- Les résultats ont été filtrés avec la lettre: C
Historique:
« La Bouch’rit » est un des cafés-théâtres liégeois. Il a été créé en 2001 par l’association de 3 personnes dont le directeur Christophe Locicero. En 15 ans d’existence, la popularité n’a pas diminué. Situé dans la rue commerçante Saint-Gilles, il est à la vue de nombreux passants et tire ainsi avantage de son emplacement.
Inspiré du concept français, c’est un petit théâtre où il est possible de boire un verre ou de manger un repas. Le prix du spectacle étant distinct de celui du repas, il n’est donc pas obligatoire de consommer.
Composée de 100 places réparties en 4 petites rangées proches, la salle procure un cadre assez restreint qui les oblige à s’adapter. C’est pourquoi les moyens techniques et le nombre d’acteurs sur scène sont très limités.
Cwarmê
Le Cwarmê est un carnaval qui se déroule dans la ville de Malmedy (Belgique). Il dure quatre jours et est classé au patrimoine immatériel de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Il commence le vendredi à minuit et dure jusqu’au mardi gras à minuit. Le point d’orgue du Cwarmê a lieu le dimanche après-midi lors du grand cortège carnavalesque. En 2018, la 560e édition a lieu du 10 au 13 février.
Malgré son appartenance aux Cantons de l’Est, territoires cédés par l’Allemagne à la Belgique au sortir de la Première Guerre mondiale, le Cwarmê est un carnaval latin typiquement wallon1.
Histoire et origines
La plus ancienne trace du carnaval de Malmedy date de 14592 dans un document où l’on évoque le Quarmæ, dans lequel on reconnaît le mot Cwarmê. Mais on peut penser qu’il ait été fêté bien plus tôt.
Le Cwarmê désigne à Malmedy la période de carnaval qui dure quatre jours. Ces quatre jours portent le nom wallon de Grandès haguètes par opposition aux P’titès haguètes (aussi appelés les quatre jeudis gras) qui précèdent le carnaval.
En 1695, alors que Malmedy est dirigée par des princes-abbés, on recense la première trace écrite de l’interdiction d’un carnaval. Assimilé à des rites païens, les autorités de la ville craignaient que cette célébration ne provoque rébellion et désordre. D’autres interdictions émanèrent au xviiie et au xixe siècle, mais les Malmédiennes passèrent outre cette censure. Au xxe siècle, au dénombre trois périodes d’annulation : durant les deux guerres et en 1962 lors d’une épidémie de variole. Cependant, malgré ces nombreux obstacles, les Malmédiens ont réussi à sauvegarder cette tradition qui se perpétue encore aujourd’hui1.
Le nom du carnaval de Malmedy tirerait son origine du mot latin quadragesima, simplifié en quaresima, ce qui signifie quarante – quarante pour le nombre de jours qui séparent le mercredi des Cendres du jour de Pâques. Quaresima évolua pour donner le mot Carême en français et le mot Cwarmê en wallon de la région.
Dans de nombreux endroits de la planète on fête le Mardi gras, appelé ainsi pour la grande quantité de nourriture absorbée avant les privations du carême. Il est le jour qui permet de définir la fête du carnaval. À Malmedy, il s’agit du dernier jour du carnaval. C’est donc ainsi que la fête de Pâques détermine aussi le jour du Cwarmê de Malmedy.
Mais ici les festivités s’étalent sur bien plus de temps que dans la plupart des autres carnavals. Le Cwarmê demande des mois de préparation : la confection des costumes, l’écriture des rôles, la préparation des chars, etc.
Parler populaire
Durant le Cwarmê, le wallon est la langue populaire couramment parlée. Durant ces quatre jours de fête, tout se dit et se chante en wallon malmédien (qui se différencie du wallon liégeois, namurois, etc.). C’est ainsi que la cérémonie d’ouverture qui voit le Bourgmestre (maire de la ville) remettre symboliquement les clés de la cité au « Trouv’lê » (représentant des masqués) se fait en langue wallonne. Plusieurs masques traditionnels s’adressent aussi aux spectateurs dans ce langage populaire. Les malmédiens sont très attachés à cet usage du wallon durant le Cwarmê1,3.
Sociétés et fanfares
Comme beaucoup de villes à l’époque, Malmedy a connu de nombreux groupements de jeunes qui rassemblaient, à l’époque, les jeunes hommes non mariés de la localité. On retrouve encore ces groupes dans les villages aux alentours. Ces associations étaient nommées « bânes » (bandes en français) et organisaient les festivités durant l’année, dont le Cwarmê. La plus ancienne « bâne » connue en 1836 s’appelait « Les Fidèles Disciples de Momus ». En 1847, apparaît « La Société Bourgeoise ». C’est à ce moment que naquirent les sociétés musicales qui existent encore à l’heure actuelle. Leur rôle dans la survivance du Cwarmê fut primordial. Sans leur implication le Cwarmê de Malmedy ne nous serait pas parvenu avec tant de fidélité. Ce sont ces mêmes sociétés qui ont remis au goût du jour certains costumes et rites qui avaient disparu au fil du temps.
La Royale L’Écho de la Warche
Fondée en 1846 par Alphonse Graff, La Royale L’Écho de la Warche est une fanfare active dans différents types d’évènements : concerts, animations musicales et cortèges carnavalesques. En 1921, elle reçoit le titre de Royale sur décision du Roi Albert Ier pour son 75e anniversaire. En 1940 elle est dissoute par les occupants nazis et se reforme dès la fin de la guerre en 1945. Elle compte en 2015 une soixantaine de membres actifs formés à l’Académie de Musique de la Ville de Malmedy4.
La Royale Union Wallonne
Créée en 1847, La Royale Union Wallonne est le plus ancien chœur d’hommes de la communauté française de Belgique. Leur répertoire comporte des chansons classiques multilingues et liturgiques, mais aussi des musiques plus populaires, sans oublier les chansons du folklore wallon5.
Le lundi du Carnaval la Royale Union Wallonne, appelée L’Union simplement par les Malmédiens, met en scène de petites pièces satiriques, les rôles, pour se moquer gentiment des citoyens Malmédiens ayant rencontré une ou l’autre mésaventure durant l’année écoulée. Ces rôles du lundi ont fait germer de nombreux chants wallons carnavalesques très connus6.
La Royale Malmédienne
Le chant est la principale activité de la Royale Malmédienne, chœur d’hommes créé en 1866. Cependant, le folklore malmédien occupe une grande place chez ces chanteurs. Comme les autres sociétés, elle collabore activement avec les services de la ville de Malmedy pour l’organisation du Cwarmê et pour le prolongement d’autres traditions. Depuis la fin du xixe siècle, le rôle du « Troûv’lê », personnage symbolisant le pouvoir durant le Cwarmê provient de la Royale Malmédienne, les « Djoup’sènes » sont également exclusivement réservées aux membres de la Malmédienne. C’est aussi la seconde société à organiser les rôles le lundi du Carnaval7.
La Royale Harmonie La Fraternité
Créée en 1874 par Ceslas Schneider, la Royale Harmonie La Fraternité est très active dans le folklore malmédien. Elle se compose d’environ soixante musiciens et effectue de nombreux déplacements. Son répertoire va des musiques de films aux grands airs classiques en passant par les comédies musicales8.
Lu Mesnie dol Haguète du Mâm’dî
Mise en place en 1966, la Mesnie est un groupe folklorique composé essentiellement de « Haguètes ». Elle est admise en tant que société au sein du cortège depuis 2001, et participe dès le samedi à l’ouverture du Cwarmê.
Lors du jour principal, le dimanche du Cwarmê, les « Haguètes » se rassemblent à 13 heures sur la place principale de Malmedy pour effectuer la « Danse de la Haguète ». La Mesnie effectue aussi plusieurs déplacements à l’étranger pour représenter les différents costumes traditionnels du Cwarmê9.
Répertoire musical
L’originalité du carnaval de Malmedy ne se situe pas uniquement au niveau visuel, ni des coutumes et de la gestuelle des participants. Un aspect absolument particulier de cette festivité est sa musique. Lors de la création des sociétés musicales actuelles, des marches furent composées. Elles s’intégraient aux thématiques sélectionnées chaque année. De nos jours, c’est toujours le cas. Les musiques du carnaval de Malmedy respecte la mesure du 6/8, rythmique à deux temps qui permet aux masques traditionnels de battre la mesure avec les ustensiles qui accompagnent les costumes.
Une production énorme de chansons issues des rôles du lundi du carnaval ont laissés des chansons tantôt comiques, tantôt tendres. Depuis les années 1950, de nombreux enregistrements ont été réalisés par les sociétés ou des particuliers. Il s’agit évidemment d’un répertoire musical exclusivement wallon qui a supplanté tous les autres dans le cœur des Malmédiens. Durant le Cwarmê ces chansons sont diffusées en rue, dans les cafés et chez l’habitant. Lors du bouquet final du dimanche, toutes les sociétés participantes interprètent les airs les plus connus afin de conduire l’immense farandole des masques traditionnels10.
Plusieurs chansons sont devenues des classiques au Cwarmê : Tching-Boum! (Robert Counson, 1960), Lu tchant do mâssî toûr (Robert Counson, 1960), Les mâm’diyins (Robert Counson, 1961), Hop’ on vêre ! (Sylvain Michel, 1962)11.
Déroulement
Les « P’titès haguètes » ou quatre jeudis gras se déroulent les quatre jeudis précédant le Cwarmê. Les « Grandès haguètes » se déroulent durant les quatre jours précédant le mardi gras compris.
L’acception ancienne du terme « haguète » désignait autrefois tous les masqués. Les jours de « grandès haguètes » sont des journées avec plus de faste12.
Les quatre jeudis gras
C’était, jusque dans les années 1960, l’occasion pour les jeunes hommes mais surtout les jeunes femmes de se déguiser et faire le tour des bars de la ville pour taquiner les clients jusqu’à ce qu’ils offrent une tournée. Cette tradition est tombée en désuétude, mais elle connaît un regain d’intérêt depuis le milieu des années 1990.
Les enfants sont de nos jours mis à l’honneur le premier et le quatrième jeudis gras, les deuxième et troisième jeudis sont réservés aux plus âgés.
Vendredi
Afin de se préparer aux jours suivants, la majorité des Malmédiens se retrouvent dans les différents cafés de Malmedy pour commencer ensemble le Cwarmê. En fin de soirée, la foule s’agglutine au fond du café du Scotch Inn, situé au centre de Malmedy, pour assister à la répétition générale de la « Marche do Trouv’lê » et des autres chansons folkloriques jouées par la fanfare L’Écho de la Warche13.
Samedi
Dès midi, les « Grosses Polices », policiers bedonnants inspirés de l’époque française, circulent dans les rues de la ville avec leur canon pour annoncer l’ouverture des festivités.
À 15 heures, la population, les officiels et toutes les sociétés folkloriques se rassemblent à la salle de la Fraternité pour la «passation des pouvoirs » du Bourgmestre (maire de la ville) au « Trouv’lê » (représentant des masqués). Il s’agit de l’ouverture officielle du Cwarmê et celle-ci est majoritairement proclamée en wallon. Le Bourgmestre remet symboliquement les clés de la ville au « Trouv’lê » pour les 4 jours du carnaval.
Après la réception, sur le coup de 16 heures, une douzaine de « Sotês », la « Grosse Police » et deux « Djoup’sènes » accompagnent le « Trouv’lê » et la fanfare de la Royale Malmédienne pour prendre la tête du cortège. Il s’agit du premier cortège du Carnaval. Les 4 autres sociétés musicales et folkloriques, La Royale Fanfare L’Echo de la Warche, La Royale Harmonie la Fraternité, la Royale Union Wallonne et la Mesnie dol Haguète, défilent elles aussi.
Le samedi, chaque société a un thème spécifique qui change d’année en année. Masquées, les Jeunesses des villages avoisinants se joignent au cortège avec un char décoré pour l’occasion.
Dimanche
Le grand cortège carnavalesque du dimanche est le plus beau et le plus populaire. C’est durant cette journée que l’on peut apercevoir l’ensemble des masques traditionnels du Cwarmê.
Malmédien ou non, le carnaval est ouvert à tous. Chacun peut se costumer et faire partie du cortège. Celui-ci démarre vers 14 heures après la « Danse de la Haguète » et se termine par le Bouquet musical final à 18 heures sur la place Albert Ier.
Dans la seconde moitié du xixe siècle, la tradition orale raconte que des travestis crasseux déambulaient dans les rues le dimanche matin. Ils faisaient du bruit au moyen d’instruments divers (exemple: vieilles casseroles). La malpropreté volontaire des participants fit qualifier ces sorties de « mâssîs-toûrs » (sales tours). Ces manifestations furent rapidement interdites par les autorités. Vers 1889, on remplaça ces « mâssîs-toûrs » par les tours de ville des différentes sociétés de masqués. De nos jours, on parle encore de « mâssîs-toûrs » mais ils n’ont évidemment plus rien de sale14.
Le dimanche se compose donc d’un grand cortège composé des sociétés, des Jeunesses locales et de leurs suites de masqués. Chaque année plus de 2500 participants défilent le dimanche dans les rues de la cité malmédienne. Immédiatement après ce défilé débutent les «bânes-corantes» (bandes courantes). Le cortège se dissout et chacun continue à se balader, toujours masqué, dans les rues de Malmedy jusqu’au rassemblement final. Ces « bânes corantes » de fin de journée, constituent un joyeux désordre généralisé. C’est l’originalité toute particulière du carnaval de rues malmédien, bien distinct en cela de la simple parade.
La plupart des participants arborent les célèbres masques traditionnels du Cwarmê qui sont au nombre de quinze. Le Cwarmê est un carnaval interactif, les masqués n’hésitent pas à faire participer le public et s’insinuer dans la foule pour trouver une personnes avec qui s’amuser.
Depuis quelques années le parcours du cortège a été modifié, mais il respecte habituellement le tracé suivant : Place de Rome, Chemin-Rue, rue de la Tannerie, rue Abbé Péters, rue Neuve, rue Derrière la Vaulx, rue du Commerce, place Albert 1er, Châtelet, rue Devant l’Étang, rue Jean-Hubert Cavens, Place de Rome (dislocation pour les «bânes-corantes»).
Lundi
La Royale Malmédienne et la Royale Union Wallonne interprètent sur de petites scènes ambulantes des pièces de théâtre s’inspirant de faits divers amusants qui se sont déroulés durant l’année à Malmedy. Diverses chansons sont créées pour l’occasion et viennent rythmer ces spectacles de rue. Ces représentations se déroulent entièrement en wallon.
Mardi gras
C’est le dernier jour des festivités du Cwarmê. À partir de 14 heures chaque société sort de manière individuelle afin de parcourir une dernière fois les rues de Malmedy.
Les membres de l’Union wallonne sont déguisés en bourgeois du début du xxe siècle et célèbrent un mariage fictif de la même époque.
La Royale Malmédienne est composée de centaines de personnes déguisées en Ardennais et Ardennaises telles qu’ils étaient vêtus à l’époque. Sarrau, foulard rouge et casquette noire pour les hommes. Blouse fleurie, jupe plissée et chapeau de paille pour les femmes. On constate depuis plusieurs années que le travestissement masculin est aussi porté par les femmes, plus pratique pour courir et sauter à travers les rues. Ce cortège d’Ardennais constitue le plus grand groupe du mardi.
La Mesnie dol Haguète forme un groupe appelé « Grossès Tièsses » (les grosses têtes). Chaque membre se déguise en un personnage de leur choix et se munit d’une énorme tête faite en papier mâché confectionnée durant l’année.
Enfin, la fanfare L’Écho de la Warche et l’Harmonie de La Fraternité défilent dans les rues suivies de leurs membres vêtus des costume à thème annuels.
À 19 heures, toutes les sociétés et la population se réunissent place Albert 1er, au centre de Malmedy, pour célébrer la clôture du Cwarmê. Un énorme bûcher est monté au centre de la place afin de procéder « Brûlage de la haguète ». À l’époque, un os était jeté dans le brasier pour marquer la fin des festivités, mais aussi la mort de l’hiver. Cette célébration avait lieu le mercredi des cendres, le lendemain du mardi gras. Elle fut supprimée par le clergé en 1892, puis rétablie en 1954 le soir du mardi gras. Aujourd’hui, c’est une « Haguète » de paille qui trône fièrement au sommet du tas de bois1. Ce dernier est incendié par le président de chaque société folklorique. Le « Trouv’lê » jette sa pelle en bois dans le feu, symbolisant la fin de son règne de 4 jours sur la ville de Malmedy. Un poème très émouvant nommé « Arvèye Haguète » (au revoir Haguète) est lu en wallon pendant que le bûcher s’embrase. Ensuite, chaque société suivie de leur cortège de masqués défilent les uns après les autres autour des flammes, dansant joyeusement sur les airs folkloriques joués par les différentes fanfares.
Personnages du Cwarmê
Le Cwarmê compte quinze costumes traditionnels qui sont, pour la plupart, uniquement visibles le dimanche du Carnaval. Ces costumes sont nommés masques, bien qu’ils recouvrent l’entièreté, et non uniquement le visage15.
Les différents personnages traditionnels du carnaval de Malmedy entretiennent une relation très proche avec le public qui est souvent mis à contribution.
Les désignations des masques ci-dessous proviennent du wallon malmédien, parler populaire local, d’où la présence du terme « Lu » devant chaque nom. Cet article défini, masculin et féminin, correspond aux articles « Le » et « La » en français.
Lu Grosse Police
Autrefois, sous la Période française, le tambour de la Garde proclamait l’ouverture du Cwarmê et les règlements de police en vigueur. Ce n’est qu’en 1920 que l’on verra apparaître un personnage appelé par dérision « Grosse Police » annonçant les festivités au moyen d’une cloche à main, le « clabot ». C’est cette cloche qui était utilisée par le crieur public communal à l’époque.
La « Grosse Police » est coiffée d’un bicorne noir orné d’une cocarde aux couleurs de la ville. Elle est vêtue d’un sarrau bleu, d’un pantalon blanc et porte un sabre en bandoulière. Depuis les années 1950, elle est accompagnée de plusieurs de ses consœurs et se met à parcourir les rues de Malmedy dès le samedi matin. Elles s’arrêtant çà et là pour annoncer l’arrivée du Cwarmê à coups de canon fictif.
Lu Trouv’lê
Le « Trouv’lê » est le personnage qui symbolise le pouvoir durant les quatre jours du Cwarmê. À l’origine, les festivités étaient organisées par les cercles de jeunesse. Afin d’éviter les débordements, ils veillaient eux-mêmes au maintien de l’ordre. C’est le « capitaine de jeunesse » qui prenait en charge cette responsabilité. Sa pelle (la « panûle » en wallon malmédien), similaire à une pelle à grain de brasseur, lui conférait symboliquement l’autorité.
Toujours vêtu de rouge vif, symbole du feu, et coiffé d’un haut-de-forme, chapeau de cérémonie par excellence, il reçoit, le samedi après-midi, la « panûle » des mains du Bourgmestre de la ville lors d’une cérémonie d’ouverture instituée depuis 1950.
Son costume s’apparente beaucoup à celui de la Haguète, à quelques détails près, comme le haut-de-forme orné d’une écharpe frangée et d’un brin de verdure, symbole de l’arrivée du printemps.
Le « Trouv’lê » parcourt les rues de la ville au son de la « Marche do Trouv’lê » composée en 1874 par Olivier Lebierre (1851-1914). Il est escorté par d’autres travestis : les « Grosses Polices » et les « Djoup’sènes ». Ces trois masques traditionnels sont exclusivement revêtus par la « Royale Malmédienne », première société à sortir le samedi après-midi.
Lu Djoup’sène
C’est un des masques les plus anciens du Cwarmê. Jusqu’à la fin du xixe siècle, elle sortait le soir, souvent en petites bandes, et allait chaparder les victuailles dans les maisons. La soirée se terminait alors par un festin entre amis. Les excès provoqués par ces actions ont fait réagir les autorités de l’époque qui ont purement et simplement interdit ce masque.
Depuis les années 1920, les organisateurs du Cwarmê ont fait réapparaître deux individus portant ce déguisement, en mémoire de ce très ancien masque. Elles doivent depuis escorter le « Trouv’lê » pendant son tour de ville inaugural. Toutefois, on leur a symboliquement entravé les bras sous le vêtement afin de les empêcher de marauder.
« Djoup’sène » est un personnage féminin qui signifie « Égyptienne », mais on la rattache plus à la bohémienne ou la gitane . Elle est vêtue d’un énorme drap blanc qui la recouvre entièrement et porte un masque au nez crochu.
Lu Haguète
La « Haguète » est le personnage le plus emblématique du Carnaval de Malmedy. Reconnaissable à son grand chapeau coiffé de plumes d’autruches multicolores, elle saisit gentiment le spectateur à la cheville avec un instrument en bois nommé « hape-tchâr » (attrape-chair), sorte de herse en bois articulée et extensible se terminant par des pinces1. Elle invite alors le spectateur à mettre un genou à terre pour « demander pardon », en wallon bien évidemment. La citation : « Pardon, Haguète, à l’ cawe do ramon, dju nu l’ f’rès jamês pus ! » (Pardon, Haguète, à la queue du balai, je ne le ferai jamais plus !). Au xixe siècle et jusqu’au début du xxe siècle, la « Haguète » était armée d’un balai (« ramon » en wallon) et non de son « hape-tchâr » actuel. Elle poursuivait alors un personnage féminin malpropre appelé « Marie-Françoise » ou « Marèye-Droûsse » qui la narguait en hurlant : « Êyou ! Haguète, dju n’a nin pawe du vos ! » (Êyou! Haguète, je n’ai pas peur de vous !). Cette « Marèye-Droûsse » a aujourd’hui totalement disparu du Cwarmê et la « Haguète » s’en prend depuis aux spectateurs amusés.
Historique
L’origine de la « Haguète » a suscité beaucoup de recherches et amené les hypothèses les plus diverses. Faute de documents, il est difficile de la situer avant le milieu du xixe siècle, mais d’après la ville de Malmedy [archive] ce masque serait beaucoup plus ancien16.
Dans la dernière étude parue sur le sujet, Léon Marquet reprend une à une les diffirentes théories de son origine17.
Hypothèses
Costume
La botaniste Marie-Anne Libert en parle dans ses écrits historiques, en 1857[réf. souhaitée], comme étant un ancien masque. « Personne ne doute que les xhaguettes ne représentent les Crétins, Cagots ou Gahets, et nous pensons, écrit-elle, d’après quelques auteurs qu’il faut voir en ceux-ci les descendants de quelques-unes de ces hordes de barbares du Nord qui ravagèrent l’Europe au moyen âge. »
En 1899, Henri Bagard rapporte dans un article la tradition populaire de la Haguète18. Il s’agirait d’un masque représentant les lazaristes prenant soin des pestiférés ; on reconnaît dans le costume le masque dont ils couvraient la tête entière pour empêcher la contagion, dans le hape-tchâr l’outil qui leur servait à entraîner les morts sans les toucher ou à apporter de la nourriture aux malades. On voit ici que la croyance populaire confond peste et lèpre et fait un amalgame entre différents ordres religieux hospitaliers et de charités – ces choses arrivent fréquemment dans l’élaboration de légendes et les traditions sont remplis de ces méprises.
Quinze en plus tard, Bragard publie une étude19 où il donne une explication différente, plus argumentée, mettant en exergue le caractère « nettement martial » de la haguète : le bicorne français empanaché de plumes d’autruches, la cagoule, l’aigle bicéphale du Saint-Empire Romain de la nation germanique au dos de la veste sont à ce titre les attributs les plus représentatifs et seraient dès lors le souvenir de troupes allemandes étant passées dans la région.
Nom
Quant à l’étymologie du mot haguète, deux grandes tendances se sont dégagées.
La première fut émise pour la première fois fin du 19e siècle par Quirin Esser20 qui lie le terme le moyen haut allemand hacke (sorcière). Bragard le suit en 1924 « Haguette et Hexe sont issus d’une même racine hag signifiant sorcière qui a donné à l’ancien haut allemand hagazuza, contracté en hazuza »21. Plus tard, c’est Jean Haust qui les rejoint en faisant venir le nom de l’ « ancien haut allemand hagzissa de hag (bois) et d’un second terme signifiant démon femelle. »22
Cela ferait de la haguète une sorcière.
L’autre hypothèse est romane. On a rapproché haguète du français haquenée (petite jument) et qui désigne en wallon, par métaphore, une personne chétive et par la suite une jeune fille prétentieuse ou personne maladroite23,24. Le terme est attesté pour évoquer des hommes ou des enfants, il peut aussi avoir le sens de « gamin » et à Malmedy de « jeune fille à l’accoutrement singulier », en privilégiant le simple sens de « jeune ».
Marquet, à la fin de son long article, propose de voir dans l’expression grantès haguètes de « jour des haguètes », c’est à dire le jour où « triomphe la Jeunesse », et un glissement se serait produit pour désigner par haguète toute personne déguisée – le même glissement de sens s’est produit à Sart-lez-Spa avec les Robins (au départ, un robin est un sot, un niais) qui ont fini par nommer certains crâs djoûrs.
Les Haguètes seraient donc sobrement issues d’organisations de la Jeunesse, autrefois principaux animateurs des fêtes populaires. Dès lors, le brûlage de la haguète du mardi gras correspond à « la fin du règne des haguètes »25.
Société
Depuis 1966, il existe une société locale appelée « Mesnie do l’ Haguète du Mâm’dî » dont les membres (des deux sexes) se costument en « Haguète » le dimanche du carnaval et sortent parfois de la ville pour des représentations dans des manifestations folkloriques à l’extérieur.
En dehors de la Mesnie, de nombreuses personnes possèdent un déguisement de « Haguète » qu’elles ressortent chaque année. La ville de Malmedy [archive] en recense jusqu’à 150 durant le grand cortège du dimanche16.
Concernant le « hape-tchâr », il est à noter que si la coutume se plaît à rappeler qu’il servait à tendre la nourriture aux lépreux, il est bien plus vraisemblable qu’il soit lié à son usage domestique, c’est-à-dire celui de dépendre les salaisons du dessus des cheminées, d’où son nom d’« attrape-chair » !
Lu Long-Né
Il est présent au sein du cortège dès la fin du xixe siècle. Sa figure est recouverte d’un masque au nez proéminent, d’un long bonnet de meunier rouge et blanc et d’une pipe blanche. Il porte le traditionnel sarrau ardennais de couleur bleue, un pantalon blanc ainsi qu’un foulard rouge et blanc. Ils se rassemblent par groupe de 5 à 8 personnes et choisissent leur « victime » dans le public qu’ils imitent jusqu’à ce que cette dernière se résigne à offrir la tournée à la bande. Étant donné la quantité de boissons diverses que les « Longs-Nés » doivent absorber dans la journée, un règlement de bonne conduite a été mis en place par le Royal Syndicat d’initiative de Malmedy26. De plus, un arrêté communal impose aux participants désirant interpréter ce rôle d’avoir au minimum dix-huit ans, âge légal en Belgique pour la consommation de spiritueux27.
Ce règlement prend tout son sens quand on sait que plus de huit-cents Longs-Nés arpentaient les rues de la ville lors de l’édition 201528.
Lu Longuès-Brèsses
Le « Longuès-Brèsses » (le longs-bras en français) est déjà mentionné en 1874, époque à laquelle la « Marche do Trouv’lê » est composée. Il représente la figure du clown, coiffé d’un minuscule haut-de-forme orné d’une plume de paon. Les manches de son costume et sa queue-de-pie colorée sont démesurément allongées. Occasionnellement, il porte une cagoule blanche bariolée de différentes couleurs.
Les « Longuès-Brèsses » s’amusent à ébouriffer les cheveux des spectateurs ou à chaparder le couvre-chef d’une personne pour le replacer sur la tête d’un autre spectateur.
Lu Long-Ramon
« Long-Ramon » signifie long-balai en français. Ce masque traditionnel est le plus récent puisqu’il apparaît seulement dans les années 1920. Dérivé du « Longuès-Brèsses » (longs-bras), sans les extensions des bras, il est aussi coiffé d’un minuscule chapeau orné d’une plume de paon. Il porte une veste en queue-de-pie, un nœud papillon coloré et un pantalon blanc. Son outil, le « ramon » (balai en français), est une longue perche en bois terminée par un bouquet de genets. Ce long balai de plus de 5 mètres lui permet de décoiffer les spectateurs situés à l’arrière de la foule et d’atteindre les fenêtres des maisons pour y surprendre les habitants. Situés aux endroits plus espacés du cortège, ils marchent de manière nonchalante et tourne subitement sur lui-même, obligeant la foule à se baisser pour éviter son balai long de plusieurs mètres.
Lu Sâvadje
Il représente l’indien d’Amérique tel que les Malmédiens se le représentaient au xixe siècle. Ce costume est composé d’un vêtement de couleur chair, d’une jupe ourlée de cygne blanc, d’un boléro, de colliers et bracelets divers. Il porte parfois un loup à bavette et un diadème orné de plumes. Il est muni d’un arc doré et d’une flèche qu’il tire de son carquois. Ses jambes sont tressées de rubans colorés allant de la cheville au genou. Au fil des ans son masque est devenu de plus en plus élégant avec un costume aux couleurs chatoyantes. Sa fonction consiste à kidnapper une spectatrice par la main et à la faire courir à travers le cortège pour ensuite la ramener à son point de départ.
Lu Sâvadje-Cayèt
Il représente un homme issu d’une tribu africaine tel qu’il était décrit par les explorateurs revenus d’Afrique. À travers ces récits exagérés, les Malmédiens du xixe siècle ont imaginé ce costume qui n’a cessé de s’embellir au fil des décennies. Son visage est entièrement maquillé de noir. Il porte une perruque sombre et un diadème argenté ou doré orné de plumes colorées. Son buste revêt une cotte recouverte de plaquettes de bois, souvent peintes aux couleurs de Malmedy (noir, jaune et vert), qui s’entrechoquent au moindre mouvement. Ces plaquettes de bois sont nommées « cayèts » en wallon et désignent les petits éclats de bois résultant de la coupe des bûcherons, qui étaient utilisés jadis utilisés pour la confection du costume. Il est muni d’une massue en mousse et frappe gentiment les têtes des spectateurs avec des gestes exagérés. Ce costume de bois peut parfois peser jusqu’à 8 kilos.
D’après le spécialiste Jean Sebille, la couleur de peau noire du « Sâvadje-Cayèt » peut, à l’origine, aussi bien signifier un homme africain, un indien ou encore tout autre personnage considéré comme exotique à l’époque1.
Lu Boldjî
Le « Boldjî » est un personnage ventripotent vêtu d’un tablier et d’une toque blanche. Il représente de manière caricaturale le boulanger local. Sur son habit de travail et son couvre-chef sont cousus des « britzèls », terme wallon pour désigner la célèbre brioche originaire d’Allemagne du Sud. Son rôle est de s’approcher discrètement des spectatrices et d’utiliser sa pelle en bois pour leur effleurer les fesses tout en faisant un commentaire wallon à propos de la cuisson du « pain ».
Lu Cwapî
Le « Cwapî » est un autre personnage représentant un métier populaire : le cordonnier. Il a des cheveux roux hirsutes et est vêtu d’un tablier bleu dans lequel se trouve toute la panoplie du cordonnier. Ils se déplacent par groupes de deux ou trois. Ils sont munis d’un tabouret et d’une série de vieilles chaussures dépareillées. Ils sélectionnent une « victime » féminine, la font s’asseoir pour mesurer ses pieds, lui font retirer ses chaussures et lui proposent une de leurs nouvelles paires très « tendance ».
Lu Vèheû[
Il s’agirait du personnage le plus ancien du Cwarmê, on retrouve sa trace aux alentours du XVIIe siècle. Son costume de velours est composé d’un gilet, d’un pantalon, de bas blancs, d’une bandoulière à grelots et d’un bonnet polonais à fond carré. Il a fait l’objet de discussions parmi les spécialistes du folklore. Certains pensent y retrouver des similitudes avec le costume du cocher1. Aujourd’hui, ce masque est muni d’un fouet au bout duquel est fixé une vessie de porc séchée et gonflée. Son rôle consiste à sautiller gaiement à travers la foule ou le cortège et à aller frapper gentiment les spectateurs sur la tête.
Tchèssî le vèheû
Son origine est liée à une ancienne coutume villageoise attestée dans différents endroits d’Ardenne, au cours de laquelle la jeunesse locale faisait la « chasse au putoi » (tchèssî le vèheû)29,30.
On habillait un homme, le vèheû (putois en wallon) avec des guenilles, des accoutrements carnavalesques, des attributs animaux (poils, queues) selon le lieu ; il portait parfois des grelots, souvent une hotte. Un troupe de jeunes gens le suivait ou le menait à travers les rues du village et le faisait entrer dans les habitations où il quémandait des victuailles (œufs, lard, jambon, farine, tarte) que le groupe préparait (on parle de groumote) et mangeait ensemble après le cortège.
Cette festivité se déroulait lors du mardi gras à Ster et à Malmedy, dans les autres lieux, le plus souvent à l’occasion de la fête paroissiale.
Léon Marquet – les paragraphes qui suivent résument son étude en deux articles cités plus haut – rapproche cette pratique des quêtes d’Épiphanie que l’on trouvait encore à la fin du XIXe siècle en Wallonie : des enfants venaient hèyî ou hèlî, c’est-à-dire, quêter aux portes. Le terme (var. : heihle, heyle, haylle etc.) a d’ailleurs été utilisé dans certains villages du Condroz pour désigner la fête de l’Épiphanie.
Dans les pays germaniques et les Balkans, au même temps du calendrier, des cortèges d’enfants ou de jeunes, vêtus de peaux, visages noircis, passaient dans les villages en faisant du tapage. Ceci évoque l’expulsion de l’hiver ou des mauvais esprits, la période entre la Noël et l’Épiphanie étant considérée comme néfaste et la fête des Rois marquant le début d’un nouveau cycle, voire d’une nouvelle année.
Des traditions liant ce rituel à des animaux comme la martre, le renard ou le loup, sont connus dans ces régions. C’étaient des animaux agissant de nuit, ravageant les basses-cours essentiellement lors de l’hiver, saison plus pauvre en proies sauvage. Les enfants promenaient des cadavres de ces animaux (cloués sur une planche ou empaillés) et menaçaient les habitants de lâcher la bête s’ils se montraient pingres dans leurs dons. Ces quêtes étaient censées représenter les ravages de ces carnassiers.
Ces processions n’avaient pas toujours lieu à l’Épiphanie, mais étaient toujours liées à des fêtes de passage entre l’hiver et le beau temps (carnaval, Pentecôte).
Lu Sotê
Le « Sotê » est la figure du nain que l’on retrouve dans les légendes locales. il s’agit du nuton malmédien. Il habitait dans les grottes de Bévercé à quelques kilomètres de Malmedy. Ces nains rendaient des services à la population en échange de vivres.
Afin de ressembler à un nain sans rétrécir pour autant changer la taille du masqué, un visage en carton peint a été placé à hauteur des cuisses. Le dessus du corps est entièrement recouvert d’un énorme haut-de-forme. Étant donné que le masqué a les bras coincés sous le chapeau, il se muni de bras artificiels terminés par des mains gantées de blanc (similaires au « Longuès-Brèsses » ).
Il évolue en début de cortège en sautillant et en taquinant les spectateurs au moyen de ses longs bras. Il reste cependant muet. Il porte également un habit à basques et un pantalon multicolore. Son masque d’environ 50 centimètres de largeur porte une longue barbe crêpue et effilochée.
Il s’agit d’un très ancien travestissement qui apparaît dans des écrits du milieu du xviiie siècle. Il avait pratiquement disparu du Cwarmê en 1920, mais quelques traditionalistes l’ont remis au goût du jour dès les années 1970 et, actuellement, une joyeuse bande de « Sotês » anime le carnaval dès le samedi aux côtés du « Trouv’lê » et de la « Grosse Police »
Lu Hârlikin
Il représente l’Arlequin de la « Commedia dell’Arte » italienne. Il aurait été incorporé dans le Cwarmê au xixe siècle, avec Pierrot, Paillasse et Colombine. Aujourd’hui, ne subsiste plus qu’Arlequin et Pierrot.
Le costume de « Hârlikin » est resté très semblable à celui d’origine : veste et pantalon en losanges colorés, grelots aux poignets et aux chevilles, colorette blanche et un loup noir sur les yeux. On lui a cependant apporté quelques détails. Son chapeau de feutre de type bicorne porte à une extrémité une queue de renard avec laquelle « Hârlikin » chatouille le visage des spectateurs. À l’origine, les « Hârlikins » apparaissaient souvent par paires et se battaient en duel avec leur petit sabre en bois aux couleurs de Malmedy. Aujourd’hui, on retrouve ce spectacle le dimanche du carnaval à 13 heures. On peut les voir faire des pirouettes sur la place Albert Ier de Malmedy, juste après la Danse de la « Haguète ».
Lu Pièrot
Le « Pièrot » (Pierrot) du Cwarmê malmédien est l’autre personnage issu de la « Commedia dell’Arte ». Il est toujours vêtu d’un costume blanc garni de gros boutons noirs, il porte un chapeau en pointe également décoré de boutons noirs.
Il distribue des oranges sanguines et des noix qu’il porte, les unes dans une corbeille d’osier, les autres dans un sac en bandoulière. Jadis, lorsque le « Pièrot » était à court de provisions il se laissait tomber de tout son long sur la chaussée et on le traînait alors jusqu’au char-ravitaillement en chantant : « Pôve Pièrot, qui n’a pus dès djèyes ! » (Pauvre Pierrot qui n’a plus de noix !).
Ce masque étant relativement coûteux, vu l’achat du stock d’oranges nécessaires à la journée du dimanche, les « Pièrots » se regroupent par douzaine et constituent au cours de l’année une cagnotte pour effectuer des achats groupés.
Le travestissement de « Payasse » (Paillasse) a totalement disparu du carnaval depuis les années 1930.
Les petits rôles
Le carnaval de Malmedy ne s’arrête pas à ces déguisements traditionnels. Qui ne sont d’ailleurs pas exclusivement réservés aux Malmédiens, exceptés pour les costumes du « Trouv’lê », de la « Grosse Police », des « Djoup’sènes », des « Sotês » et des « Pièrots » qui sont réservées à certaines sociétés carnavalesques. Il faudra cependant respecter à la lettre la composition et le rôle du costume traditionnel. Chacun peut aussi participer au cortège du Cwarmê habillé et grimé à sa guise. On appelle ces déguisements les petits rôles. Il ne faut surtout pas oublier que le Cwarmê est un carnaval vivant, non figé dans la tradition.
Gastronomie
Les gaufres de jeudi gras
Les quatre jeudis (gras) qui précèdent le Cwarmê, il est de coutume de déguster des gaufres à la crème chantilly.
La salade russe
Pendant le Cwarmê, la salade russe de Malmedy régale les participants. C’est une salade froide composée notamment de harengs marinés, de betterave rouge, de noix, de pommes de terre, etc.
À la fin du xixe siècle, les meilleurs restaurants malmédiens servaient des repas luxueux composés d’huîtres, de caviar, ou encore de foie gras. Mais la classe populaire ne pouvait se permettre de tels mets financièrement. C’est pourquoi les gens du peuple concoctèrent un plat plus abordable : la salade russe. Durant les jours « gras » précédant le carême, période pendant laquelle les vivres diminuaient vite, on salait et on fumait les viandes. Les rares poissons qui arrivaient étaient des harengs dans leur saumure. Les légumes étaient ceux qui se conservaient facilement en cave : pommes de terre, betteraves rouges, oignons, céleris-raves, cornichons au vinaigre, pommes, et même noix. On décida de mélanger ces ingrédients pour en faire une drôle de « salade », tellement insolite qu’on la qualifia de « russe », comme si elle venait de très loin! Aujourd’hui, chaque ménagère y apporte sa petite touche personnelle. La particularité de ce plat est de remettre l’estomac et l’esprit d’aplomb après que la bière et le pèkèt (genièvre) aient coulé à flots31,32.
Atelier du carnaval (musée)
Situé dans l’ancien Monastère, le Malmundarium comporte plusieurs ateliers muséaux : l’atelier du cuir, l’atelier du papier et l’atelier du carnaval.
Dans son atelier du carnaval une collection complète de masques et de costumes traditionnels sont présentés sur des mannequins. Des maquettes de chars, des documents d’archives, des affiches et des montages audio-visuels sont aussi présents. Des visites guidées sont proposées aux visiteurs désireux de connaître les anecdotes croustillantes du guide participant au Cwarmê.
C’est une véritable immersion au cœur du folklore malmédien qui vous est proposée. Dès son entrée, le visiteur est plongé dans l’ambiance carnavalesque. Des bornes interactive permettent de découvrir le Cwarmê sous toutes ses facettes33.
Ce musée est ouvert du mardi au dimanche de 10 heures à 17 heures (basse saison) ou 18 heures (haute saison) ainsi que le lundi pendant les vacances scolaires. Il se trouve dans le centre de Malmedy à côté de la Cathédrale.
Galerie photos
Laetare de Stavelot
La lætare de Stavelot est une fête traditionnelle se déroulant dans la ville belge de Stavelot en province de Liège pendant la fête du Laetare, le quatrième dimanche du carême. Cette fête, une des plus populaires de Wallonie, est aussi connue pour ses acteurs principaux : les Blancs Moussis1.
Les Blancs Moussis
Stavelot est restée pendant plusieurs siècles la capitale de la principauté de Stavelot-Malmedy. Elle était dirigée par un prince-abbé.
Ce dernier aurait interdit à ses religieux de se mêler aux réjouissances populaires. Les Stavelotains qui appréciaient la présence des religieux à leur fête, renâclèrent à cette interdiction et décidèrent de la tourner en dérision à leur façon. Ils participèrent d’abord à une fête déguisés eux-mêmes en moines jusqu’à ce que tombât une nouvelle interdiction. Alors, faisant appel à leur imagination, ils créèrent en 1502 un costume blanc avec capuchon, évoquant plus discrètement l’habit monacal. Cet habit fut finalement autorisé par le prince-abbé. Les Stavelotains ajoutèrent à ce déguisement un étrange masque, impersonnel, avec un très long nez rouge et pointu : les Blancs Moussis (en français : les habillés en blanc) étaient nés.
Groupe emblématique de la lætare de Stavelot et un des symboles du folklore wallon, les Blancs Moussis existent donc depuis plus de cinq siècles. Mais ils n’eurent pas toujours la vie facile. Durant la période française, leurs sorties furent interdites pour n’en être que plus actives après 1820.
En 1947, ils s’érigèrent en confrérie vénérable avec chevalerie d’honneur aux costumes rutilants et leur nombre ne cessa d’augmenter. Ils sont devenus les ambassadeurs dynamiques du folklore belge et leur présence en invités d’honneur aux carnavals de Düsseldorf, Cologne, Compiègne, Saint-Quentin… a contribué au renom de la ville de Stavelot.
Pendant le défilé folklorique, les Blancs Moussis lancent des confettis, dansent, donnent des coups de vessie de porc gonflée, amusent le public, sautillent, grognent, intriguent, imitent les spectateurs. Lors du rondeau final sur la place Saint-Remacle, les Blancs Moussis entraînent les spectateurs dans de folles farandoles autour du perron des libertés stavelotaines. Ensuite, ils profitent de la dispersion du cortège pour placarder sur les murs des maisons et les vitrines des commerces, des affiches avec des jeux de mots raillant parfois certains Stavelotains et Stavelotaines victimes d’une anecdote ou d’un incident dans les mois précédents.
Autres groupes folkloriques et harmonies
- Les Artisans
- Les Boga’s
- Les Clownettes
- Les Clowns cyclistes
- Les Djoyeûs Cooytais (les joyeux de Coo)
- Les Djoyeûs Pign’teûs (les joyeux buveurs)
- L’Émulation
- Les Grosses Tiesses (les grosses têtes)
- La Jeunesse stavelotaine
- Les Joyeux Lurons
- Les Lollipops
- Les Luitons
- Les Mum’s
- L’Orphée
- La Ribambelle
- Le Réveil ardennais
- Les Ribouldingues
- Les Saint-Louis
- Les Tchèts d’Nute (les chats de nuit)
- Les Vétérans
- Vive La Fête
- Les Z’iFonés
- Les Zygomars
- Vive la fête
Chaque année, trois prix sont attribués au meilleur groupe folklorique sur base de l’animation, des déguisements et de la décoration du char. En 2013, le classement général est revenu au groupe Vive La Fête.
La fête
La lætare de Stavelot avec plus de 2200 figurants et une moyenne de 35 000 spectateurs est une fête très populaire. L’édition du demi-millénaire en 2002 a même attiré un public de 47 000 personnes. Cet événement est l’œuvre collective de toute une cité. Chaque édition voit la présence dans le cortège de quelques groupes folkloriques venus de l’étranger.
Cette fête doit aussi sa réputation à ses canons à confettis qui propulsent dans la foule plus de 5 tonnes de ces petits papiers multicolores.
En 2017, la 515e édition a lieu le week-end du 26 mars.
Parcours
Le départ du cortège a lieu en haut de la ville à l’avenue du Doyard. Le cortège descend ensuite la rue Neuve, emprunte la rue du Vinâve avant de passer une première fois sur la place Saint-Remacle. Ensuite, le cortège de lætare poursuit par la rue Haute, la rue devant les Capucines et l’avenue des Démineurs jusqu’au rond-point. La descente vers la ville basse est entamée par l’avenue Ferdinand Nicolay et la rue du Châtelet jusqu’à la place Wibald. Arrivé au bas de la ville, le cortège entame sa remontée finale en passant par la rue des Tanneries, la rue du Haut Rivage et la rue Vinâve pour arriver à la place Saint-Remacle où le rondeau final commence.
Programme
Le programme des festivités se décline sur trois jours :
- Le samedi :
- Cortège nocturne d’humour et de lumières.
- Bal à l’Abbaye de Stavelot.
- Le dimanche :
- Dès 14h : grand cortège folklorique se terminant par le rondeau des Blancs Moussis sur la place Saint-Remacle.
- Podiums de fanfares, harmonies et bandas à l’Abbaye.
- Vers 21h : feu d’artifice.
- Nuit blanche des Blancs Moussis.
- Le lundi :
- Dès 15h : sortie des sociétés folkloriques et musicales.
Cathédrale Saint-Paul de Liège
La cathédrale Saint-Paul de Liège fait partie du patrimoine religieux de Liège. Fondée au xe siècle, elle est reconstruite du xiiie au xve siècle et restaurée au milieu du xixe siècle. Elle devient cathédrale au xixe siècle en raison de la destruction de la cathédrale Saint-Lambert en 1795. Une nouvelle restauration est entamée durant les années 2010.
Historique
La légende

L’intérieur, chef d’œuvre du gothique mosan, est tout en lignes pures et d’une grande légèreté. L’élégante sobriété de la pierre bleue de Meuse est rehaussée au niveau des arcs par le tuffeau jaune d’or de Maastricht et le calcaire jaune de Lorraine. Les voutains sont peints de somptueux rinceaux du xvie siècle. L’église apparaît ainsi comme une « enluminure de pierre »1.
L’évêque Éracle venait de jeter les fondements de l’église Saint-Martin, lorsqu’il conçut le projet d’en élever en même temps une autre, dédiée à saint Paul. Seulement il était fort embarrassé de savoir le lieu le plus convenable à ses desseins, lorsque l’apôtre vint heureusement à son aide.
C’était pendant une belle nuit du mois de juillet; il avait fait une chaleur étouffante, et l’évêque, plongé dans un profond sommeil, se reposait des fatigues de la journée, lorsque, tout à coup, il eut une vision — on sait qu’Éracle en eut plus d’une en sa vie —, saint Paul se dressa devant lui, et, le regardant d’un air bienveillant : « Demain, lui dit-il, demain, mon fils, tu reconnaîtras facilement la place où je désire voir bâtir une église en mon honneur… ». Puis il disparut !
En effet, assure la tradition, le lendemain une neige épaisse couvrait la terre ; un espace de terrain d’une certaine étendue, et situé dans l’Isle, délimité par le bras de la Meuse appelé Sauvenière, en était seul exempt. Au milieu de la place désignée par saint Paul s’élevait une chapelle dédiée au pape Calixte Ier et qui datait des premiers temps de la Cité de Liège ; l’évêque traça aussitôt l’enceinte du nouveau sanctuaire, et y enferma la chapelle2.
Origine et érections
Chapelle Saint-Germain
En 967, l’évêque Éracle construisit cette église sur l’emplacement de l’église Saint-Germain bâtie en 833 par l’évêque Pirard à l’endroit où se trouvait une chapelle primitivement dédiée à saint Germain et fondée en 785 par Radulphe des Prez3. La basilique n’était élevée que jusqu’aux fenêtres lorsque Éracle mourut.
Éracle4,5 institua un collège de vingt chanoines auxquels Notger, qui acheva le bâtiment commencé par son prédécesseur, en ajouta dix autres.
Chapelle Saint-Calixte
Le hameau formé sur l’île s’était rapidement agrandi, à tel point qu’on dut construire une seconde chapelle à peu de distance de la première6: elle fut dédiée à Calixte Ier, pape et martyr. Les chroniqueurs attribuent sa fondation à Pirard 36e évêque de Liège et ajoutent qu’il y établit douze Bénédictins, seul ordre existant alors dans le pays de Liège7,8.
Collégiale Saint-Paul
Ce fut à son retour de Cologne, où il avait assisté aux obsèques de Brunon, archevêque de cette ville et vicaire de l’empire, qu’Éracle conçut le projet de construire une église en l’honneur de saint Paul9.
Premières dotations
Très peu d’informations subsistent quant aux biens dont Éracle dota le collège de vingt chanoines qu’il avait créé10. Il paraît cependant que l’évêque donne les dîmes de l’église de Lixhe (canton de Glons): ce qui est certain, c’est que la collation de cette église, qui fut érigée en paroisse vers l’an 1200, appartint au chapitre de Saint-Paul jusqu’à sa suppression par les Français, le 27 novembre 1797.
Notger consacra solennellement cette église le 7 mai 972 : deux autels y furent dédiés à Saint-Germain et à Saint-Calixte, en souvenir du culte rendu auparavant à ces deux saints, dans les chapelles qui leur avaient été vouées. Notger ayant pris la forteresse de Chèvremont, le 21 avril 980, la détruisit de fond en comble et démolit les églises qui s’y trouvaient. L’une d’entre elles, dédiée à saint Capraise, possédait un collège de dix prêtres ; l’évêque les réunit aux vingt chanoines de Saint-Paul et porta ainsi leur nombre à trente. Tous les biens, les rentes et les dîmes de Saint-Capraise furent transférés à la nouvelle collégiale, à laquelle Notger donna la cloche appelée Dardar, provenant également de Chèvremontnote 1.
Le comte Frédelon, cède l’église de Hamal dont l’anniversaire avait lieu le 27 août.
Bervesende, une veuve, donna l’église de Jodoigne ; son anniversaire se célébrait le 30 août.
Premiers prévôts et doyens connus
Godescalc[modifier | modifier le code]
La première mention authentique d’un Doyen et d’un Prévôt de Saint-Paul se rencontre dans une pièce de l’an 1083, extraite du cartulaire de cette Collégiale11. Il y est question de dommages causés dans l’alleu de Nandrin, propriété du chapitre, par Giselbert, comte de Clermont, et son complice Frédelon. L’évêque Henri de Verdun embrassa la défense des droits de l’Église ; et afin de les sauvegarder à l’avenir, l’avouerie de l’alleu de Nandrin fut confiée à un seigneur appelé Conon. Cette cérémonie eut lieu dans le temple même, le jour de la fête de Saint-Paul12.
Une pièce de l’année suivante atteste l’existence d’un cloître à cette époque et que les confrères de Saint-Paul portaient le nom de chanoines13.
En 1086, Godescalc institua plusieurs bénéfices (Eleemosynœ ou Prebetidulœ). Ils furent longtemps connus sous le titre de prébendes de Wouteringhen ou Wohange. Cette année encore, il fonda l’autel des saints Jean-Baptiste et Nicolas et de sainte Marie-Madeleine. C’est le plus ancien établissement d’un bénéfice simple qui nous soit parvenunote 2.
En 1101, le doyen Godescalc fut élevé à la dignité d’archidiacre de Liège, et décéda peu de temps après.
Waselin[modifier | modifier le code]
La collégiale voit, en 1106, s’adjoindre à ses propriétés une partie du territoire de Fragnée, acquis et partagé par Obert entre les églises du clergé secondaire14. Pour fonder son anniversaire, le 24 mars 1113, Wazelin fit donation à Saint-Paul de sa demeure avec toutes ses dépendances note 3.
Ce dernier loua les dîmes de l’église de Wendeshem moyennant une rente de 5 marcs de bon argent payable à Liègenote 4.
Nouvelles donations
Godefroid, comte de Louvain, en 1135, céda généreusement au chapitre de la collégiale les dîmes de la ville de Weert et de son territoire inculte ou cultivénote 5.
En 1182, le doyen Henri fait don de l’église paroissiale de Laminne au chapitre qui en conservera la collation jusqu’à sa suppression par la convention nationale le 20 mars 1797. Il lègue ensuite à la collégiale la terre d’Hodimont15
Ebalus devient doyen en 1185: la même année, une lettre parle de la cession de l’église de Hermalle-sous-Huy, faite à l’abbaye de Flônenote 6. Il donne à la collégiale l’église de Lavoir, consacrée à saint Hubert, dont le chapitre de Saint-Paul garda la collation jusqu’en 1797note 7.
Le pape Célestin III, par un diplôme (s) donné à Rome, le 14 avril 1188, confirme à l’église de Liége toutes ses possessions16.
Le doyen Jonas donne à la collégiale l’église de Saint-Georges et celle de Verlaine dédiée à saint Remy dès 1198.
Fondation du Val-Benoit et du Val des écoliers
Othon Des Prez, élu doyen va fonder, en 1220, sur la rive gauche de la Meuse, à une demi-lieue de la ville, le couvent du Sart, qui, cinq ans plus tard, perdra ce nom pour prendre celui du Val-Benoît, lorsque le cardinal-légat Conrad, évêque de Porto, en consacra l’église, le jour de la Pentecôte17.Il érigea ensuite à Liège le prieuré du Val-Notre-Dame, dans un endroit appelé alors Gravière, (aujourd’hui La Gravioule) et à Saint-Martin-en-Ile, il élève et dote, de ses propres deniers, un autel en l’honneur de saint Thomas de Cantorbérynote 8.
Nouvelle collégiale
Entravée probablement par la pénurie de fonds, l’érection du nouveau bâtiment ne progressait qu’avec lenteur. La tour paraît avoir été finie la première ; en 1275 le doyen Guillaume de Fraynoir y fait suspendre deux grosses cloches données par lui : l’une, en l’honneur du saint Patron de l’église, reçut le nom de Paula, l’autre celui de Concordia, nom de la mère de cet apôtre. Coulées au mois de juin 127518, elles annonçaient les offices célébrés par le doyen. La seconde de ces cloches, Concordia, sonnait toujours au xixe siècle ; elle sonne le ré des orgues et portait une inscription en lettres gothiques.
Consécration

Gravure de la collégiale Saint-Paul dans les années 1730 (par Remacle Le Loup).
Tout nous porte à croire que la reconstruction de la collégiale était fort avancée en 1289 ; en effet, le 11 avril, eurent lieu à la fois la consécration de l’église et la bénédiction des autels ; solennités célébrées par les deux suffragants de Liège, Edmont, évêque de Courlande en Livonie, et le frère Bonaventure, de l’ordre de Citeaux, évêque de Céanote 9.
Inondations, incendies et tremblement de terre
Inondations
Les charbonnages entourant Liège depuis le haut Moyen Âge, malgré l’interdiction de creuser sous la ville qui ne fut pas toujours respectée, creusant en aval et en amont ont eu pour conséquence de faire de Liège une cuvette et plus tard une digue. Malgré les remparts, les inondations se succédèrent de siècle en siècle.
Le 4 janvier 1374, la Meuse grossit tellement que le quartier de l’île fut envahi par les eaux et la collégiale Saint-Paul entièrement inondée au point qu’on ne pouvait y pénétrer qu’en bateau.
Le 28 janvier 1408, une inondation détériora aussi les livres et les bijoux dans la crypte, une partie des chartes, les livres, les ornements de la collégiale conservés dans la trésorerie, pour éviter de semblables désastres le sol de la nouvelle librairie est exhaussé et l’on y entre depuis par quelques marches.
Une forte inondation eut lieu en 1464. La neige était tombée en abondance durant plusieurs jours avant la fête de saint Capraise, les pluies qui suivirent amenèrent une telle crue que le lendemain de la fête de sainte Élisabeth, les flots gonflés de la Meuse menaçaient d’envahir la collégiale. Les chanoines n’eurent que le temps de faire boucher la porte à l’aide d’une sorte de digue et durent acheter un bateau pour aller aux matines. Ils usèrent du même moyen pour assister aux heures jusqu’au 23 novembre date à partir de laquelle ils purent se rendre à pied sec aux offices.
Le 7 février 1571 par suite d’une inondation l’eau s’éleva à une hauteur de 6,40 mètre. Le souvenir de ce débordement est conservé par le chronogramme suivant gravé sur le pilier droit du fond de la collégiale à côté du jubé. Le trait indiquant la hauteur de l’eau est à 0,84 cm du niveau actuel du pavé.
- aLto Mosa LoCo CresCens hVC appVLIt VsqVe
Le 15 janvier 1643, l’inondation qui emporta le Pont des Arches couvrit le quartier de l’Île et causa d’immenses dégâts. Les eaux de la Meuse s’élevèrent dans l’église Saint-Paul à 1,35 mètre au-dessus du pavé actuel Le souvenir de cet événement est rappelé par le chronogramme suivant gravé sur le pilier qui soutient la tour à droite du jubé.
- aLtIVs eXpanso fLVMIne DVXIt aqVas
Une plaque métallique datée de 1926 se trouve à droite de l’entrée de la cathédrale signalant la hauteur de l’eau lors de la dernière inondation. Depuis l’installation du démergement récupérant l’eau des araines et des égouts en aval et en amont, plus aucune inondation ne s’est produite.
Incendies[modifier | modifier le code]
Pendant la nuit du 6 avril 1456, un incendie éclata dans la chambre où couchait le recteur des écoles. Il fut heureusement sans conséquences.
Tremblement de terre
Le 24 décembre 1755 vers 4 heures de l’après dîner, on ressentit à Liège des secousses de tremblement de terre qui se répétèrent un quart d’heure avant minuit puis quelques minutes plus tardnote 10. Le tremblement de terre de 1983 a fait bouger les pinacles, certains ont dû être attachés19.
Nouvelles acquisitions
En 1460, le chapitre acquit certains immeubles de l’abbaye du Val-Saint-Lambert situés dans les villages de Ramet et d’Yvoz moyennant 100 muids d’épeautre à fournir annuellement. En outre il s’engageait à servir une rente à l’église de Saint-Servais de Maastricht en acquittement d’un droit de relief.
Fin des travaux et peintures de Lambert Lombart

Jean Del Cour : statue en tilleul de Saint-Jean Baptiste, datée de 1682, provenant de l’église Saint-Jean Baptiste en Féronstrée
Lambert Lombart[modifier | modifier le code]
En 1528 et 1529, on exécuta plusieurs travaux entre autres des peintures qui d’après un manuscrit sont l’ouvrage de Lambert Lombard et de ses élèves.
Verrière
En 1530 par la munificence de Léon d’Oultres la collégiale s’enrichit de la grande verrière éclairant au midi le bras gauche du transept. Cette fenêtre échappa aux ravages de la révolution française. Celle qui lui faisait face fut au contraire complètement détruite en 179420,21.
Fenêtres
En 1557 et 1558, de grands travaux furent encore exécutés sur l’église. Ainsi on trouve la première date sur la fenêtre centrale du côté Sud et sur la voûte en face de la grande nef; elle indique probablement l’époque de la construction ou de la réparation des fenêtres de ce côté. La seconde est sur la fenêtre correspondante du côté Nordnote 11.
Portail ouest
La construction du portail ouest sous la tour est attribuée au doyen Thomas Stouten (1556 à 1564): le fronton de ce portail est décoré des armes de Corneille de Berg qui succéda à Erard de La Marck mort le 16 février 1538 et de Robert qui régna de 1557 à 1564.
Imprimerie
Le nom du doyen Jean Stouten (1566-1604) se rattache à l’introduction de l’imprimerie à Liége. Le premier livre édité dans la Cité est le Breviarium in usum venerabilis ecclesiœ collegiatœ Sti Pauli Leodiensis sorti des presses de Gautier Morberius, premier imprimeur liégeoisnote 12.
L’église actuelle commencée en 1289, reconstruite en 1528 et achevée en 1557.
Le Christ de Del Cour
Après la destruction de la dardanelle élevée sur le Pont des Arches en 1790, le Christ qui se trouvait au-dessus de cette tour depuis 1663, œuvre de Jean Del Cour y fut transféré. Il surmonte depuis 1861 la porte d’entrée intérieure.
Révolution française
Après la bataille de Jemmapes, les Français poursuivirent l’armée impériale et entrèrent à Liège. La collégiale Saint-Paul est choisi pour servir d’écurie et d’abattoir et est donc presque complètement dévastée. Le chapitre de Saint-Paul subit le sort réservé aux autres édifices du culte par les vandales révolutionnaires : après avoir pillé le bâtiment, enlevé tous les métaux, détruit les principales verrières dont le plomb servit à fondre des balles, vendu à l’encan le mobilier, ils y installèrent une boucherie à leur usage ; les cloîtres étaient changés en étables22
Le calme rétabli par le triomphe des Impériaux ne fut pas de longue durée. Le 17 juillet 1794, les armées de la convention rentrent à Liège et la principauté fut annexée à la France. Le 10 décembre suivant, le Directoire exécutif décréta un emprunt de 600 millions pour faire face aux frais de la guerrenote 13.
De la Collégiale à la Cathédrale
Elle était à l’origine une des sept collégiales liégeoises (Saint-Pierre, Sainte-Croix, Saint-Paul, Saint-Jean, Saint-Denis, Saint-Martin, Saint-Barthélemy).
En 180223, l’ancienne collégiale fut érigée en cathédrale et en 1805, on y transporte les orgues de l’ancienne collégiale Saint-Pierre et la plupart des trésors de Saint-Lambert.
Retour des reliques
Le 30 décembre 1803, l’Évêque écrivit au ministre des cultes Portalis pour demander que le gouvernement payât les frais et es indemnités dues pour les caisses rapportées de Hambourgnote 14. Ces caisses au nombre de six contenaient les reliques des Saints et les débris du trésor de Saint-Lambert restitués à la nouvelle cathédralenote 15. Un mois après, le 30 janvier 1804, Portalis répondit que le gouvernement avait décidé que le montant des objets livrés à Hambourg pour le service de la marine serait remboursé mais que ce service étant extrêmement surchargé par les circonstances présentes on ne peut prévoir le moment où il lui sera passible de payer les effets qui lui ont été cédés. Le trésor de Saint-Lambert saisi à Hambourg par les commissaires de la République qui accompagnaient les armées fut vendu en grande partie d’après les ordres du 1er Consul par le commissaire Lachevadière. La vente produisit près d’un million et demi qui fut appliqué aux besoins de la marine.
Indemnisation
Après la signature du Concordat en 1801 et le rétablissement du culte, Bonaparte fit délivrer à la Cathédrale une reconnaissance d’un million à payer sur le trésor de l’État mais cette dette ne fut pas acquittée pendant la période impérialenote 16.
Restitution
En 1805, conformément à ses promesses le gouvernement impérial par un décret du 6 mars suivant attribua aux fabriques des églises leurs biens non aliénés ni vendus. Ce décret permit à la nouvelle Cathédrale de rentrer en possession d’une partie des biens et des rentes qu’elle possédait avant la révolution et le 16 septembre la Cathédrale fut mise en possession d’une partie des biens et rentes provenant de Saint-Lambert.
Translation de Saint-Lambert
En exécution du mandement de l’évêque Zaepffel, la cérémonie de la translation du buste de Saint Lambert et des reliques des Saints eut lieu le 1er janvier 1804note 17. Elle avait été annoncée la veille par le son des cloches de toutes les églises. Elles avaient été entreposée à Saint-Nicolas Au-Trez.
Érection du clocher

Cathédrale Saint-Paul (milieu du xixe siècle )
Aquarelle de J. Fussell
La collégiale n’avait anciennement qu’un petit clocher dont on peut voir encore le dessin dans Les Délices du Pays de Liège; le chapitre souhaitait construire une flèche, cherchant à reproduire la forme de celle de Saint-Lambert. Le chapitre cathédral se rassembla le 28 juin 1810, pour délibérer sur l’érection d’une tournote 18. Le lendemain 29 juin, le chapitre décida de construire la tournote 19 d’acquérir à cet effet la flèche de la tour de l’abbaye de Saint-Trond. Mais ce n’est qu’en 1812, à la suite d’une demande de Napoléon Bonaparte, que la tour, avec ses fenêtres ogivales, sera élevée d’un étage et que le clocher sera installé. La face tournée du côté de l’ouest est percée d’une immense fenêtre à meneaux flamboyants. La partie qui s’élève au-dessus de celle-ci et qui contient les cloches est bâtie en pierres de sable provenant des tours carrées de l’ancienne cathédrale de Saint-Lambert. Sur chacun de ses trois côtés libres on a ménagé deux grandes fenêtres garnies d’abat-son. Sa construction fut terminée à la fin du mois d’octobre de l’année 1811, elle remplaça la charpente de la tour primitive qui jusqu’à cette époque ne s’élevait qu’à la hauteur du toit et qui fut démolie au mois de mai de la même année. La flèche en charpente qui termine la tour s’élève à une hauteur de 90 mètres elle a été commencée aussitôt après l’achèvement de la partie précédente et finie vers la fin du mois d’août 1812. La croix qui la domine fut placée le 1er octobre suivant.
Le carillon
On y place le carillon de l’ancienne cathédrale Saint-Lambert dont le gouvernement impérial avait fait don à la nouvelle cathédrale en 1804note 20.
Restaurations
xixe siècle
Dans les années 1850, la cathédrale subit une profonde rénovation effectuée par l’architecte Jean-Charles Delsaux avec l’ajout d’un décor néo-gothique au style roman d’origine24,25.
xxie siècle
Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés. Améliorez-la ou discutez-en.
Raison : Travaux finis et destruction de la statue de Saint-Paul
La restauration de l’aile ouest du cloître, occupée par le trésor de la cathédrale et visible depuis la place Saint-Paul, s’est terminée en décembre 2012 pour un coût d’environ 2,6 millions d’euros25.
En préparation depuis 2011, une restauration est entamée fin 2016 pour une durée de 5 ans, avec une fin prévue au plus tôt en 2021 et un coût de 8 millions d’euros26,27,28. Principale partie concernée, l’extérieur (toiture, façade et charpentes) devrait s’approcher de son aspect originel du xiiie siècle (tuffeau et gris du calcaire). La restauration permettra de réinstaller le vitrail de Léon d’Oultres, datant de 1530 et démonté vers 1990 pour le préserver19. Une restauration des orgues, des peintures des voûtes et des vitraux modernes est également prévue19.
Description
Les trois nefs
La collégiale Saint-Paul a la forme d’une croix latine de 84,50 mètres de longueur sur 33,60 mètres de largeur et 24 mètres de hauteur sous clef Le transept a une longueur de 33 mètres sur 11,60 mètres de largeur. Le vaisseau est partagé en 3 nefs, 2 bas côtés et un chœur sans collatéraux. Son architecte est inconnu.
L’abside construite au xive siècle en style rayonnant est de forme pentagonale. Le chœur, le transept, la grande nef et les nefs latérales datent du xiiie siècle et présentent tous les caractères du gothique primaire. Le gothique secondaire se retrouve dans les fenestrages du transept, les hautes fenêtres du vaisseau, les chapelles latérales et la tour. La galerie supérieure, surchargée de pinacles à crochets, est moderne, comme l’étage à fenêtres ogivales et la flèche du clocher, accostée de quatre clochetons. Le linteau du portail porte une inscription qui figurait jadis sur le sceau de la ville : Sancta Legia Ecclesiae Romanae Filia (Liège sainte, fille de l’Église romaine). Tous les marbres rouges qui se trouvent à Saint-Paul viennent de l’abbaye Notre-Dame de Saint-Rémy de Rochefort, les marbres noirs de Dinant et les blancs d’Italie provenant de Carrare.
Le cloître
L’ancien cloître chapitral de la collégiale se compose de trois galeries communiquant librement entre elles et s’ouvrant dans l’église par deux portes, l’une placée au fond du bâtiment l’autre contiguë au bras gauche du transept. Avant la construction des chapelles des bas côtés pour ajouter à la solidité au bâtiment et pour son embellissement le cloître était carré, on peut en voir les vestiges dans les greniers au-dessus de ces chapelles. Ces galeries construites à des époques différentes datent de la fin du xve siècle et du commencement du xvie siècle29. La première partie du cloître fut posée le 6 juin 1445 par Daniel de Blochem. Elles forment les trois côtés d’un carré long orientés à l’est au midi et à l’ouest la quatrième galerie est remplacée parle bas côté gauche de la collégiale. Elles circonscrivent un préau et diffèrent l’une de l’autre. La galerie ouest est plus ancienne que les autres et son ornementation est aussi plus soignée. Longue de 17,50 sur 4,75 mètres de largeur, elle communique avec la collégiale par une porte surmontée d’un grand Christ en bois fort ancien30.
Entrée du cloître
À côté de la porte qui donne entrée dans l’église à l’extrémité nord de cette galerie une seconde porte s’ouvre sur un beau portail situé au pied de la tour donnant sur la place Saint-Paul. Ce porche charmant est remarquable par ses profondes voussures chargées d’ornements et sa curieuse décoration en partie ogivale est de la Renaissance. Ce portail fermé par une grille de fer et orné d’un médaillon central en pierre encadrant un haut relief représentant la Conversion de Paul placé entre deux bas reliefs et les arabesques des panneaux inférieurs encadrent deux petits bas reliefs, l’un à droite figurant la Nativité, l’autre à gauche figurant la Résurrection du Sauveur. Une série de douze bas-reliefs représentent huit têtes encadrées et des ornements fantastiques. Sept niches sont restées veuves de leurs statues. Le pignon qui le surmonte porte les armes de Corneille de Berghes, prince-évêque de Liège de 1538 à 1544.
Salle du chapitre
On entre par les cloîtres du côté de l’est dans la chapelle de la salle du chapitre. La porte extérieure provient de l’église de l’ancien couvent des Récollets situé dans le quartier d’Outremeuse, elle fermait l’entrée du chœur où elle était placée entre deux autels. Cette porte en bois de chêne richement sculpté est à deux vantaux la côte représente le perron liégeois sur les panneaux supérieurs sculptés à jour et élégamment ouvragés figurent les deux lettrés LG.
Association qui vise à la relocalisation, démocratisation et décarbonation de notre alimentation
Numéro d’entreprise: 0820.019.588
Le château de Sclessin est situé à Sclessin, une entité de la ville de Liège. Le Château est occupé par deux ASBL : Le théâtre de l’Aléna et Le Centre Antoine Vitez
Historique
Les seigneurs de Berlo
Depuis le milieu du xiiie siècle et pendant près de six siècles, les propriétaires du château de Sclessin furent les seigneurs de Berlo, seigneurs de Sclessin et avoués héréditaires d’Ougrée. C’est Gérard de Berloz, grand maréchal et général de Henri de Gueldre, qui acquit la charge d’avoué de Sclessin vers 1250.
L’avoué est le seigneur chargé de défendre les intérêts du prince, en l’occurrence, le prince-abbé de Stavelot-Malmédy à Sclessin et Ougnée. Il fait exécuter les sentences de la Cour de Justice, dont le perron (ou pierre de Justice) se dressait en « Lairesse ». Il percevait aussi les redevances et protégeait le domaine contre toute incursion, pillage ou autres dommages. En retour, il percevait le tiers des amendes.
Les avoueries de Sclessin et d’Ougnée étaient un fief du comté de Looz.
En 1253, Gérard de Berloz, harcela maintes fois les Liégeois qui, sous la conduite du tribun Henri de Dinant, s’étaient révoltés contre leur prince-évêque. Ils en tirèrent vengeance « en prenant prise sur ses terres » et, après avoir « ravagé et jardins et tous les dehors, ils pillèrent et démolirent sa tour, son château de Sclessin ».
Gérard de Berloz fils se met du parti des Waroux. Avec ceux de Sclessin, il se distingue à la bataille de Loncin. Le plus jeune des frères de Flémalle, du clan des Awans, fut tué en 1298 par Warnier du lignage de Sclessin…
Raes de Berlo fit le relief de l’avouerie et du château en 1371.
Guillaume et Libert sont tués au siège de Gand en 1381.
Le 27 novembre 1400, l’abbé de Stavelot céda en accense perpétuelle la seigneurie de Sclessin et d’Ougnée à Jean de Berlo dit de Brust qui en était déjà l’avoué, moyennant une rente annuelle de 47 muids (115 d’épeautre). Il ajoutait ce titre à ceux qu’il possédait déjà : seigneur de Brus (lez Glons), de Saive et de Julémont. Cette seigneurie resta dans cette famille jusqu’à la Révolution.
Parmi les aînés, la lignée des de Berlo compta plusieurs bourgmestres de Liège, deux évêques de Namur et de grands généraux tels Gérard, Grand Maréchal de Henri de Gueldre (déjà cité) et Guillaume, à qui fut confié l’étendard de Saint-Lambert en 1467, lors de la bataille de Brustem.
En 1568, le château est incendié par les troupes du Taciturne.
Plus tard, sous l’Espagne et l’Empire d’Autriche, plusieurs de Berlo trouvèrent encore la mort sur les champs de bataille : Melchior devant Mons, Arnould à Brisach et Hubert, en 1646, au siège de Dunkerque.
Au xviie siècle : Incendie du château et modifications
Gravure de Remacle Le Loup
Le château et ses dépendances furent ravagés par un incendie en 1681 et il subit des modifications successives réalisées par ses différents propriétaires.
Ce château fut réédifié par François-Ferdinand de Berlo, comte de Berlo, seigneur de Sclessin, grand-mayeur de Liège, mort en 1713 « sans l’avoir conduit à la perfection ».
En 1717, le comte de Berlo, seigneur de Sclessin, voulut obliger la Cour de Justice de l’endroit à tenir ses réunions en son château. Les échevins refusèrent de se soumettre à ces exigences. Alors le comte résolut d’employer la force. Le 12 janvier, il fit cerner le local ordinaire de la Cour par des paysans armés. Quand le greffier, appelé Montfort, sortit, on le saisit par le collet et on l’emmena prisonnier au château. Le conseil privé du prince-évêque ayant été informé de cette arrestation arbitraire envoya à Sclessin un détachement de troupes avec ordre d’assiéger le château, si le comte de Berlo refusait de remettre immédiatement son prisonnier en liberté.
Le 14 janvier, le sieur Richard qui commandait le détachement, arriva à Sclessin et fit entourer le château. Il se rendit ensuite auprès du comte et lui exposa l’objet de sa mission. Le comte voyant bien qu’il ne pouvait résister se soumit et rendit la liberté au greffier Montfort.
En 1731, un Gérard de Berloz périt à la bataille de Basse-Wilve (Wassweiler) près de Justiers.
Une gravure de Remacle Le Loup dans « Les Délices du Pays de Liège » de 1735 nous montre l’aspect du château à cette époque. Dans cet ouvrage, Saumery en donne une description :
« Situé au bord de la Rivière qui baigne les murs de son enceinte, et dont il a les agréments sans être exposé à ses incommodités, il offre à la vue deux gros pavillons flanqués de deux Tours quarrées, qui malgré leur structure rustique ne laissent pas d’être de bon goût. Un superbe Donjon surmonté de plusieurs lanternes placées par étages, s’élève à l’entrée de la Cour, entre deux corps de logis très bien bâtis, qui faisant face aux deux Pavillons dont je viens de parler, forment un coup d’oeil qui plait par sa régularité.
On y voit avec plaisir une large Terrasse soutenue d’un mur de pierre, qui entoure un beau Jardin. Les agréables Charmilles dont elle est ornée dans toute son étendue, sont des mieux entretenues. De ce lieu charmant on découvre de près tout ce qui se passe sur la Rivière, & sur ses deux rives, & la vue après s’être arrêtée sur différents objets, à des distances proportionnées, se perd dans des lointains très variés. Le Village du même nom, l’Eglise qui est assez belle, & plusieurs Maisons de plaisance paraissent être placés pour la perspective de ce château, qui considéré dans toutes ses parties peut être mis au rang des belles Maisons de campagne. »
Pendant la Révolution française
En 1789, la Révolution bouleverse la France. On instaure le nouveau régime fin 1795 en Belgique. Tous les droits seigneuriaux séculaires ont vécu. La souveraineté de la noblesse disparaît. Les de Berloz ne sont plus rien. Le dernier seigneur de Sclessin fut Marie-Léopold-Joseph de Berlo de Suys.
Il fut exclu de l’État Noble en janvier 1791 par le prince-évêque Hoensbroeck pour avoir soutenu le mouvement patriotique pendant la révolution liégeoise.
« Cour, château, maison, étang, jardin, prés, bois, terres hérules, tenure et assise… Chaque génération ajoutait quelque chose…
Écuries, étables (stâ), bergerie (bièdj’rèye), un fenil (sina), une porcherie (ran d’poûrcès), un chartil (tchèrî), une grange (heûre), un four (forni), une brasserie (brèssène), une chambre pour domestiques…
… Ce qui forma un ensemble plutôt disparate et vieillissant, en partie vétuste, ce qui amène Arnould de Berlo et son épouse Marie de Cottereau, à construire un nouveau château en 1813. »
Pendant le xixe siècle : château dit hanté
Les de Sauvage sont cités comme propriétaires du château dès 18081. Les de Sauvage achètent le manoir mais non la seigneurie. Le temps est révolu des souverainetés locales. Les droits seigneuriaux, avec tout ce qui avait rapport au système féodal, ont été abolis sans indemnité quelconque dans la nuit du 4 août 1789. Le nouveau régime a été rendu applicable en Belgique en novembre 1795.
Quelques acquéreurs de châteaux s’y sont trompés. Et ils ont réclamé le bénéfice des revenus de certains droits supprimés. Mais les pouvoirs nouveaux, émanés de la nation, qui ne s’y méprenaient pas, eux, étaient prompts à rappeler la déchéance de la souveraineté nobiliaire.
En 1846, un conflit ayant éclaté entre la commune d’Ougrée et de Loets de Trixhe et sa femme née de Sauvage au sujet de la propriété du chemin de l’Espinette, l’administration communale termine l’exposé de ses moyens de défense par cette phrase : « Comment les de Sauvage se réclameraient-ils des titres des comtes de Berloz, les droits seigneuriaux ayant été abolis ».
À la fin du siècle, des revers de fortune accablent la famille de Sauvage. Et c’est l’abandon du château qui se délabre. On doit cependant à la famille de Sauvage l’aménagement de la partie centrale, joignant les deux pavillons.
Bientôt, on le dit hanté et on l’appelle le « château du diable » : « … Et l’homme courageux qui y pénètre seul, la nuit de la Saint-Sylvestre, et qui y inscrit, à minuit, son nom avec son sang verra sa fortune assurée!… »
Le 18 mai 1889, le Conseil communal charge le collège de demander à Madame de Sauvage-Vercour, l’autorisation d’ériger provisoirement en « succursale » la chapelle du château de Sclessin, à laquelle serait attaché en permanence un prêtre desservant.
C’est à Sclessin, dans l’enceinte du château, que le Football Club Liégeois a décidé de s’installer dès les premiers mois de sa création en 1893.
Au xxe siècle[
L’administration communale achète le château en 1913 (pour 100 000 francs). Elle se proposait d’y aménager des classes, le groupe scolaire du Perron ayant été exproprié par le département des chemins de fer de l’État (ligne Kinkempois–Fexhe-le-Haut-Clocher), moyennant une indemnité de 294 400 francs. Ce qui fut fait dès 1914.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, le château est réquisitionné par les Allemands et servira de bureau au IIIème Reich. Il ne subira aucune dégradation durant la guerre. Toutefois, l’école et la bibliothèque conserveront des salles.
Des années 1950 aux années 1970, il fut encore utilisé par l’administration communale et comme annexe d’école.
Dans les années 1970 et 1980, d’importantes rénovations ont lieu. Tout ce qui était précieux – escalier monumental, poutres, moulures, portes, volets, parquets de chêne, cheminées – ont disparu au profit d’une décoration « cité administrative » (lambris, néons et lino). Arrivée de la police dans une aile ainsi qu’un groupement associatif local. Le bâtiment nécessitant des travaux de restauration et une réactualisation par rapport aux nouvelles normes incendie, la ville de Liège, propriétaire depuis la fusion de communes, décida, sous la pression de son échevin des Finances, de désaffecter le château et de le démolir.
Au xxie siècle
En 1995, le Centre Antoine Vitez, avec l’accord de la ville de Liège, prenait ses quartiers au château de Sclessin, le sauvant alors d’une démolition certaine. Chaque année, ce sont 200 élèves qui viennent suivre les cours (théâtre, chant, danse, photo, etc.) que le Centre dispense.
En 2000, le Théâtre de l’Aléna prend place dans l’ancienne salle de bal du château de Sclessin. Il est reconnu Théâtre Professionnel par la fédération Wallonie-Bruxelles. Le Théâtre de l’Aléna a dirigé la création de plus de 70 spectacles.
Le pigeonnier, datant de 1646, devient un lieu où l’imaginaire du metteur en scène peut prendre sa place.
Une vente de briques du château est organisé par les ASBL afin de restaurer le château.
L’association a pour objet, en dehors de tout esprit de lucre, de promouvoir le développement culturel.
PRÉSENTATION
Bienvenue sur le site du Centre culturel de Hannut, lieu d’actions culturelles.
Le Centre Culturel de Hannut est une association sans but lucratif.
Il comprend donc une Assemblée générale, un Conseil d’Administration conformes à cette législation et un Conseil d’Orientation.
Le fonctionnement journalier du Centre culturel est confié à Alain Bronckart, animateur-directeur, entouré d’Adrienne Quairiat, Isabelle Simon, animatrices culturelles et Sylviane Van Eldom, secrétaire. Damien Dupont, ingénieur du son, intervient lors de certains concerts ou spectacles.
Le Centre culturel soutient les initiatives émergentes et les pratiques culturelles actuelles.
Il développe la majorité de ses actions sur le territoire hannutois. Ouvert sur sa ville et ses villages, le Centre culturel s’adresse à tous les habitants en favorisant les énergies locales et les initiatives interculturelles, artistiques et citoyennes.
Il accorde une grande importance à l’implication et à la participation de ses habitants dans son projet d’action culturelle.
Le Centre culturel assure un rôle dans l’accès aux productions et créations.
Le Centre culturel de Hannut c’est aussi …
Des projets citoyens, une programmation culturelle riche et variée, des moments de rencontres et d’échanges, une invitation à créer, imaginer, réaliser…
Le Centre culturel de Liège « Les Chiroux » est un centre culturel faisant partie du complexe des Chiroux situé dans le centre de Liège. Le Centre fait partie des centres culturels reconnus par la Communauté française de Belgique.
Étymologie
Le nom de Chiroux est d’origine wallonne. C’est une francisation de tchirou « bergeronnette grise »1 ou hirondelle des fenêtres »2. Son usage politique remonte au xviie siècle. Il désignait de jeunes volontaires issus de la bourgeoisie qui maintenaient l’ordre dans la ville de Liège. Leur habillement spécifique — habit noir et bas de chausse blancs — leur a valu ce sobriquet d’« petit oiseau noir au derrière blanc ».
Ils eurent de nombreux démêlés avec la faction populaire des Grignoux (changement de suffixe de grigneus « grincheux » en wallon, par imitation du suffixe de tchirou)3.
« Les Chiroux », comme « Les Grignoux », sont devenus des sites culturels de la vie liégeoise.
Historique
L’ASBL « Les Chiroux » est créée en 1976 et est reconnue comme Centre culturel agréé par la Communauté française en 19861.
Complexe
Le complexe des Chiroux, selon les plans des architectes Jean Poskin et Henri Bonhomme, est érigé entre 1967 et 1970 sur un terrain vague situé entre la rue André Dumont et la rue des Croisiers à la suite de la construction du pont Kennedy. Les autorités communales avaient accepté de céder et accepter le projet du promoteur à condition que l’ensemble immobilier comprenne des bureaux, une nouvelle bibliothèque et un centre culturel avec salles de spectacles et d’expositions.
Depuis 1970, le complexe des Chiroux accueille donc une grande bibliothèque dont les ouvrages proviennent du rassemblement de fonds divers en provenance de bibliothèques jadis dispersées dans la province de Liège ; il offre également un espace théâtral polyvalent pour une audience sélectionnée.
Sous un aspect urbanistique, le complexe des Chiroux est un socle adapté aux fluides des circulations urbaines qui est surmonté par une grande tour de logements (Tour Kennedy) et par un ensemble de bureaux.
Rue des Chiroux
La construction du pont Kennedy et du complexe a entrainé la disparition de la rue des Chiroux dans les années 1960–1970. Cette rue reliait la rue du Méry à la rue des Croisiers.
Le Centre culturel de Marchin, c’est une petite équipe attentive aux bruissements, aux tressaillements, au rythme des cœurs et des envies.
Présentation
À Marchin, le centre culturel existe depuis 1981, situé dans l’environnement champêtre de l’ancienne école du village. Le centre culturel de Marchin décline les missions décrétales en les colorant comme suit.
Articulant le soutien à la création artistique contemporaine et la complicité avec la dynamique citoyenne, les « petits feux » y brûlent tantôt dans les salles d’exposition, tantôt hors les murs (chez l’habitant, à l’Athénée, au Bistro des associations).
À l’occasion de la biennale de photographie en Condroz, les plasticiens travaillent le plus souvent au départ des réalités vécues par les Marchinois qui les accueillent.
La diversité des sensibilités culturelles est exprimée à travers des projets portés directement par la société civile : Marchin Blues Night, Afriquement dingue,…
Convaincu que l’expression de la jeunesse est à prendre en compte en urgence pour une transformation future de l’organisation de la vie sociale, le centre culturel de Marchin développe des pratiques d’animation visant à permettre aux jeunes d’occuper l’espace publique.
À travers les projets « Culture-enseignement » et « Infana Tempo », les pédagogues, les animateurs et les artistes font converger leur énergie pour la culture de l’imaginaire dès l’enfance.
La pratique artistique amateure rythme le quotidien : accordéon, conversation anglaise, percussion, gravure, chant du monde, danse, éveil musical permettent aux gens d’ici et d’ailleurs de trouver des espaces collectifs de création, de rencontre.
Le lieu
La place et son kiosque
Le Chapiteau-théâtre de la Famille Decrollier
Marc Decrollier et Bruno Renson se sont inspirés des structures auto-portantes du début du 20e siècle pour réaliser un chapiteau-théâtre contemporain et mobile. Un rapport direct entre le public et les artistes a été la ligne directrice de leur travail. Ils ont bâti un lieu avec ambiance intimiste et cossue.
Les salles d’exposition
Depuis 1995, date de son installation au site de Grand-Marchin, le centre culturel s’est engagé dans un travail de promotion de l’art d’aujourd’hui. Il dispose à cet effet d’un espace d’exposition de bonne dimension (deux classes d’une ancienne école), sobre, à très belle lumière, fort apprécié des artistes.
Le Bistro
Puces et brocantes sillonnées par des chineurs du coin, et voilà le Bistro : objets insolites, désuets, kitchs retrouvent une nouvelle vie pour cet espace d’accueil chatoyant de décontracté.
La cure
Ancien presbytère, la cure sera prochainement réaménagée et comptera une salle de réunion, une salle d’ateliers et un espace de résidence pour accueillir en hébergement des participants aux projets culturels et associatifs, des plasticiens, des musiciens, des écrivains,… en travail de création.
L’Aube
Petit kiosque de dialogue qui peut être monté n’importe où et n’importe quand, l’Aube va à la rencontre des gens en se déplaçant au gré des événements : cours de récré, places publiques… Conçue pour la récolte de « vos essentiels », la conversation s’échange entre un animateur du centre culturel et vous.
Chez l’habitant
Un habitant ouvre la porte de sa maison à la culture, aux autres. Il accueille pour une soirée un artiste qui s’adapte au lieu, à la proximité du public et le centre culturel qui débarque avec son bar. C’est une ambiance, une atmosphère à chaque fois particulière et une intimité qui fait que l’on vit au plus fort ce moment de poésie, d’échange.
Centre culturel local agréé par la Fédération Wallonie Bruxelles, situé à Remicourt, en Hesbaye liégeoise, entre Liège et Waremme. « Il faut opposer à la démocratisation de la culture, la démocratie culturelle. Il s’agit non pas seulement d’avoir accès à un patrimoine tout fait ou en train de se faire par d’autres mais de participer à la création de ce patrimoine » Marcel Hicter
Histoire de la commune de Saint Georges sur Meuse
Paléolithique moyen (~ – 50.000)
Campement installé au lieu-dit « La Vallée » Saint-Georges.
Mésolithique (- 5.500 – 5.200)
Sites importants à Stockay et La Mallieue. ===Néolithique (- 4.000===) Gros villages omaliens vivant de l’agriculture à Dommartin.
Age du Bronze et du Fer (- 1.500 à – 50)
Habitations à Dommartin, Warfée et Saint-Georges.
Période Romaine (I au IVe siècle)
Nombreuses habitations, villas et tombes gallo-romaines à St.Georges, Stockay, Yernawe, Dommartin et Warfée.
Époque Mérovingienne (IV au VIIe siècle)
Habitations et tombes à St.Georges et Warfée. Au milieu du VIIe siècle, Sainte Ode, princesse mérovingienne érige le premier oratoire chrétien dédié à Saint-Georges – origine du nom du village actuel et de la future commune.
Moyen Age et Ancien Régime
À la fin du XIe siècle, l’alleu de Yernawe possède une superficie d’environ 100 bonniers. Il est une dépendance de l’église Saint-Lambert de Liège. Entre 1145 et 1248 l’Abbaye de Saint-Jacques construit à Yernawe une chapelle citée par le pape Innocent IV.
En 1651, les troupes lorraines pillent l’alleu de Yernawe. La restauration est faite par Gilles de Geer en 1663.
En 1691, le village Saint-Georges est dévasté à son tour. En 1693-1694 le duc de luxembourg ravage le village de Dommartin.
En 1703, une armée de Hollandais et d’Anglais commandée par le duc de Marlborough campe à nouveau à Saint-Georges. Les autrichiens puis les troupes françaises laissent également de bien mauvais souvenirs lors de leur passage en 1746, 1748, 1749 et 1792.
En 1797, les révolutionnaires confisquent les biens de l’Abbaye de Yernawe. Ils sont vendus en grande partie à Arnold de Lexhy.
Au cours des XVII et XVIIIe siècles, la commune de Saint-Georges a souffert du passage des différentes armées dans la région réquisitions, meurtres, incendies, vols et viols ont durement frappé les populations et plus spécialement les villages d’Yernawe et de Sur-les-Bois qui furent saccagés par les troupes lorraines en 1651.
La légende de Saint Georges
Un jour, Georges arriva dans une ville de la Libye nommée Silène(Silcha). Or, dans un étang voisin de la ville vivait un dragon redoutable qui, maintes fois, avait mis en déroute les armées envoyées contre lui. Parfois, il s’approchait des murs de la ville et empoisonnait de son souffle tous ceux qui se trouvaient à sa portée.
Afin d’apaiser la fureur du monstre et l’empêcher d’anéantir la ville entière, les habitants convinrent de lui offrir chaque jour deux brebis. Bientôt, les brebis vinrent à manquer et les habitants durent se contraindre à les remplacer par des jeunes gens tirés au sort. Aucune famille ne fut exemptée du tirage et le jour de l’arrivée de saint Georges, le sort désigna pour victime, la fille unique du roi.
Historique du Centre culturel
En 1993, les autorités communales de la commune de Saint Georges sur Meuse décident de la création de l’asbl « Foyer culturel de Saint Georges-s/Meuse » qui est alors un centre culturel communal. Dès 1998, l’asbl sera reconnue par la Communauté française de Belgique et la Province de Liège comme centre culturel local de catégorie 4. En 2001, elle obtient la reconnaissance comme centre culturel local de catégorie 3. En 2003, le nom de l’asbl « Foyer Culturel de Saint Georgs-s/Meuse » est modifié en « Centre culturel de Saint Georges-s/Meuse » pour finalement obtenir en 2010 la reconnaissance comme centre culturel local de catégorie 2.
Présidents
- 1993-1994 Jules Servais
- 1994-2001 Robert Engelman
- 2001-2010 Jules Gonda
- 2010-2013 Robert Van de Winjgaert
Directrice/eurs
- 1994-2004 Kathy Masciarelli
- 2004-2010 Michel Schoonbroodt
- Depuis 2010 Thierry Guerin
Activités
Le Centre culturel de Saint-Georges-sur-Meuse a développé depuis plusieurs années 3 festivals qui permettent de mettre en valeurs des artistes belges et étrangers et ce pour des publics variés :
- Guitar Event (festival de guitares en collaboration avec GHA Records et Homerecords. Les éditions précédentes ont accueillis Jacques Stotzem, Peter Finger, Odaïr Assad, Alki Guitare Trio, Roland Dyens, Résonances, Roberto Aussel, Thibault Cauvin, Roman, Karim Baggili, Michel Haumont, Les Doigts de l’Homme, Fabien Degryse, An evening about Neil, Fabian Brognia, Intermezzi…
- Dragon’s Rock Festival (il s’agit avant tout d’un festival rock tremplin à destination des groupés émergents)
- Lézard Rock Festival (festival de rock en chanson française pour enfants à partir de 6 ans… parents admis)
Le Centre culturel de Saint Georges sur Meuse a par ailleurs des activités de diffusion et d’éducation permanente :
- cinéma enfants
- chanson.s (chanson française)
- classique-opérettes
- conférence-exposition
- dimanche en famille
- musique du monde
- jazz
- noël au théâtre
- scolaire
- théâtre
Missions
Le secteur a été institué par arrêté royal en 1970 et les missions des Centres culturels telles que définies par décret du Gouvernement de la Communauté française en 1992 :
- création et créativité : offrir des possibilités de création, d’expression et de communication.
- éducation permanente : fournir des informations, formations, documentations qui concourent à une démarche d’éducation permanente.
- diffusion artistique et mise en valeur du patrimoine : organiser des manifestations mettant en valeur les œuvres du patrimoine culturel local, régional, communautaire, européen, international et francophone.
- soutien à la vie associative : organiser des services destinés aux personnes et aux associations qui favorisent la réalisation des objectifs du Centre.
LE CENTRE CULTUREL DE VERVIERS
Opérationnel depuis septembre 2004, l’ « Espace Duesberg » dont le Centre culturel de Verviers assure la gestion peut recevoir 264 spectateurs. Cet espace dispose également d’un foyer et d’une petite salle annexe de 60 places pour réunions, répétitions, petits spectacles et ateliers créatifs.
Dans le respect des objectifs fondamentaux comme la démocratisation culturelle ou citoyenneté active, le Centre culturel de Verviers se prête particulièrement bien aux initiatives associatives, de par son architecture, sa convivialité et son équipement.
Initialement orienté vers les arts de la scène, le Centre culturel a également vu se développer avec bonheur d’autres facettes de l’activité culturelle, avec notamment une dynamique très importante au niveau des arts plastiques et du septième art.
Présentation
L’ASBL Centre culturel de Wanze est un des 118 Centres culturels agréé par la Communauté française de Belgique. Reconnu depuis 1988, le Centre culturel de Wanze répond ainsi depuis près de 30 ans aux missions déterminées par le décret fixant les conditions de reconnaissance et de subventionnement des Centres culturels en Communauté française.
Quatre principes de base sont à respecter dans le cadre de cette reconnaissance et déterminent le fonctionnement de l’association sans but lucratif Centre culturel de Wanze :
- La parité puisque l’association doit être composée paritairement d’associations de droit privé et de droit public;
- Le pluralisme grâce au respect du Pacte culturel garantissant le respect de toutes les tendances idéologiques et philosophiques;
- La participation des gens au projet de l’association, via, notamment, le Conseil culturel;
- La polyvalence.
Le Centre culturel de Wanze doit assurer le développement socio-culturel du territoire communal. Les activités doivent, notamment, tendre à :
- offrir des possibilités de création, d’expression et de communication;
- fournir des informations, formations et documentations qui concourent à une démarche d’éducation permanente;
- organiser des manifestations mettant en valeur les oeuvres du patrimoine culturel local, régional, communautaire, européen, international et francophone;
- organiser des services destinés aux personnes et aux associations et qui favorisent la réalisation des objectifs du centre.
Depuis quelques années, avec la rénovation de la salle polyvalente (rebaptisée Jacques Brel) et de la salle Jean-Pierre Catoul, le Centre culturel de Wanze dispose d’une infrastructure qui a permis, ces dernières années, d’étoffer l’offre culturelle wanzoise. Un plus pour les amateurs de théâtre et de concerts de tous âges, puisque le Centre culturel s’attache à satisfaire aussi bien les aînés que le jeune public. Outre le soutien à la vie associative de la localité, les animateurs du Centre culturel oeuvrent au développement du Théâtre à l’Ecole et à celui des ateliers créatifs, sans oublier l’ouverture sur l’art contemporain, l’aide à la création et la formation.
Les évènements
- Spectacles Jeune public
- Concerts chanson française, rock, pop, jazz
- Théâtre
- Rencontres-débats en partenariat avec diverses associations locales
- Expositions : Biennale d’art contemporain, Parcours d’artistes et d’artisans, l’art est dans la place …
- Mais aussi : des petits déjeuners philo, des tables de conversation, des ateliers d’écriture, CordialCité, un jardin collectif, un Repair Café, des tables de conversation …
Les ateliers du CEC Le Grain d’art
Un Centre d’Expression et de Créativité est un lieu où se croisent des enjeux sociaux, culturels et artistiques. Le principe est d’offrir à des publics très diversifiés (âge, origine, contexte social…), un cadre où s’exprimer, se révéler à soi-même en se confrontant aux processus de création. Aucun bagage artistique préalable n’est requis puisque le but est de procurer des moyens d’expression nouveaux en priorité aux personnes qui n’y ont pas accès. Cela implique des apprentissages techniques mais aussi une sensibilisation à l’art d’aujourd’hui, un éveil des sens, l’élaboration de points de vue individuels et collectifs. Le souci est d’inciter les participants, par leurs réalisations, à produire du sens, à construire un propos, à renouveler le regard porté sur les choses et sur le monde.
Le Grain d’art propose :
- des ateliers hebdomadaires
- des stages pendant les vacances scolaires
- des évènements
- une Fête des Ateliers
pour les enfants, les ados, les adultes.
Rejoignez la page du Centre culturel Spa-Jalhay-Stoumont afin d’être informé de nos manifestations.
Lieu exceptionnel d’exposition, mais aussi un lieu de rencontre, d’expressions artistiques : musique, danse, lecture, débats, etc…Un lieu de convivialité et d’échanges.
Depuis 1988, nous proposons aux jeunes et moins jeunes des cours d’instrument individuels ou collectifs dans diverses disciplines telles que guitare, batterie, basse, chant, clavier,violon, des stages et des concerts d’élèves.
Formathé vous propose des formations gratuites de qualité !
🖥️ Informatique
🎯Coaching emploi
🪧Orientation professionnelle
✏️ FLE / Citoyenneté
Nous avons forcément ce qu’il vous faut, alors contactez-nous pour booster votre carrière ! 🚀
LE CENTRE FORMATHÉ À SERAING
Créé en 2001 et agréé par la Région wallonne en tant que Centre d’insertion SocioProfessionnelle (CISP), et également Agence d’outplacement, le Centre de formation Formathé à Seraing vous propose des formations de qualité.
Le Centre Franco Basaglia est un dispositif d’analyses et de propositions qui interrogent les liens entre la psychiatrie, l’homme et la société.
Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles et le service d’Éducation Permanente.
Le Centre Multimédia offre à tous plusieurs services : Bibliothèque publique, Espace Public Numérique, Ludothèque – CEC, animations, cours de français et de citoyenneté …
Centre nature de Botrange
La Maison du Parc – Botrange (en allemand : Naturparkzentrum Botrange) est un centre d’accueil, un musée (exposition permanente Fania) et le siège du Parc naturel Hautes-Fagnes – Eifel. Il se situe au sud du signal de Botrange dans la commune de Waimes en province de Liège (Belgique).
Historique, situation et description
Autrefois appelée « Centre nature », la Maison du parc – Botrange a été construite en 1984 sur le plateau des Hautes Fagnes à environ 1 km au sud du signal de Botrange, le point culminant de Belgique (altitude 694 m) et à quelques dizaines de mètres à l’ouest de la route nationale 676 Mont Rigi–Sourbrodt. La maison du Parc se trouve à l’altitude 655 m. Cet imposant bâtiment se compose de deux pavillons principaux bâtis en moellons de grès et recouverts d’une toiture en ardoises.
La partie allemande, le parc naturel Nordeifel, est gérée par une équipe allemande basée à Nettersheim.
Fonctions
Le Centre nature de Botrange qui est la maison du parc naturel Hautes-Fagnes – Eifel promeut un tourisme doux, conciliant la protection du milieu (déboisement de résineux, nettoyage de berges1) et l’aménagement d’une infrastructure adaptée au tourisme :
- L’exposition Fania montre d’une manière originale, informative, interactive, ludique et esthétique les différents visages du plateau des Hautes Fagnes par des panneaux explicatifs et des photographies ; elle comprend aussi un tunnel sensoriel faisant appel à tous les sens du visiteur.
- Le centre est le départ de nombreuses randonnées à ski ou à pied comme le parcours didactique vers la Fagne de Neûr Lowé.
- Des promenades guidées avec guide agréé permettent aux randonneurs de pénétrer en zone C des Hautes Fagnes.
- Des locations de skis et de vélos électriques sont possibles suivant la saison.
- Une randonnée de 18 km est possible en char à bancs tiré par un tracteur de la fin mars au début novembre.
- Des activités éco-pédagogiques sont organisées pour des groupes scolaires.
- Le bâtiment dispose de plusieurs salles pouvant servir à plusieurs usages.
- Un grand parking, une plaine de jeux, une boutique verte et une cafétéria accueillent les visiteurs.
Verlaine-Sports a été créé en 2015 pour répondre à l’évolution du sport sur le territoire de la commune de Verlaine. Cette structure est un soutien pour tous les clubs de l’entité.
Afin d’accentuer la dynamique sportive déjà bien présente sur la commune, la cellule « Verlaine Sports » du Comité culturel et sportif ASBL a mis en place un système de subvention pour l’organisation d’activités sportives ponctuelles.
🐑 • Parcours permanent Laine & Mode • Expositions temporaires • Patrimoine verviétois • 🧶
Heures d’ouverture:
Durant les expositions, le Centre est accessible de 14h à 18h, sauf le mardi de 14h à 17h.
Il est fermé le lundi, jeudi et jours fériés.
Contact:
Marie-Hélène JOIRET
0476/324 614
Cercle ouvert – Centre d’Instruction sur la Culture et l’Histoire de l’Afrique subsaharienne et des Antilles.
Le Cercle Royal Saint-Jean Baptiste est la salle des fêtes du village de Mont-Dison.
Salle pour réunions, repas, fêtes de famille
Stages et animations pour enfants
Je Cours Pour Ma Forme
Dans l’axe dynamique de Liège, se trouve votre plaine de jeux où les plus petits Chevaliers et Princesses sont particulièrement gâtés par un vaste espace de psychomotricité. Mais les plus grands sont mis aux défis par les Chevaliers animateurs : courses, épreuves de force et de courage…tout y est pour devenir un valeureux Chevalier !
Château de Harzé
Le château de Harzé est un château de style Renaissance mosane situé à Harzé dans la commune d’Aywaille en Belgique.
Histoire
Si les origines d’un château remontent probablement au ixe ou xe siècle, l’édifice actuel est l’œuvre du comte Ernest de Suys de Lynden qui fit aménager, dans les années 1632 à 1645, l’ancien fenil transformé en une vaste salle des comtes. Ses armoiries ainsi que celles de son épouse surmontent le porche d’entrée donnant accès à la grande cour du château. Elles sont datées de 16471.
La façade du château, restaurée entre 1909 et 1924 sous la direction de l’architecte Camille Bourgault2, constitue un exemple remarquable du style Renaissance mosane, avec ses arcades en plein cintre sur colonnes toscanes et ses fenêtres à triples meneaux.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, lors de la bataille des Ardennes, le château fut réquisitionné par l’armée américaine qui y installa un état major dirigé par le général Matthew Ridgway. Ce dernier y reçut le Field Marshall Bernard Montgomery le 24 décembre 1944 et le général Dwight Eisenhower le 28 décembre 1944. Une plaque commémorative placée dans le porche d’entrée relate ces événements.
Activités actuelles
Propriété de la province de Liège depuis 1973, le château est devenu un centre de séminaires résidentiels, de réception de mariage et d’hébergement pour groupes et individuels ainsi qu’une auberge. Ses anciennes dépendances abritent le musée de la Meunerie et de la Boulangerie.
Le dernier week-end d’août, le site du château accueille la fête du fromage dont la 39e édition a eu lieu en 2018
Le château de Jehay, classé patrimoine exceptionnel de Wallonie, est un site emblématique et l’un des hauts lieux touristiques de la Province de Liège. Il se situe sur le territoire de la commune d’Amay.
Le château de Jehay, dans son état actuel, date, pour sa partie la plus ancienne, du milieu du xvie siècle. Il a été modifié au fil du temps et des différentes familles qui en furent propriétaires. Aujourd’hui, il appartient à la Province de Liège. Le bâtiment bénéficie d’une vaste campagne de restauration qui s’étend sur plusieurs années. Sa célèbre architecture dite « en damier » n’est actuellement pas visible et son intérieur n’est pas accessible.
Cependant, le domaine reste ouvert et de nombreuses animations y sont organisées
Histoire
L’origine de la seigneurie de Jehay semble remonter au xiie siècle, mais c’est à partir du xve siècle que la destinée de ce territoire est la mieux connue. Bien que certains documents antérieurs au xvie siècle signalent la présence d’une forteresse implantée dans la seigneurie de Jehay, son emplacement exact n’a pu jusqu’à présent être déterminé avec certitude2.
Confisquée à Wathieu Datin en 14333, la terre de Jehay passe entre les mains des familles Goessuin de Beyne4, de Thuin5 et de Sart6 par successions.
En 1537, Jehan Helman de Sart, époux de Marguerite de la Falloise, hérite du domaine et entreprend assez rapidement la reconstruction d’un nouveau château. Mais c’est surtout le mariage de sa fille, Jeanne, avec Arnould de Merode qui stabilisera la seigneurie dans cette dernière famille durant près de deux siècles.
En 1720, la seigneurie est achetée par Lambert van den Steen7, seigneur de Saive en Hesbaye et conseiller du Prince-évêque. La famille van den Steen restera propriétaire du domaine durant 280 ans.
Le dernier propriétaire privé des lieux, le comte Guy van den Steen de Jehay, vend en 1978, en viager, le château, le domaine et une partie de la collection d’œuvres d’art à la Province de Liège.
xvie siècle – Famille de Sart
Ide de Thuin épouse en secondes noces Helman de Sart. Celui-ci relève la seigneurie de Jehay en 1498, et une deuxième fois le 19 septembre 15068. Ide de Thuin meurt le 17 septembre 1512, sans avoir eu d’enfants. Helman de Sart se remarie alors avec Jenne d’Alsterenne de Hamale. De cette union naquirent Guillaume, Jean Helman et Jenne Helman de Sart9.
Jean Helman de Sart hérite finalement de la seigneurie de Jehay. Il en fait le relief le 17 mars 1537 et le 13 octobre 15389. C’est à Jean Helman de Sart et son épouse Marguerite del Falloise que nous devons la construction du château, vers 1550.
xvie et xviie siècles – Famille de Merode
Jeanne de Sart (fille de Jean Helman de Sart et de Marguerite del Falloise) épouse Arnould de Merode. Le domaine de Jehay restera dans cette famille jusqu’en 1720.
La maison princière de Merode est une ancienne famille faisant partie de la haute noblesse belge10.
xviiie, xixe et xxe siècles – Famille van den Steen
En décembre 1720, Joachim Joseph de Merode11 décide de vendre le domaine, les titres, prérogatives, cens et rentes de Jehay à Lambert van den Steen, seigneur de Saive, échevin de Liège et conseiller du prince-évêque, Joseph Clément de Bavière. Cette acquisition ouvre à nouveau les portes à plus de deux siècles et demi de possession ininterrompue du domaine par une seule et même famille. Très active dans l’entourage des derniers princes-évêques de Liège, elle prendra également une place de choix dans l’aristocratie de la toute jeune Belgique12. De la charge d’échevin de Liège tenu par Pierre Lambert et Lambert au xviiie siècle, à celle de Gouverneur de la Province de Liège tenue par Charles Amand, premier comte van den Steen de Jehay à titre posthume, en passant par les missions d’envoyé extraordinaire auprès du Saint-Siège ou d’ambassadeur de Belgique, la famille a traversé toutes les époques en conservant une influence considérable.
Au début du xxe siècle, le château est loué à la famille de Liedekerke – dont Pierre de Liedekerke de Pailhe fut bourgmestre de Jehay-Bodegnée de 1903 à 1926 et représentant politique de la région jusqu’en 1936.
Durant la Seconde Guerre mondiale, de 1942 à 1950, la société nationale des chemins de fer belges occupe le domaine et transforme le château en home pour les enfants de cheminots flamands.
Le comte Guy van den Steen de Jehay hérite du domaine et décide de s’y installer, en 1950, avec son épouse née Lady Moyra Butler13. Le comte prend la décision de vendre le château, le domaine et une partie de la collection d’œuvres d’art, en 1978, à la Province de liège.
La Province de Liège est pleinement propriétaire des lieux depuis le 1er janvier 2000.
Description
Le château
Si l’histoire du château et du domaine de Jehay est, grâce aux sources historiques et archéologiques, relativement claire entre la première moitié du xvie siècle et le XXe siècle, il n’en est malheureusement pas de même pour les périodes antérieures. Si quelques auteurs légendaires, quelques textes, chartes ou échanges font mention des seigneurs et « de la forteresse » de Jehay, il est très compliqué d’en retracer une évolution correcte et complète par manque de preuves aujourd’hui connues. À ce jour, cette première forteresse n’a pas été identifiée ni localisée. Tout au plus, la toponymie actuelle et ancienne peut nous indiquer qu’il devait exister une « motte » plusieurs fois mentionnée dans les documents anciens14.
Le bâtiment originel semble avoir été construit au milieu du xvie siècle et il est en tout cas clairement décrit comme un « beau neuff chasteau » [sic] dans un document d’archive daté de 158015. Le château est alors composé d’un corps de logis accompagné de deux tours circulaires. C’est déjà à cette époque qu’est mise en œuvre la stylistique générale du bâtiment qui dominera les siècles à venir. Le mode constructif donnant au château de Jehay son esthétique si particulière se développe sur les façades extérieures, vers les douves. Composé d’un damier alternant des pierres brunes (les grès) et des pierres blanches (les calcaires), il possède plusieurs éléments caractéristiques hérités de la période médiévale. Le second style du château se présente, quant à lui, uniquement sur la façade intérieure. Caractéristique de l’ouverture au monde développée à la Renaissance, celle-ci est exclusivement réalisée en pierres calcaires de grandes dimensions, bien équarries et disposées en lignes horizontales. Cette façade, contemporaine du « damier », est dotée de grandes ouvertures et s’ouvre complètement vers l’extérieur en permettant un apport maximum de lumière dans le bâtiment16.
Rapidement, de nombreux ajouts sont faits à ce château originel qui voit sa superficie s’agrandir considérablement, atteignant son apogée dans la seconde moitié du xviiie siècle.
À la suite de grands travaux réalisés sous la direction d’Alphonse Balat, architecte au service du roi Léopold II, le château prend sa forme actuelle. Le XIXe siècle est ainsi marqué par la destruction de nombreuses annexes ainsi que par la création de la cage d’escalier d’honneur et de la galerie d’entrée.
Malgré l’évolution des goûts et des styles, il conservera cet aspect original qui en fait aujourd’hui un des plus beaux châteaux de Wallonie.
Les dépendances
Le bâtiment des dépendances tel que nous pouvons l’admirer aujourd’hui doit sa forme aux grands travaux effectués au XIXe siècle. C’est en effet sous l’impulsion d’Amand François Charles van den Steen de Jehay17 que leur aspect, vers la cour, est totalement modifié.
Stylistiquement, elle fait la part belle à la brique, utilisée comme matériau majoritaire agrémenté de chaînages et encadrement de calcaire18.
Autrefois utilisées comme étables, écuries, grange, etc., les dépendances abritent aujourd’hui la boutique/billetterie, les zones d’expositions ainsi que les bureaux du personnel.
Le bâtiment des dépendances a été restauré par la Province de Liège en 2006.
Le porche
Aujourd’hui détachée des autres bâtiments composant les dépendances, la tour-porche a conservé, en partie, son état du XVIIe siècle.
Elle est marquée par une toiture en bulbe surmontée d’un soleil dardant ses rayons et d’une girouette prévenant de l’arrivée du vent par la mention « Le voilà ». Elle montre encore, sur sa façade extérieure, les vestiges des glissières servant à manipuler le pont-levis19.
Les jardins et le potager
Le domaine s’étend sur 22 hectares, dont 7 environ sont actuellement accessibles aux visiteurs, répartis entre les jardins d’agrément, le jardin potager, les zones boisées et les prairies.
Les plus anciennes illustrations connues de ce parc sont des œuvres du XVIIIe siècle réalisées par Remacle Leloup, un artiste liégeois célèbre pour ses dessins et gravures de monuments et sites de la région liégeoise. De cette époque subsistent quelques charmilles et drèves de châtaigniers. Les jardins furent entièrement redessinés par le dernier résident du château, le comte Guy van den Steen de Jehay, au milieu du XXe siècle20.
Le jardin potager, dont l’emplacement actuel remonte au XIXe siècle, s’étend sur une superficie d’un hectare. Son enceinte a pour but de protéger les cultures des nuisibles, des pillards et du vent. Les murs réfléchissent les rayons du soleil et permettent ainsi de conserver une température plus clémente qu’alentour21. Le jardin potager a été réhabilité il y a quelques années par la Province de liège. On y trouve un verger de variétés anciennes, des petits fruits, des plantes médicinales, de nombreux légumes et fleurs comestibles. La production est utilisée principalement par la Conserverie Solidaire de la Province de Liège [archive] à des fins de formation ou d’animation.
La collection d’œuvres d’art
La glacière
Château de Modave
Le château de Modave appelé aussi château des Comtes de Marchin est un château de la commune belge de Modave situé au sud de Huy et de la vallée de la Meuse en province de Liège.
Histoire
C’est en surplomb du Hoyoux, un affluent de la Meuse, que s’élève le château de Modave, un des rares exemples dans la région liégeoise d’un style qui évoque parfaitement l’architecture française du xviie siècle.
La famille de Modave, originaire de la terre dont elle porte le nom, a possédé la terre et la forteresse du xiiie siècle au milieu du xvie siècle. Par héritage, la seigneurie passa dans les mains de la famille de Saint-Fontaine qui, le 20 janvier 1642, la vendit au comte Jean de Marchin pour son fils Jean-Gaspard.
À l’époque, le château, dont la première construction remonte au xiiie siècle, avait déjà perdu un peu l’aspect féodal que lui donnait un vaste donjon protégé par des fossés, des murs d’enceinte et des tours. À partir de 1655 mais surtout de 1657, Jean-Gaspard le restaura et entreprit une reconstruction qui s’inspirait de la grande architecture française du début du règne de Louis XIV.
Plus tard, le château devint propriété du prince-évêque Maximilien-Henri de Bavière, qui le céda au cardinal Guillaume-Egon de Furstenberg.
Ensuite Arnold de Ville en prit possession. Par sa fille le château fut transmis à Anne Léon Ier de Montmorency-Fosseux, chef de nom et d’armes de l’illustre famille française des Montmorency.
Après la noblesse d’épée et de goupillon, ce sont les capitaines d’industrie liégeois (les Lamarche et les Braconier) qui ont occupé Modave. Aujourd’hui, le château appartient à la Compagnie Intercommunale Bruxelloise des Eaux (C.I.B.E.) qui exploite en sous-sol des captages d’eau mais valorise parfaitement ce patrimoine exceptionnel et en permet l’accès au public.
Description
Lorsqu’on arrive à Modave, on se trouve devant une muraille qui évoque bien l’enceinte d’une ancienne place forte. Mais des fenêtres ont été percées, les deux ponts-levis et le donjon ont disparu. Au-dessus du portail, on peut voir, entourant le barbeau que l’on retrouve sur toutes les armes des de Marchin, la devise bien britannique « Honni soit qui mal y pense » : Jean-Gaspard Ferdinand de Marchin avait été fait chevalier de l’Ordre de la Jarretière par le roi Charles II.
Une fois franchi le portail, on découvre un superbe château du xviie siècle précédé d’une cour d’honneur avec bassin et jets d’eau. Par un petit pont qui enjambe les fossés, on entre dans une demeure toujours parfaitement décorée et bien meublée. La grande salle des gardes est stupéfiante. Au plafond, tout l’arbre généalogique du comte Jean-Gaspard de Marchin est établi en relief sur cinq générations. Le comte et trois autres chevaliers sont représentés à cheval, avec armure, bouclier, armes, heaume et panache grandeur quasi nature, en ronde-bosse, vus de profil. La visite est passionnante. On découvre les traces du grand siècle, qui fut celui du comte Jean-Gaspard de Marchin et celles de la Révolution industrielle des xviiie et xixe siècles. On passe du salon d’Hercule dans la grande salle à manger avec le magnifique service en porcelaine de Gien qui compte plus de 1 130 pièces, le salon des gobelins, le fumoir qui témoigne du mode de vie des grands bourgeois liégeois, les chambres dont celle du baron de Montmorency qui, faisant fi de toute modestie, avait voulu lui donner une allure royale avec le lit dans une alcôve surélevée et séparée du reste de la chambre par une balustrade. Et puis la petite salle de bain dont la baignoire baptisée « le trou » a été percée à même le rocher sur lequel le château est bâti. Dans la chapelle reconstruite après la Révolution, on célèbre aujourd’hui, assez régulièrement, le mariage de couples d’étrangers (en particulier des Japonais) qui veulent s’offrir des souvenirs à la manière occidentale. Et dans les sous-sols, des caves à vin ont été aménagées dans les anciens cachots.
Machine de Modave
Une première machine destinée à remonter l’eau du Hoyoux pour les besoins du château et les fontaines du jardin fut construite vers 1668 lors de la restauration du château par Jean Gaspard de Marchin après l’incendie de 1651. Elle est attribuée au charpentier liégeois Rennequin Sualem et a inspiré la Machine de Marly à Versailles. Elle élevait les eaux du Hoyoux sur une cinquantaine de mètres, ce qui était une performance à l’époque. Elle comprenait une seule roue, deux manivelles et deux fois quatre pompes. L’unique conduite étant vraisemblablement en bois, elle avait déjà disparu lorsqu’elle fut reconstruite entre 1706 et 1720 par le baron Arnold de Ville. Il existe encore aujourd’hui une machine datant du xixe siècle, dont le piston est mu par un roue à aubes de près de 6 mètres de diamètre et 1,80 mètre de large. Cette installation fonctionnait encore en 1935 et propulsait 2 litres d’eau par seconde 70 mètres plus haut en consommant plus de 6 mètres cubes par seconde pour faire tourner le moulin. On y installa également une petite centrale électrique. Actuellement, ce sont des pompes électriques qui amènent l’eau du Hoyoux pour les besoins du château (potager, etc.)1,2.
Bibliographie
- Anne Royen et Francis Tourneur, « Travaux au château de Modave par le cardinal de Fürstenberg et par le duc de Montmorency », Bulletin de l’institut archéologique liégeois, Liège, t. CXXII, 2018, p. 115-171
Château de Waroux
Le château de Waroux est un château situé rue de Waroux à Alleur (commune d’Ans, dans la province de Liège, Belgique).
Histoire
Le nom de Waroux évoque la terrible guerre des Awans et des Waroux qui divisa la noblesse hesbignone de 1298 à 1335.
L’édifice actuel est d’origine médiévale comme en attestent le donjon à base carrée et la muraille circulaire de silex. L’entrée est à l’opposé du donjon et la cour intérieure de forme polygonale marie la brique et la pierre de taille. Waroux est un des rares châteaux belges de forme circulaire.
La terre de Waroux, seigneurie dépendante du comté de Looz au xiiie siècle, appartint à la famille de Waroux avant de passer par mariage en 1525 à Richard de Merode (+ 1539) qui épousa Agnès de Warfusée, dame de Waroux. Leur fils Guillaume, puis son fils Jean — devenu comte de Waroux en 1623 —, et un autre Jean (fils du premier) se succédèrent. Le dernier Jean étant décédé sans descendance, la propriété passa à Itel ou Eitel-Frédéric de Merode — comte de Merode de Waroux, vicomte de Villers-sur-Lesse & Icherenne, etc. — puis à son fils Alexandre qui n’eut que trois filles. D’après des briques datées de 1696 et décorées des armoiries Clercx, on suppose que les trois sœurs Merode vendirent Waroux à Michel Clercx durant la dernière décennie du xviie siècle.
La famille de Clercx de Waroux, qui occupa le château jusqu’en 1925 vendit le bien à Francis Everard de Harzir qui décéda en 1940 ; les héritiers de la veuve de Francis Everard de Harzir (Adèle de Harenne décédée en 1982) se défirent du château qui fut acquis en 1986 par le docteur Léon Janssis. Ce dernier le revendit en janvier 2005 à la commune d’Ans. Parmi les enfants du couple citons Alain Everard de Harzir, Lieutenant au 1er Régiment de Guides mort durant les combats de Passendale le 27 mai 1940 et Philippe Everard de Harzir, officier de l’Armée Secrète et abattu par l’occupant à Alleur le 4 septembre 1944.
Le château est actuellement occupé par des bureaux et des salles de réunions; on y organise aussi des événements culturels : exposition d’artistes (exposition Folon en avril et mai 2006, exposition Félicien Rops en 2008) ou sur des faits de société exposition sur la franc-maçonnerie en 2008). En avril, mai et juin 2007, une exposition a rendu hommage au sculpteur Auguste Rodin dont on célébrait le 90e anniversaire de la mort : sculptures, bronzes, moulages et dessins originaux de l’artiste émaillaient la visite. En l’an 2009, à l’automne, une exposition y fut consacrée au peintre
Les 8 et 9 septembre 2007, à l’occasion des journées du Patrimoine militaire, le parc du château a accueilli un bivouac napoléonien : de l’infanterie, de l’artillerie et de la cavalerie ont permis au public de remonter 200 ans en arrière lorsque nos contrées vivaient sous le régime français.
Le château et sa ferme attenante ont été classés le 25 octobre 1977.
Musée Vivant d’Archéologie Industrielle Minier et Carrier.
Le Chemin de Fer de Sprimont est établi sur une partie de l’assiette de l’ancienne ligne vicinale Poulseur – Sprimont – Trooz. Véritable musée d’archéologie industrielle ferroviaire à voie de 600 mm, le CFS a rassemblé, depuis 1981, toute une collection de matériel ancien dont une vingtaine de locomotives et environ 70 wagonnets. Un autobus parisien à plateforme datant des années 30 effectue les navettes entre le site du CFS et le Centre d’Interprétation de la Pierre qui est installé dans les bâtiments de l’ancienne centrale électrique de la carrière de Sprimont. Datant de 1976, le bus vicinal permet d’organiser des circuits découverte vers divers sites muséaux de la région. Différentes formules d’excursions invitent à la découverte des musées traitant d’autres moyens de transport dans la région ainsi que des musées communaux. Labelisation : Wallonie Destination Qualité Bus 62, 65, 727 arrêt Fond Leval Les chiens sont admis en laisse et les poussettes sont acceptées.
2 salles tout confort rénovées en 2019, projection et son numérique, prix démocratiques de 7€
Le CNCD-11.11.11. est une coupole d’ONG et un mouvement citoyen pour un monde juste et durable.
L’association a pour but de favoriser les échanges intergénérationnels, le soutien à l’enfance maltraitée mais aussi de favoriser l’intégration sociale des personnes à particularités (handicapées).
Dynamique et vivante, la Collection Uhoda évolue au gré des rencontres et des nouvelles acquisitions.
Théâtre
Personne de contact:
Serge Swysen
0486/320 269
Le « Comité Culturel et Sportif de Verlaine » a pour mission d’apporter aide et soutien aux différentes associations villageoises. Il se veut le coordinateur des manifestations verlainoises.
L’asbl organise ou accueille des événements culturels dans l’église St Remacle à Verviers
Notre association a pour but de défendre les intérêts des habitants du quartier, servir d’intermédiaire avec les autorités, informer les riverains des projets qui les concernent, contribuer à l’animation du quartier, créer des liens entre les habitants.
Bienvenue sur la page du Comité des Fêtes de Petit rechain
Page officielle de l’Administration communale de Fléron. Vous trouverez ici les dernières actualités et activités de la commune.
Page officielle de l’Administration communale de Plombières.
Le Conservatoire royal de Liège est une école supérieure des arts de la Fédération Wallonie-Bruxelles
Assistance aux familles sinistrées par les inondations de Juillet et aout 2021
Toute l’actu de nos activités mise à jour quotidiennement! Pour plus d’infos: n’hésitez pas à consulter notre site http://www.cpcr.be
Crafty est un espace créatif convivial qui met l’artisanat à l’honneur. Crafty propose des ateliers, des expositions, une boutique d’art handmade et un atelier de céramique. Créer et Partager avec amour, telle est notre philosophie!
Le Créahm de Liège est une association qui œuvre depuis 40 ans à développer les talents artistiques d
Centre Régional d’Intégration pour les personnes étrangères ou d’origine étrangère de Liège (numéro d’entreprise : 0465562188)
Organisation de diverses manifestations (expositions, concerts, spectacles et manifestations culture