Sur vos tables de Fêtes, des crus aux couleurs liégeoises !

Après nos artisans chocolatiers découverts dans le Mag de septembre, intéressons-nous aujourd’hui aux bonnes bouteilles qui accompagneront nos menus de réveillons en mettant Liège à l’honneur.

Saviez-vous qu’il existe une vingtaine de vignobles en Province de Liège ? Les viticulteurs liégeois n’ont pas des vignes à perte de vue comme en France, ils ne peuvent pas tous vivre de leur passion, mais ils créent tous des produits de grande qualité.

La maîtrise de la vigne n’est pas nouvelle dans nos régions, puisque des écrits mentionnent déjà des plantations chez nous à partir du Haut Moyen-Âge. Pour se procurer le vin nécessaire à la célébration du culte, des moines introduisent les premiers vignobles à Vivegnis. De riches seigneurs et des bourgeois vont aussi se mettre à fabriquer du vin, et la corporation des vignerons devient l’un des 32 « Bons Métiers » de Liège. Le vin était-il bon ? Probablement différent de celui que nous consommons aujourd’hui. Peut-être aigrelet ? Surtout bu localement, c’était en tout cas une boisson saine qui, contrairement à l’eau, ne transmettait pas les maladies.

 

Pourtant, au 16e siècle,  quand le climat change, le raisin ne mûrit plus, et la bière remplace le vin. Les vignes disparaissent dans la région, pour quelques siècles. Il faut alors attendre les années 1960 pour que la viticulture renaisse en Wallonie et les années 2000 pour que le redémarrage soit significatif. De nouveaux cépages sont disponibles, moins sensibles aux maladies. Le réchauffement climatique favorise la culture du raisin plus au nord, et la dégustation du vin a la cote. Les vignerons ont repris le chemin de nos coteaux…

Dans la région liégeoise, plus spécialement, certains d’entre eux ont des vignes très jeunes, peu de points de vente et, d’ailleurs, guère ou pas de stratégie commerciale. Les coteaux de Lincé, par exemple, ont produit leurs premières bouteilles en 2015, et les ont réservées à leur propre consommation. Certains autres vignerons réalisent aussi de petites productions, mais les vendent au domaine ou dans les commerces et restaurants aux alentours. D’autres, enfin, exploitent des domaines beaucoup plus grands, comme le « Vin de Liège ». Avec près de 100 000 bouteilles produites, la coopérative connaît un franc succès, et a acquis une réputation internationale.

Ici, nous avons choisi de mettre à l’honneur deux artisans dont les productions sont plus modestes mais tout aussi délicieuses. Passionnés et attachants, ils ont accepté de nous rencontrer et de nous parler, sans détour et avec enthousiasme.

C’est en 2005 que Salvatore Carvona et d’autres Ansois forment un projet un peu fou : faire revivre, sur le vallon de la Légia, un vignoble qui existait sur les coteaux ensoleillés d’Ans au 14e siècle. Epris d’histoire et passionnés de viticulture, ils créent l’ASBL Covae, la « Confrérie des Vignobles d’Ans et des Environs », et concrétisent leur rêve l’année suivante, en plantant 1200 pieds de vignes sur le quart d’hectare de sol schisteux d’un terrain abandonné. Ce vignoble a la particularité d’être traversé par la galerie de Coqfontaine, où passait la Légia quand elle dévalait vers la cité à laquelle elle a donné naissance pour alimenter des moulins dans la ville.

C’est donc tout naturellement que le domaine de ce jeune vignoble urbain a pris le nom de « Coteaux de la Légia ». Il rassemble du Pinot noir, du Pinot gris, de l’Auxerrois et du Gewürztraminer, des cépages bien adaptés à notre climat. Les bonnes années, la production peut atteindre un millier de bouteilles de ces 4 variétés  Plus récemment, quelques pieds de Merlot ont rejoint le coteau pour donner naissance, en 2015,  aux « Coteaux de la Légia et de Saint Siméon », un assemblage vieilli en fut de chêne. Tous ces vins sont proposés à la dégustation et à la vente au domaine, mais vous y découvrirez aussi le Divino, un vin apéritif : Divino Angelo, blanc à base de Gewürztraminer, ou Divino Diablo, rouge à base de Pinot noir.

Lors des vendanges qui se sont déroulées le samedi 13 septembre, l’ambiance était au beau fixe sous le soleil, et le vigneron était heureux !

De l’autre coté de la Meuse, sur un coteau plein sud de Vaux-sous-Chèvremont, le domaine viticole de Justine et Jean Galler a pour cadre une biodiversité qui fait partie de la philosophie voulue par ses propriétaires : le respect de la nature et de ses équilibres. La culture est donc non seulement 100% biologique, mais elle tient également compte des différents rythmes planétaires et stellaires. D’où son appellation : Septem Triones, les 7 étoiles de la Grande Ourse.

Le sol du vignoble est du schiste friable, recouvert partout de compost de copeaux de bois, qui permet de garder tout au long de l’année un degré d’humidité idéal à travers canicule ou déluge.

Plantés en 2009, les 3000 pieds de vignes comportent près de 30 cépages différents dont certaines variétés ont été introduites en petite quantité pour savoir comment elles s’adapteraient au terroir du domaine. Tout le vignoble n’est donc pas à maturité le même jour, et les vendanges s’étendent sur une période relativement longue. Elles sont prétextes à de belles journées autour des tables de tri et du pressoir. Année après année, le principe est toujours le même : presser le raisin, soutirer son jus et puis laisser le vin se faire. Seul. Et c’est toujours un véritable succès ! Bravo, Justine !

Liège est et restera une terre où l’on vit bien, et où les « Fêtes de Fin d’Année » prennent une couleur particulière, mais, cette année, une couleur liégeoise, si vous le voulez ?

En apéritif, ou après ce bon repas, vous accepterez bien une coupe de Champagne ? Le saviez-vous ? Le Liégeois Paul-François Vranken avait proposé le lancement d’un crémant de Liège, le « Notger », une sorte de champagne liégeois qu’il proposait de produire à partir de deux hectares de vignes plantées sur les coteaux de la Citadelle. Il espérait aussi créer un musée du vin dans l’ancienne église Saint-Gérard, en bas des coteaux. Forcé de renoncer à ce projet, il est venu, il y a près d’un an pour faire goûter sa cuvée de champagne «Demoiselle de Liège » en vente dans les magasins de la rue des Guillemins.

Un pousse-café, peut-être ? Pour rester liégeois, voici les crèmes M-intense de Michel Bouillon. La crème de Macaron et la crème de Macaron Caramel à la fleur de sel sont des créations artisanales imaginées dans le quartier du Laveu, des produits originaux goûtant l’amande et la vanille, des crèmes peu sucrées à déguster pures sur glace. Mmmh…

Aux réveillons de Noël et Nouvel An, synonymes de partage en famille et de convivialité, on apprécie les bonnes choses et on profite de moments de détente. Le feu, la table, le repas, les vins réchauffent les coeurs Bien sûr, nous prônons la modération, mais nul doute que nos papilles seront doublement ravivées à l’idée que ces divins breuvages ont une couleur liégeoise !

Meilleurs vœux pour une excellente année 2018 à tous !

Josette Lamotte

Le vin et la santé 

 « LE VIN EST LE MONARQUE DES LIQUIDES » a écrit Brillat-Savarin.

On connaît le « French Paradox ». Il est démontré qu’une consommation modérée de vin est associée à une nette diminution de la mortalité par hypertension !

Ce qui est bon dans le vin ?         

-Le Resvératrol, puissant antioxydant, anti-vieillissement, présent dans la peau du raison : dans le vin rouge(+/-2mg/l), moins dans le vin blanc (0,2mg/l).

-Le taux étonnant des 8 acides aminés essentiels – chaînons des protéines vitales – que l’on retrouve curieusement quasi identiques dans le sang humain.

-La Rutine, polyphénol participant à la contraction de la musculature du côlon – traitement agréable de la constipation (un verre de Médoc était la « tisane » du Cardinal de Richelieu).

-La Quercétine, complément alimentaire anti-inflammatoire et anti-oxydant, efficace dans le traitement de la prostatite chronique.

-Les vitamines du groupe B, qui modulent les effets de l’alcool.

-Les minéraux : calcium, potassium (surtout dans les vins rouges), magnésium, sodium.

-Les oligo-éléments : des différences sensibles sont observées si les vins sont issus de l’agriculture conventionnelle ou biologique.

 

Et les effets du vin sur notre organisme ?

-Comme apéritif, il provoque la salivation et l’appétit – on dit que l’eau vient à la bouche – il est bon d’ajouter quelques légumes à croquer.

-Consommé en mangeant, il facilite la digestion.

-Le vin rouge est particulièrement diurétique et antiseptique urinaire.

-Il augmente la libération de sérotonine et – selon certaines études – ses composés phénoliques protégeraient le cerveau.

Ainsi, consommé modérément, guère plus d’un verre à chaque repas, les papilles se régalent, le cœur se renforce, le foie se protège, les articulations se fortifient, les reins s’inondent, les côlons se libèrent … et, comme l’écrivait François Rabelais

« Le jus de la vigne clarifie l’esprit et l’entendement, chasse tristesse, donne joie et liesse ».

Fanny Lecomte

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