle dégote, c’est un job à la conserverie du coin. Là, coincée à la chaîne entre Nadine et Marilyn, elle attrape avec des airs dégoûtés de menus poissons qu’elle emboîte à longueur d’heures. Son allure de princesse manucurée attise la convoitise d’un mâle baveux, médiocre chef d’équipe qui tente d’user de son petit pouvoir à défaut de séduire par son charme, pour emballer la belle. Mais ce qui devait être une bien moche affaire de violences sexuelles devient le début d’un film qui fracasse les conventions, se gausse du bon goût, y va à fond dans la comédie sociale malpolie et fouette nos rires à coups de pelles dans la gueule des machos de tout poil.

    Le « pauvre » agresseur, qui n’avait pas vu venir la riposte et les renforts – Marilyn et Nadine se pointant à l’improviste dans le vestiaire –, perd un membre, du sang, une mallette pleine de fric et finalement, après une malencontreuse chute dans les escaliers, la vie. Une fois le corps débité et mis en conserve, le trio doit se pencher sur l’épineuse question du fric : qu’en faire, comment le répartir et où le planquer en attendant que les choses se tassent ? Mais quand on est une mère célibataire ou une matriarche en retard de loyer avec une famille de glandus, c’est difficile de s’asseoir sur un « pognon de dingue » en attendant des jours meilleurs. Qui plus est, des mafieux bas du front le recherchent, cet argent, et n’ont pas l’air commode…

  • Damien veut changer le monde : Pour aider son prochain, Damien est prêt à accepter n’importe quoi, y compris reconnaître la paternité d’enfants menacés d’expulsion. Une comédie sociale vitaminée qui ne craint pas les bons sentiments mais qui met un sacré baume au cœur. 
  • Dumbo : Les classiques de Disney se voient régulièrement offrir une seconde vie où le « live action » prendle pas sur l’animation. Après La Belle et la Bête et avant le très attendu Roi lion, voici donc Dumbo. Qui de mieux que Tim Burton pour revisiter cet univers circassien à la lisière du fantastique ?

    Le Dumbo de Disney compte parmi les plus anciens films d’animation du grand Walt, le cinquième pour être précis. Il reste l’un des préférés, avec sa belle histoire de différence, d’acceptation, de féérie… Pour son remake en personnages réels, Tim Burton s’est entouré de la fine fleur des actrices et acteurs contemporains : Eva Green, Colin Farrell, Michael Keaton, Danny DeVito… Un éléphanteau, aux oreilles démesurément grandes, est recueilli par Holt Farrier, ex-artiste de cirque. À cause de ses grandes oreilles, il est la risée du public et mène une existence assez triste. Jusqu’à ce que les enfants de Holt se rendent compte que, loin d’être un handicap, ses grandes oreilles lui permettent en fait… de voler ! On pourra compter sur la fantaisie de Burton pour faire de ce nouveau Dumbo un spectacle magique qui ravira petits et grands. D’ailleurs, pour les grands enfants que nous sommes tous un peu, quelques projections en VO sont prévues.

  • Free solo : Considéré comme le meilleur grimpeur en solo du monde, Alex Honnold doit son ascension historique d’El Capitan, l’un des plus hauts et plus dangereux sommets des Yosemites, à un entraînement intensif et des capacités de concentration hors normes. Free solo raconte son histoire. Un récit spectaculaire et… vertigineux, qui vient tout juste de recevoir l’Oscar du meilleur documentaire !

3 avril : 

  • Grâce à Dieu : Ozon s’empare à bras-le-corps de la tragédie des violences sexuelles des prêtres pédocriminels et de l’inaction complice de l’Église. Topographie intime et sociale des victimes, Grâce à Dieu est un portrait bouleversant d’hommes blessés qui se battent pour la justice terrestre, un film magistral d’où suinte une douleur sobre devenue puissance d’agir

    Un cardinal, tout en solennité blanche et crosse en main, avance vers un imposant promontoire. De là, il surplombe une grande ville qu’il bénit : Lyon. Cette mainmise symbolique comme acte inaugural n’aura de cesse de nous hanter tout au long du nouveau film de François Ozon. Nous suivons d’abord Alexandre Guérin, catholique pratiquant qui transmet à ses cinq enfants l’amour du Christ. Guérin apprend que le prêtre qui l’a « tripoté » quand il était scout est toujours en activité et entouré d’enfants. La nouvelle le glace et le pousse à la parole, par un dialogue intime avec sa famille, et par un échange épistolaire avec un cardinal fraîchement ordonné, Philippe Barbarin. Alexandre veut agir, en tant que catholique, au sein de l’Église et pour l’Église, persuadé qu’elle peut en sortir grandie. Depuis les lettres compatissantes jusqu’à une rencontre avec le prêtre qui a commis les attouchements, Alexandre se heurte à l’hypocrisie, à l’inaction et à l’absence de remords. Ses démarches se muent, lentement et sûrement, en combat…

  • Chamboultout : Comédie généreuse et désinhibée autour de Béatrice, mère et amie dévouée qui se coltine depuis cinq ans un mari accidenté devenu aveugle, sans gêne et un peu benêt. Alexandra Lamy et José Garcia forment un duo comique et émouvant.

    Béatrice est reçue dans une maison d’édition, là où elle avait envoyé, sait-on jamais, un manuscrit. Oh, pas un grand roman qui bouleverse la langue française avec ses formules percutantes, ni même un grand sujet vu sous un prisme inédit. Simplement, l’histoire de sa vie, ces cinq dernières années. Ce livre-témoignage va être publié et ses amis viendront à la présentation, dans le Sud de la France, là où, depuis des années, ils ont l’habitude de se retrouver. Puis ils liront, avidement ou pas, l’autofiction, grattant facilement sous les pseudos pour y déchiffrer quelques traits de caractère, et s’offusquer ou admirer la manière dont leur amie les dépeint…

  • Mon inconnue : Hugo Gélin signe une vraie comédie romantique, folle, passionnelle, qui n’hésite pas à jouer avec le fantastique (et s’ils ne s’étaient jamais rencontrés ?) pour mieux asseoir son histoire d’amour. Pari réussi haut la main.

    Une comédie romantique à la française… Nous étions d’abord sceptiques. Mais croyez-nous, cette « romcom » totalement assumée est une réussite, peut-être pas exactement du même calibre que le film culte de Harold Ramis Un jour sans fin, mais dans son digne sillon à tout le moins. Un prologue nous montre Raphaël (François Civil), jeune adulte un peu timide et passionné par l’heroic fantasy. Il consacre tout son temps libre à s’imaginer les aventures de son héros dans des décors post-apocalyptiques (la séquence d’ouverture vaut d’ailleurs le détour). Un soir, il rencontre Olivia (Joséphine Japy), concentrée sur un vieux piano, musicienne déjà très douée. L’amour survient, qui durera dix ans, pendant lesquels le couple évolue, tendre, complice…

  • Terra Willy – planète inconnue : Après le succès des As de la jungle, voici le nouveau film des studios toulousains TAT productions. Une odyssée intergalactique menée par un petit garçon, un robot et une drôle de bestiole.

    Suite à la destruction de son vaisseau, le jeune Willy est séparé de ses parents avec lesquels il voyageait dans l’espace. Sa capsule de secours atterrit sur une planète sauvage et inexplorée. Avec l’aide de Buck, un robot de survie, il va devoir tenir jusqu’à l’arrivée d’une mission de sauvetage. En attendant, Willy, Buck et Flash, une créature extra-terrestre avec laquelle ils se sont liés d’amitié, partent à la découverte de la planète, de sa faune, de sa flore… mais aussi de ses dangers.

  • Royal corgi : Un film d’animation belge drôle à souhait et plein de mordant qui fait beaucoup parler de lui sur la toile.

    Voici les aventures de Rex, le corgi – une race de chiens originaire du pays de Galles – préféré de Sa Majesté du royaume d’Angleterre. Un joyeux toutou, court sur pattes, très heureux de son existence au milieu des dorures, qui n’est pas des plus calmes et va semer la pagaille plus d’une fois au palais. Un jour, Rex perd son statut de favori et se retrouve perdu dans un chenil au milieu de chiens abandonnés. Sa quête pour retourner à Buckingham et retrouver les faveurs de la Reine l’amènera à affronter de nombreux dangers mais aussi à rencontrer l’amour…

10 avril :

  • Les oiseaux de passage : Le cinéaste Ciro Guerra, réalisateur de L’étreinte du serpent, fiction envoûtante située au cœur de l’Amazonie, revient avec Les oiseaux de passage : l’histoire d’une communauté colombienne dont l’intégrité va se heurter à l’appel de l’argent… Un film d’une beauté saisissante.

    Les oiseaux de passage est une œuvre rare : épique dans son scénario – il conte en plusieurs chapitres la déliquescence d’une communauté ancestrale qui compromet ses valeurs en se frottant aux trafics illégaux –, et surprenant d’un point de vue cinématographique. Ciro Guerra utilise toute la puissance graphique contenue dans son sujet – les rites traditionnels, les paysages verts et désertiques de la Colombie, les motifs tribaux et colorés des tenues féminines, etc. – pour déployer un univers visuel à la fois pur et violent.

  • Tanguy, le retour : Qui donc revient à la maison tout penaud avec sa grande ado de 15 ans ? C’est Tanguy ! Et celui-là, une fois qu’il est là, difficile de le faire bouger… Azéma et Dussollier n’ont rien perdu de leur forme comique en parents trop dévoués dans cette suite plutôt bien sentie.

    Edith et Paul sont des retraités heureux. Franchement, ils ont la belle vie, un superbe appart, des amis à foison, ils font du golf et regardent des quantités de séries télés en sirotant des verres de vin blanc, les soirs où ils ne vont pas au concert ou au resto… C’est un de ces soirs-là d’ailleurs, que Tanguy débarque avec des valises plein l’ascenseur et Zhu, sa fille de 15 ans, polie et serviable. Bouffi de chagrin, il leur raconte entre deux sanglots que Mei Lin, sa femme, après des années de mariage heureux, l’a quitté du jour au lendemain. Et Tanguy de quitter son job en Chine et de prendre le premier avion, direction le cocon familial.

  • Blanche comme neige : Anne Fontaine (Les innocentes, Gemma Bovery) revisite avec une bonne dose de distance ironique et un parti pris très charnel le conte de Blanche-Neige. Avec Isabelle Huppert en marâtre vénéneuse, Lou de Laâge en jeune femme qui s’émancipe et sept « nains » aussi divers que Benoît Poelvoorde, Vincent Macaigne ou Jonathan Cohen.

    Depuis la mort tragique de ses parents, Claire, jeune femme d’une grande beauté, vit une existence terne et solitaire à Lyon. Elle travaille en bas de l’échelle dans l’hôtel de son défunt père, dont la direction est désormais assurée par sa belle-mère Maud. Sans le savoir, Claire suscite l’irrépressible jalousie de Maud, dont l’amant est tombé amoureux de sa belle-fille. Maud va jusqu’à préméditer l’enlèvement de Claire par un tueur à gages afin de la faire disparaître… définitivement. Emmenée en forêt, Claire est sauvée in extremis par un homme qui travaille dans une scierie avoisinante. Ce dernier la recueille chez lui, dans une ferme où il cohabite avec son frère jumeau et un violoncelliste hypocondriaque. Un, deux, trois, bientôt sept hommes vont tomber sous son charme, chacun prêt à lui venir en aide. Pour Claire, c’est le début d’une émancipation radicale, à la fois charnelle et sentimentale. Mais pendant ce temps, Maud, la belle-mère, se rend compte que Claire est toujours en vie…

  • Raoul Taburin : Benoît Poelvoorde est Raoul Taburin, ce personnage de BD imaginé par Sempé qui gagne sa vie en réparant des vélos mais qui n’est jamais parvenu à grimper dessus. Un secret jusque-là bien gardé mais qui risque bientôt d’être révélé…

    Eh oui, Raoul Taburin, l’illustre marchand de cycles du village de Saint-Céron, vit depuis son enfance avec ce secret honteux qui le ronge davantage d’année en année. En dépit de multiples tentatives, il n’a jamais réussi à tenir sur une selle. Mais les circonstances de la vie l’ont jusque-là bizarrement épargné et d’aventures grand-guignolesques en malentendus tombant à pic, il s’est créé malgré lui une réputation de cycliste hors pair. Réputation qu’il parvient à conserver grâce à la promesse qu’il a faite à sa femme Madeleine (Suzanne Clément) de ne plus jamais monter sur une bicyclette, celle-ci ayant une peur bleue des accidents de la route.

  • Aïlo : une odyssée en Laponie : Ce beau documentaire animalier donne l’occasion de vivre au plus près la première année de vie d’un petit renne lapon. Immenses étendues enneigées, animaux de toutes sortes, étapes-clés de la vie d’un faon : de quoi faire rêver petits et grands dès 6 ans.

    C’est un grand troupeau de rennes lapons que l’on rencontre au début du printemps alors qu’il migre vers les terres basses de la toundra. Une femelle s’écarte du troupeau. Elle va mettre bas. La voix douce du chanteur pour enfants Aldebert nous raconte l’histoire du petit renne à naître, et nous accompagne au long de sa première année de vie. Il lui faut survivre les premières minutes, puis les premières heures, retrouver le troupeau que sa mère ne peut se permettre de perdre de vue. Puis il apprend à jouer avec les autres faons. Il rencontre des prédateurs à fuir (surtout les loups) ou des animaux rigolos avec lesquels s’amuser. Ses bois commencent à pousser, puis c’est le début de la migration vers les sommets que le vent fouette et où pousse le lichen qui permet aux rennes de traverser l’hiver. Au terme de sa première année, Aïlo découvre encore la période du rut, qui voit s’affronter les mâles dans de beaux combats.

  • Monsieur Link : Qu’est-ce qui mesure 2 m 40 et pèse 300 kg ? Faites la connaissance de Monsieur Link à travers une aventure qui va devenir mythique.

    Monsieur Link est une créature surprenante, étonnamment intelligente et surtout incroyablement attachante. Mais, dernier vestige de l’évolution humaine et unique représentant de son espèce, Monsieur Link se sent seul dans le Pacifique Nord… Pour l’aider à retrouver ses parents éloignés, il approche l’explorateur Sir Lionel Frost, le plus grand spécialiste des mystères et des mythes. Accompagnés par l’aventurière Adelina Fortnight qui possède l’unique carte qui leur permettra d’atteindre leur destination secrète, ils se lancent dans une odyssée à travers le monde.

  • La grande aventure de Non-Non : À Sous-Bois-Les-Bains, les jours s’écoulent dans la bonne humeur et ce n’est pas une histoire de glace à la carotte, un voyage (raté) sur la Lune ou une inondation qui changeront les choses !

    Sorti de l’imaginaire de l’illustratrice Magali Le Huche, Non-Non l’ornithorynque est la vedette de ces trois courts métrages : Non-Non et la glace à la carotte, Grocroc mal luné et Déluge à Sous-Bois-les-Bains. Dans ce dernier, Non-Non décide de partir à l’aventure avec son copain, le crabe Magaïveur. Mais la pluie vient bousculer leurs plans et ils sont bien obligés de remettre leur départ à plus tard. Elle tombe sans discontinuer pendant des jours et des jours. Le petit village, inondé, disparaît bientôt sous les flots, obligeant Non-Non et ses copains à trouver une solution pour sauver ses habitants : il faut prendre la mer ! Le petit ornithorynque se retrouve donc en charge de mener tous ses concitoyens à bon port et est propulsé aux commandes d’une drôle d’embarcation bricolée à la hâte par son ami l’inventeur Grocroc… Lui qui voulait de l’aventure, il va être servi !

    Retrouvez la programmation sur https://www.grignoux.be/fr

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