Liège. Son tissu économique, culturel et associatif. Ses monuments, ses bâtiments, ses fêtes et ses grands événements. Derrière toutes ces initiatives, toutes ces réalisations et tous ces projets, il y a toujours des hommes et des femmes. Focus sur ces initiatives qui « font » Liège et sur celles et ceux qui y contribuent.
LA PLATEFORME DIASPORANTE ET SES ATELIERS LUDIQUES, SES EVENTS
Tout commence par une affiche, entre aperçue dans un établissement Horeca, qui fait la publicité d’un atelier de mathématiques à destination des enfants de 4 à 10 ans habitant différents quartiers de Liège. A’ccord d’ébène ASBL promeut l’éducation, la participation sociale et l’entreprenariat.
Le concept éducatif est repris sous un programme qui porte le nom de Kocc Barma, philosophe sénégalais qui est considéré comme l’un des plus grands penseurs africains. Il ne m’en faut pas plus pour rencontrer Marième Kaba, la femme de cœur et de convictions aux manettes de la Plateforme Diasporante.
A’ccord d’ébène ASBL mène depuis 2011 toute une série d’actions humanitaires en Afrique et, dans le même temps, des activités locales à Liège qui mêlent adroitement et harmonieusement tous les publics d’ici et d’ailleurs.
« Valoriser l’Humain n’a pas de frontière » me lance dans un sourire Marième. Si l’envoi de fournitures scolaires au Sénégal focalise d’abord les énergies de personnes actives au sein de la toute jeune ASBL, le besoin d’agir localement se fait bien vite sentir. Une chose en entraînant une autre, un premier AfricArnaval est organisé en février, suivi d’une Garden party africaine en juillet ou encore du lancement des Ateliers de la diaspora subsaharienne de Belgique en novembre et en octobre la Soirée Africaine.
Plus récemment, c’est au numéro 43 de la rue des Vingt-deux, dans le quartier des Guillemins, que Marième a posé ses valises et créé dans ce beau bâtiment un espace culturel, nommé «SUNUGAL» ouvert à toutes et à tous et qui, tour à tour, se fait bar exotique, galerie d’art, magasin éphémère ou, tout simplement, atelier de remise à niveau en mathématiques tous les mercredis de 14h à 18h pour les 4-10 ans et, pour les femmes et les hommes
L’AfricArnaval aura lieu le 29/02 prochain. A vos agendas !
https://plateforme-diasporante.business.site/
LES INFIRMIERES DE MALO
Les choses les plus simples sont souvent les meilleures. Quoi de plus normal donc de retrouver derrière l’acronyme MaLo les pétillantes Marianne Doxins et Laurence Clohse, infirmières de leur état et avant tout amies depuis plus de 25 ans.
Après un parcours professionnel impressionnant voyant se succéder différents postes d’infirmière urgentiste à la Citadelle et au 112, des charges de cours à l’EPAMU ou encore à l’IFAPME sans oublier de nombreuses heures prestées dans le paramédical, Marianne et Laurence décident, il y a à peu près un an, de voler de leurs propres ailes et de créer MaLo Secourisme, une structure qui propose une offre de formations en secourisme qui s’adaptent aux spécificités des différents corps de métiers et du public concerné.
Repérées par le Commerce Liégeois il y a quelques mois, elles viennent de clôturer une initiation aux premiers soins destinée aux commerçants de la Cité Ardente. Avec 12 participants, cette première édition est une véritable réussite. « Il existe encore des réticences à porter secours à un inconnu » me confient Marianne et Laurence. Ainsi, si par exemple aux Etats-Unis, les gens hésitent à porter secours de peur d’être contaminés par une maladie quelconque, chez nous, un passant hésitera à venir en aide à quelqu’un de peur de mal faire les choses et d’être poursuivi par la suite pour un geste mal posé.
« Nos formations visent avant tout à faire acquérir une procédure en situation d’urgence » renchérit le duo de MaLo. En effet, rassuré puisque connaissant les premiers gestes à poser, le commerçant, le passant ou le professionnel en activité surmontera plus facilement son appréhension face à un malaise ou une mauvaise chute et pourra intervenir.
« Ce qui compte, au final, c’est d’intervenir, peu importe que le geste posé soit parfait ou approximatif »
Benoît Beenkens