L’abbaye de la Paix Notre-Dame de Liège est une abbaye bénédictine de Liège fondée en 1627 et située au no 52-54 du boulevard d’Avroy. Les religieuses fondatrices de la congrégation bénédictine de Paix Notre-Dame étaient en provenance de Namur1. L’établissement s’est maintenu au-delà d’une interruption de 45 années consécutive à la Révolution française1. L’abbaye fut construite d’après les plans d’une moniale montoise d’origine, Antoinette Desmoulins, de 1686 à 16901,2.
Extérieur de l’église
La construction de l’église de l’abbaye débute en 1677 et s’achève en 1690 d’après les plans d’Aldegonde Desmoulins3. La façade mélange des colonnes ioniques et corinthiennes4.
Les bâtiments claustraux, conçus par Antoinette Desmoulins, ont été élevés après son décès inopiné, survenu en 16921.
L’orgue le Picard datant de 1737 et le buffet sont classés au patrimoine exceptionnel de la Région wallonne depuis 1983.
Le plan est assez curieux et formé de deux vaisseaux l’un pour la communauté, l’autre accessible au public. Ce dernier est divisé en trois nefs et est couvert de voûtes d’arrêtes sur nervure en étoile. Le premier reçoit la lumière par de hautes baies rectangulaires cintrées surmontées d’oculi. Le clocher se trouve derrière le chœur et est rectangulaire mais surmonté d’un bulbe. La façade est couronnée d’un fronton triangulaire sur laquelle deux ordres sont superposés : l’ionique à l’étage inférieur et le corinthien à l’étage. L’étage supérieur comprend une baie circulaire encadrée d’ailerons surmontés de pots à feu5.
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Façade côté boulevard d’Avroy
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Porche d’entrée côté boulevard d’Avroy
La façade latérale côté monastère est semblable à la façade principale à l’étage inférieur. Une baie surmontée d’un fronton courbe le surmonte6.
Intérieur de l’église
À l’intérieur, une galerie de bois entoure le vaisseau réservé au public à l’étage. La décoration, de style Louis XIII, est l’œuvre d’Arnold de Hontoire, sculpteur. La statuaire baroque est due à Cornélis Vander Veken. Les toiles sont d’Englebert Fisen (La mort de saint Benoît et La mort de sainte Scholastique), N. J. Riga (Christ en croix au-dessus du portail d’entrée, et Godefroid Maes (Assomption du maître-autel)6.
Intérêt
L’église est d’un grand intérêt en raison de sa disposition particulière et de plusieurs de ses aspects :
- Façade
- Saint Joseph à l’Enfant et L’ange gardien avec l’Enfant, sculptures de Cornélis Vander Veken
- Le chef-autel avec statues de Saint Benoit et Sainte Scholastique par Arnold de Hontoire (1690)
- L’autel secondaire avec La mort de saint Benoit de Nursie, peinture d’Englebert Fisen
- L’autel secondaire avec La mort de sainte Scholastique, peinture d’Englebert Fisen
- Mobilier
- L’orgue par Jean-Baptiste le Picard
Représentation de l’abbaye
Turner, lors d’un séjour dans la ville, dessinera un croquis de l’abbaye depuis le boulevard d’Avroy7.
Notes et références
- Joseph Delmelle, Abbayes et béguinages de Belgique, Rossel Édition, Bruxelles, 1973, p. 82.
- [[#Émile Poumon1972|Émile Poumon 1972]], p. 68-69.
- « Bénédictines de Liège : Historique » [archive], sur http://www.benedictinesliege.com/ [archive] (consulté le 15 avril 2018)
- Robert Ruwet et Albert Cariaux, Liège éternelle : Les traces d’antan dans les rues d’aujourd’hui, Tempus, coll. « Mémoire en images », 2008, 128 p., p. 11
- Emile Poumon 1972, p. 68.
- Emile Poumon 1972, p. 69.
- (en-GB) Tate, « ‘View at Liège, Looking towards the Dome of St Andrew’s Church’, Joseph Mallord William Turner, 1824 » [archive], sur Tate (consulté le 30 juin 2020)
L’abbaye de Stavelot était un monastère bénédictin situé à Stavelot, dans la province de Liège, en Région wallonne de Belgique. Fondé en 651, le monastère était associé à celui de Malmedy, c’est-à-dire qu’un même abbé présidait aux destinées des deux abbayes, l’ensemble étant qualifié de « monastère double ».
Au ixe siècle, l’abbaye joua un rôle culturel important en Lotharingie. Mais en 881 et 883, l’abbaye subit successivement deux invasions par les Normands et se retrouva en ruine. Après la périodes des comtes-abbés, en 962, l’abbaye de Stavelot devint impériale et, dès lors, ses abbés portèrent le titre de « Prince de l’Empire ». L’abbaye fut donc le siège d’une principauté ecclésiastique qui régna sur une grande partie de l’Ardenne, jusqu’à Logne.
Du xiie au xve siècle, l’abbaye de Stavelot connaitra un long déclin, puis une période de renouveau entre 1500 et 1650. Cependant, de 1793 à 1804, à la suite de la révolution française, les moines furent expulsés de leur abbaye, laquelle fut saccagée et pillée par les révolutionnaires. L’abbatiale fut vendue et démolie ; c’est la fin de la principauté de Stavelot-Malmedy.
Historique
Fondation et rayonnement culturel (650-850)
L’abbaye est fondée en 651 par saint Remacle, grâce aux libéralités de Sigebert III, roi d’Austrasie entre 647 et 6501. En effet, dès le viie siècle, les donations royales avaient doté Stavelot d’un domaine que les immunités mérovingiennes et carolingiennes soustrayaient à l’action directe des fonctionnaires. Ce domaine, d’après le diplôme de Childéric II, de 670, s’étendait de la Baraque Michel à la Warche, à la Salm, à l’Amblève et au Roannay2.
Un même abbé préside aux destinées de l’abbaye de Stavelot et de celle de Malmedy1. En 685, est construite la première église abbatiale par l’abbé Goduin, dédiée aux saints Martin, Pierre et Paul. Les reliques de saint Remacle y sont conservées.
Au ixe siècle, l’abbaye joue un rôle culturel important en Lotharingie, notamment grâce à Christian de Stavelot.
Invasions des Normands (850-880)
En décembre 881, l’abbaye subit les invasions des Normands. Les moines s’enfuient avec leurs trésors et leurs reliques. En 883, nouvelle invasion des Normands. L’abbé Odilon fait reconstruire l’abbaye en ruine, laquelle se relèvera en 9381.
Période des comtes-abbés (880-960)
Entre-temps, les catalogues des abbés de Stavelot citent dans les dernières années du ixe siècle, en 891 et en 895, un comte–abbé Liutfrid ; il avait possédé un bénéfice royal à Bihain3. Après lui, Régnier Ier fut doté de l’abbaye jusqu’à sa mort en 915 ; il y eut pour successeur Évrard, dans lequel il faut voir probablement le personnage auquel Henri Ier confia, en 925, la pacification de la Lotharingie3. Gislebert reprit ensuite la succession de son père et conserva l’abbaye jusque vers 939. Le duc Conrad le Roux obtint ce même bénéfice, mais on sait qu’il fut disgracié en 9534.
Les comtes-abbés de cette première période n’étaient pas nécessairement les chefs immédiats du territoire ; mais lorsqu’ils disparurent, c’est-à-dire au milieu du xe siècle, ce furent en règle générale les comtes qui exercèrent l’avouerie sur les établissements ecclésiastiques de leur circonscription. Les premiers avoués de cette espèce à Stavelot sont des membres de la famille dite de Luxembourg (descendants de Sigefroid de Luxembourg)5.
Période des abbés, princes de l’Empire (960-1150)
Henri III du Saint-Empire se considère comme le chef temporel et spirituel de la chrétienté
Notons qu’en 962, l’abbaye de Stavelot devient impériale et, dès lors, ses abbés portent le titre de Princes de l’Empire1.
- 1021 : Avènement de l’abbé Poppon. Mort en 1048, il est connu pour avoir sauvé la fondation de Saint-Remacle1. Grand bâtisseur, Poppon fera construire une imposante abbatiale romane de plus de cent mètres de long. Cette nouvelle église fut consacrée le 5 juin 1040 en présence de l’Empereur d’Allemagne Henri III.
- 1098 : naissance de Wibald de Stavelot à Chevrouheid, petit hameau des environs de Stavelot. Wibald jouera sur la scène internationale un rôle religieux capital pour la région et notamment pour les abbayes de Stavelot-Malmedy. Il y est abbé entre 1130 et 1158, reconnu comme une des grandes figures monastiques de son temps, en tant qu’humaniste, théologien, protecteur des arts et des artistes, conseiller des empereurs1. L’abbaye connut ainsi un grand éclat au xiie siècle1.
Long déclin (1150-1500)
Du xiie au xve siècle, l’abbaye de Stavelot va connaitre un long déclin.
Stavelot et son abbaye (gravure de M.A. Xhrouet.
Renouveau (1500-1650)
- 1501 : Guillaume de Manderscheidt, abbé entre 1499 et 15461, reconstruit l’église abbatiale vétuste, en style gothique. Il est un abbé remarquable, restaurant matériellement et spirituellement les deux abbayes1. La discipline religieuse est ainsi rétablie. Il fait bâtir en outre le château de Stavelot où les princes de Bavière (1581-1660), puis ceux de Furstenberg se succédèrent1.
- 1659 : construction du couvent des Capucins.
Vicissitudes et fin (1650-1800)
- 1689 : le 4 octobre les troupes de Louis XIV ravagent et incendient la ville, il ne restera que l’abbaye, la basse-cour… Plus de 360 maisons sont détruites.
- 8 août 1690 : le pape Alexandre VIII promulge que, désormais, l’abbaye sera remise à la libre élection des moines1.
- 1701 : la foudre détruit en partie le clocher de l’église abbatiale.
- De 1741 à 1753 : construction de la nouvelle abbaye de Stavelot, plus vaste, par l’abbé Joseph de Nollet1.
- 1750 : construction de la nouvelle église primaire dédiée à Saint Sébastien.
- 1793 à 1804 : les moines sont expulsés de leur abbaye. Elle est saccagée et pillée par les révolutionnaires. L’abbatiale est vendue et démolie. Fin de la principauté de Stavelot-Malmedy.
Liste des abbés
- Jean d’Enghien
- François-Antoine de Lorraine (1689-1715), frère du duc Léopold de Lorraine, Prince-Abbé de Malmedy et de Stavelot
Rétablissement de la tradition monastique
- En 1950, les moines bénédictins rétablissent l’ancienne tradition monastique de Stavelot en fondant le monastère Saint-Remacle de Wavreumont qui fait partie de la congrégation de l’Annonciation au sein de la confédération bénédictine.
Patrimoine architectura
Le souvenir de l’abbaye se perpétue, au travers de son architecture, par un ensemble d’édifices dont certains sont en ruines6.
De l’ancienne abbatiale subsiste la base de la tour, datée 1536 au-dessus de la porte d’entrée1. L’abbatial portait son clocher à plus de 100 m de hauteur. On y remarque aussi une voûte en étoile du xvie siècle et une tourelle contenant un escalier en spirale1. Un Musée de la Tannerie y est installé1.
Le porche d’entrée de l’abbaye, daté 1522 et 1677, porte l’écu des Manderscheidt1. Dans la cour d’honneur, on aperçoit, du côté nord, les dépendances datant de 1714 ; à droite, le local du conseil de la principauté (1717) qui contient le musée ; en face, une construction à fronton armorié (1780-1786), l’hôtel de ville1.
Une seconde cour, jadis le préau, est entourée d’anciens bâtiments monastiques du xviiie siècle, où se sont installés l’hospice, l’orphelinat, l’hôpital, ces grands bâtiments présentant des caves voutées. Dans l’aile sud, on trouve une grande salle ayant servi de réfectoire, contenant des stucs remarquables du Liégeois Duckers6. On peut découvrir à cet endroit un grand poêle armorié en fonte, de 17081.
Patrimoine culturel
Une partie des œuvres sont dispersées entre des musées de New-York, Londres, Berlin, Francfort et Paris.
L’église Saint-Sébastien de Stavelot (paroissiale) abrite cependant en ses murs un riche patrimoine culturel et sacré, dont une partie importante provient de l’ancienne abbaye de Stavelot :
- la châsse de saint Remacle, datant de 1268 et provenant de l’ancienne abbaye, contient les reliques du saint. Elle se trouve dans le sanctuaire de l’église. Sur les côtés de la châsse, aux deux extrémités se trouvent le Christ, et sa mère Marie. Sur les flancs latéraux, dans des niches, les 12 apôtres avec saint Remacle et saint Lambert. La châsse est longue de 2,07 mètres, large de 0,60 mètre, et haute de 0,94 mètre. Cet objet d’art fait en cuivre doré est un beau spécimen d’art mosan ;
- la chaire de vérité en chêne sculpté, provient de l’ancienne église abbatiale (xviiie siècle). Les bustes des quatre Pères latins de l’Église y sont représentés : saint Ambroise, saint Jérôme, saint Augustin et saint Grégoire le Grand ;
- le buste-reliquaire de saint Poppon, célèbre abbé de l’abbaye de Stavelot (1628), dû à l’orfèvre liégeois Goesvin (xviiie siècle)1.
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Le Christ en majesté de la Bible de Stavelot, British Library, Londres
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Médaillon FIDES et BAPTISMUS de l’ancien retable de Saint-Remacle, 1150, Musée des arts appliqués (Francfort)
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Médaillon OPERATIO de l’ancien retable de Saint-Remacle, 1150, Musée des arts décoratifs de Berlin
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Triptyque de Stavelot, Morgan Library, New York
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Reliquaire de St Remacle, 1268, église Saint-Sébastien de Stavelot
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Dessin du retable de Saint Remacle en 1664, Liège, Grand Curtius
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Buste reliquaire de Saint-Poppon, 1626.
Église Saint-Sébastien de Stavelot
Le retable de la Pentecôte, issu de l’abbaye de Stavelot, est conservé au musée de Cluny à Paris. Réalisé vers la moitié du xiie siècle, c’est l’une des plus belles productions de l’art mosan. Placé à l’arrière de l’autel, il représente la descente de l’Esprit Saint sur les apôtres le jour de la Pentecôte. La structure symbolise également l’Église, dont les apôtres sont les colonnes. Les figures en cuivre, individualisées et dotées de nimbes émaillés, sont travaillées au repoussé et dorées7.
- Retable de la Pentecôte
Musées
L’abbaye actuelle abrite trois musées :
- Le musée historique de la principauté de Stavelot-Malmedy. De nombreux panneaux explicatifs, des présentations audiovisuelles, objets divers et reconstitutions en trois dimensions illustrent de façon claire les périodes-clés qui ont marqué l’histoire de l’abbaye. On peut y découvrir entre autres deux sarcophages, six portraits d’abbés du xviiie siècle, un antiphonaire, des taques de cheminée, gravures, etc1.
- Le musée Guillaume Apollinaire.
- Le musée du circuit de Spa-Francorchamps. Une exposition présente l’histoire du circuit de vitesse de 1896 à nos jours. Des documents inédits, une présentation sans cesse renouvelée de véhicules d’exception retracent la passion de la compétition, des pionniers à nos jours.
L’académie Grétry est un bâtiment situé boulevard de la Constitution à Liège et construit en 1905 pour servir de maternité de l’hôpital de Bavière. Il abrite depuis 1989 l’académie de musique.
Situation
Le bâtiment est situé dans le quartier d’Outremeuse, face à l’ancien hôpital de Bavière, au no 81 du boulevard de la Constitution. Il occupe aussi une partie des rues Curtius et Dos-Fanchon.
Historique
L’édifice est construit à la demande de la Commission d’Assistance Publique par l’architecte Henrotte en 1905. En avril 2019, l’ASBL Académie Grétry, propriétaire du bâtiment, reçoit un subside de près d’1 million d’euros pour la restauration de l’édifice1.
Classement
En 2008, les façades et toitures d’une partie des bâtiments, les verrières de style Art nouveau, les sols en mosaïque de l’aile à rue et la cave aux clapiers destinés à l’élevage des lapines sont classés comme monument au Patrimoine culturel immobilier de la Wallonie2.
L’Académie royale des beaux-arts de Liège est une institution artistique créée en 1775 sous les auspices du prince-évêque de Liège François-Charles de Velbrück d’après une idée de Nicolas Henri Joseph de Fassin et Léonard Defrance.
Le bâtiment actuel, d’inspiration Renaissance italienne, sis 21 rue des Anglais, date de 1895 et est l’œuvre de l’architecte municipal Joseph Lousberg.
Historique
L’Académie princière
En 1772, François-Charles de Velbrück est désigné prince-évêque de Liège.
Jusqu’à sa mort en 1784, il dirige la principauté : considéré comme un « prince éclairé » et intéressé aux problèmes sociaux, fondateur d’écoles, il se veut aussi protecteur des arts. C’est en effet à lui que Liège doit la création de son académie des beaux-arts, qui fête son 240e anniversaire en 2015.
En 1771, Desoer diffuse un « projet d’une association de citoyens » pour établir une école de dessin. Certains artistes le soutiennent financièrement. D’autres apportent leurs conseils. La ville met deux salles de son hôtel de ville à la disposition de l’association ; concrètement, rien ne se réalise.
Dans ses mémoires, le peintre Léonard Defrance nous apprend qu’en 1773, l’artiste Nicolas de Fassin, rentrant de Rome, ouvre chez lui un atelier où les jeunes peuvent s’initier au dessin d’après le modèle vivant. Une certaine activité artistique règne à l’époque, mais, insensiblement, ce feu va s’éteindre…
À la fin du mois de décembre 1774, le prince-évêque, considérant que les pouvoirs publics se doivent de soutenir les initiatives privées précitées, fait paraître un avis : l’organisation d’un concours en vue du recrutement de professeurs.
Le concours est organisé le 2 janvier 1775. Ensuite sera publié le « précis de l’établissement d’une Académie de peinture, de sculpture et de gravure, et d’une école de dessin, relative aux arts mécaniques ». Huit artistes, dont Léonard Defrance, qui remplit aussi les fonctions de secrétaire et de trésorier, sont désignés comme académiciens : le sculpteur Guillaume Évrard en est le doyen, et l’architecte Jacques-Barthélemy Renoz est choisi comme directeur de l’école de dessins mécaniques.
L’académie occupe tout d’abord deux salles de l’hôtel de ville ; celles-ci s’avèrent vite trop exiguës, si bien que l’école s’installe alors dans la vieille cour de l’Official, jusqu’à la révolution en 1791. Les cours de mécanique sont transférés dans l’ancien collège des jésuites wallons (devenu en 1817 l’université de Liège).
Les directeurs se succèdent à l’Académie : Léonard Defrance en 1778, puis le graveur Joseph Dreppe à la mort de François-Charles de Velbrück, qui en 1778 a doté l’Académie d’un règlement, renouvelé par son successeur, le prince-évêque César-Constantin-François de Hoensbroeck. En même temps, des reproductions de statues antiques, des gravures et des dessins de maîtres sont acquis par l’établissement.
L’école centrale française
En 1797, Liège, devenue chef-lieu du département français de l’Ourthe, ouvre une École centrale. Léonard Defrance y enseigne le dessin : en 1801, le nombre de ces élèves dépasse la centaine, de sorte que François-Joseph Dewandre est nommé adjoint. François Dewandre sera le maître d’Henri Rutxhiel, qui connaîtra une brillante carrière de sculpteur officiel en France, sous l’Empire et la Restauration.
En 1808, les Écoles Centrales de l’Empire se transforment en lycées, et le cours de dessin n’est plus qu’un cours parmi d’autres.
Les Arts languissent de nouveau à Liège. En 1812, la Société d’Émulation, créée elle aussi par François-Charles de Velbrück, se souvient de l’Académie de 1775 et soutient un projet d’école gratuite de dessin, de peinture, de sculpture et d’architecture : l’Athénée des Arts. Le préfet Micoud d’Umons en présidera le conseil d’administration. Philippe-Auguste Hennequin en assurera la direction et les cours de dessin, tandis que Plon y enseignera l’architecture. De son côté, la ville accepte de subventionner l’école. Mais la disparition du régime français remettra à nouveau tout en question.
L’Académie à l’époque du Royaume uni des Pays-Bas
À l’époque du Royaume uni des Pays-Bas, c’est encore la Société d’Émulation qui, dès 1819, s’efforce de rétablir l’enseignement artistique. En 1820, enfin, une école gratuite de dessin, appelée aussi Académie royale de dessin, ouvre ses portes. Installée dans les locaux des ex-jésuites wallons (comme sous Velbrück et les Français), elle accueille une cinquantaine d’élèves. François-Joseph Dewandre, à la fois directeur et professeur est aidé par le sculpteur Lambert Salaie. En 1825, elle s’installe dans l’ancien hospice Saint-Abraham situé en Féronstrée, récupère les collections de plâtres et de dessins des institutions précédentes et compte cent cinquante, puis deux cents élèves à la veille de la révolution belge.
Salaie, décédé en 1833, et Dewandre, en 1835, seront respectueusement remplacés par le sculpteur Decoux et par Lambert Herman.
L’Académie des Beaux-Arts
Formé autour du bourgmestre Louis Jamme, un groupe de personnes désireuses de soutenir les arts, émet diverses propositions, qui, enfin aboutiront : en effet, le 2 janvier 1835, le Conseil de Régence de la Ville décidera de maintenir l’école de dessin. Tout en la réorganisant sous le nom d’Académie des Beaux-arts.
Cinquante ans, jour pour jour, après sa création par Velbrück, l’Académie connaît donc une seconde jeunesse qui, sans interruption, la mènera jusqu’à nos jours.
Un nouveau directeur est nommé la même année : le peintre verviétois Barthélemy Vieillevoye. De même des professeurs pour les cours de dessin, sculpture, de ciselure et d’architecture : Lambert Herman (de l’école gratuite), Gilles-François Closson, Louis-Eugène Simonis et Julien-Étienne Rémont.
Les cours, sous leur nouvelle mouture, sont organisés dès 1837 à l’hospice Saint-Abraham, dont la totalité des bâtiments est occupée en 1842. La même année, d’autres professeurs sont désignés : Auguste Chauvin et Gaucet comme adjoints pour le dessin. Vottem et Renard respectivement pour les cours d’anatomie et d’histoire de l’Art, désormais ouverts. Dès 1843, Distexhe prend en charge le cours de gravure et, l’année suivante, un cours de peinture est donné par le directeur.
Nouveau bâtiment
Pendant les années 1880, plus de 500 élèves sollicitent chaque année leur admission si bien que les locaux de l’hospice Saint-Abraham situé en Féronstrée deviennent vite trop étroits, d’autant plus que le directeur Prosper Drion, sculpteur apprécié, vient de créer un nouveau cours spécial pour demoiselles.
Le bâtiment, mal aéré, mal éclairé, surchauffé par les becs de gaz, insalubre présente de réels danger, ce qui amène en 1890 l’échevin Auguste Kleyer à présenter au conseil communal un projet de construction de nouveaux locaux sur le terrain occupé autrefois par le couvent Sainte-Claire et propriété communale depuis 1887.
Le projet de l’architecte de la Ville, Joseph Lousberg, est mis en œuvre. L’inauguration des locaux a lieu le 14 juillet 1895 en présence du roi Léopold II. Une grande exposition est organisée parallèlement au Cercle des Beaux-arts, où se côtoient professeurs et élèves, anciens et contemporains.
L’Académie et les arts à Liège
L’histoire de la peinture, de la sculpture et de la gravure à Liège ne peut s’inscrire en dehors de celle de l’Académie des Beaux-arts : organiser une exposition de l’art liégeois de Léonard Defrance à nos jours, c’est surtout présenter les œuvres des directeurs, professeurs et anciens élèves qui s’y sont succédé depuis 1773.
C’est aussi montrer qu’en dépit de la vie agitée qu’a connu cet établissement, surtout en ces débuts, les points de vue et la pratique qui y ont été développés sont toujours en relation aux grands mouvements internationaux contemporains : particularisé cependant par l’esprit du lieu.
Léonard Defrance, l’un de premiers enseignants liégeois, devait d’ailleurs donner le ton par un propos qui, tant sur le plan éthique que plastique, nous fait passer en cette fin du xviiie siècle du rococo au néo-classicisme.
Henri-Joseph Rutxhiel appartiendra à ce mouvement. Élève, à ses débuts, de ce qu’on appelait alors l’École centrale du département de l’Ourthe, il sera l’un des sculpteurs célèbres de son temps et recevra de Napoléon le titre de « sculpteur des Enfants de France ».
Mais aussi verra-t-on dans les murs de l’école le pré-romantique Joseph Dreppe puis Louis-Eugène Simonis vu par beaucoup comme étant le meilleur sculpteur belge de l’école romantique. Son Godefroid de Bouillon de la place Royale à Bruxelles est là pour en témoigner. En cette première moitié du xixe siècle, nous citerons encore Gilles-François Closson dont les beaux paysages peints et dessinés en Italie se situent par le style entre ceux d’Ingres et de Corot.
Introducteur du réalisme dans la sculpture belge. Adolphe Fassin est justement apprécié pour son Acquajuolo napolitain. Plus reconnu est cependant ce réaliste épique qu’est Léon Mignon. Son Le Dompteur de taureaux des Terrasses est à Liège aussi célèbre que le Perron. Il est l’œuvre d’un excellent animalier.

Le Dompteur de taureaux sculpté par Léon Mignon
La fin du xixe siècle voit s’élaborer l’art du xxe siècle avec Manet et les impressionnistes. Léon Philippet, que James Ensor considère comme l’un des créateurs de la peinture moderne en Belgique, en est le contemporain. Un peu plus tard, Adrien de Witte participera non seulement non seulement au renouveau de la peinture mais rendra ses lettres de noblesses à la gravure liégeoise si brillamment représentée du xvie au xviie siècle par Suavius, de Bry, Varin, Natalis, Duvivier et Demarteau notamment.
Au cours du xxe siècle, François Maréchal, Jean Donnay, Jean Dols, Georges Comhaire et Paul Franck, entre autres, enrichiront considérablement par leur vision personnelle l’histoire de la gravure liégeoise et internationale.
Enseignement actuel
L’Académie royale des beaux-arts de Liège réuni trois types d’enseignement :
- l’enseignement supérieur : École Supérieure des Arts de la Ville de Liège
- l’enseignement secondaire : Centre d’enseignement secondaire Léonard Defrance
- l’enseignement à horaire réduit : Académie Royale des Beaux-Arts de la Ville de Liège
Administrativement, l’enseignement secondaire Léonard Defrance, nom du créateur de l’Académie en 1775, réuni trois implantations : l’Académie secondaire, l’institut de Beauvoir et l’école d’horticulture.
À la sortie de l’enseignement primaire, l’élève est inscrit dans un premier degré commun. Les cours de l’option artistique sont donnés à l’Académie, tandis que les cours généraux ont lieu dans les locaux du boulevard Sainte-Beuve où se retrouvent, dans les classes spécifiques, tous les élèves du premier degré du Centre Léonard Defrance (groupant l’Académie royale des beaux-arts et l’École d’Horticulture).
Les humanités artistiques s’organisent sur les quatre dernières années du cycle secondaire en transition et en qualification.
Dans un écrin chargé d’histoires de chevalets, de tables de dessin, d’archelles de sculpteurs, un bâtiment plus que centenaire accueille les élèves pour qu’ils se préparent, à travers une formation complète au niveau des cours généraux, à donner naissance à l’histoire de l’écriture plastique des années à venir. Quant à la formation artistique de l’Académie, elle permet dans les sillages d’artistes professeurs, d’aspirants artistes élèves du supérieur de développer un œil, une main, un esprit et un cœur !
Fort de la formation des humanités artistiques à l’Académie royale des beaux-arts, l’élève pourra emprunter toutes les passerelles du métier d’artiste, de graphiste publicitaire et de plasticien et en faire un pont à la fois solide et léger, équilibré et équilibrant vers la vie active.
Le certificat d’enseignement artistique secondaire délivré à la fin de la 6e année donne accès à toutes les écoles supérieures d’art, de même qu’aux études supérieures de type court, de type long ou universitaire.
Étudiants de l’Académie royale des beaux-arts de Liège
- Émile Berchmans, peintre.
- Oscar Berchmans, sculpteur.
- Frederick Beunckens, peintre.
- Georges Bianchini, sculpteur
- Joseph Bonvoisin, graveur.
- Henri Brasseur, peintre.
- Georges Collignon, peintre.
- Paul Comblen, architecte.
- Georges Comhaire, graveur.
- Robert Crommelynck, peintre.
- Dacos, graveur.
- Paul Daxhelet, peintre.
- Carmen Defize, peintre.
- Jo Delahaut, peintre.
- Joseph Delfosse, peintre et graveur.
- Émile Delperée, peintre.
- Jean-Charles Delsaux, architecte.
- Jean Detheux, peintre et cinéaste.
- Maurice Devignée, architecte.
- Auguste Donnay, peintre et graveur.
- Jean Donnay, graveur.
- Charles Dumont, architecte.
- Adolphe Fassin, sculpteur.
- Victor Fassin, peintre.
- Jules Halkin, sculpteur.
- Léopold Harzé, sculpteur
- Richard Heintz, peintre.
- Jules Helbig, peintre et historien de l’art.
- Idel Ianchelevici, sculpteur.
- Edmond Jamar, architecte.
- Paul Jaspar, architecte.
- Luc Lafnet, peintre.
- Albert Lemaître, peintre.
- Bouli Lanners, cinéaste et comédien.
- Joseph Louis, peintre et directeur.
- Auguste Mambour, peintre.
- François Maréchal, graveur.
- Léon Mignon, sculpteur.
- Jean-Claude Mornard, peintre et dessinateur.
- Joseph Moutschen, architecte.
- Jean-Mathieu Nisen, peintre.
- Jacques Ochs, peintre et caricaturiste.
- Christian Otte, peintre et dessinateur.
- Aubin Pasque, peintre.
- Georges Petit, sculpteur.
- Pierre Petry, sculpteur.
- Phil, dessinateur.
- Léon Philippet, peintre.
- Joe G. Pinelli, dessinateur et illustrateur.
- Joseph Pollard, sculpteur.
- Paul Renotte, peintre.
- Toussaint Renson, peintre et affichiste.
- Jean Rets, peintre.
- Victor Rogister, architecte.
- Joseph Rulot, sculpteur.
- Luis Salazar, peintre.
- Edgar Scauflaire, peintre.
- Charles Soubre, peintre.
- Kamran Sowti, peintre et sculpteur
- Fernand Steven, peintre.
- Alphonse de Tombay, sculpteur.
- Adrien de Witte, peintre et graveur.
- Léon Wuidar, peintre.
- Fabienne Goerens, sculpteur.
L’Aquarium-Muséum est un musée de l’université de Liège consacré à la fois au monde aquatique et au patrimoine des sciences naturelles. Fondé le 12 novembre 1962 au sein de l’institut de zoologie de Liège, qui abrite également la Maison de la science, il accueillit en 1991 son millionième visiteur1.
L’Aquarium-Muséum, intégré au pôle muséal « Embarcadère du Savoir »2, est également un outil de recherche et d’enseignement grâce à une reconstitution fidèle des milieux aquatiques. Il est membre de l’Union Européenne des Conservateurs d’Aquarium (EUAC) depuis 1972 et de l’Association européenne des zoos et aquariums (EAZA) depuis 1993.
Aquarium
L’aquarium permet au public de découvrir l’univers aquatique dans l’Institut de zoologie de Liège. Il présente 2 500 poissons, invertébrés et reptiles, représentant environ 250 espèces dans une quarantaine de bassins L’aquarium se divise en 3 grandes salles
- La salle « Biodiversité du Monde Aquatique », elle-même subdivisée en quatre sections :
- Les mers d’Europe comprenant les requins et les murènes, mais aussi les cabillauds et autres plies.
- Les mers tropicales et Récifs coralliens avec les poissons-ballons, les mérous, les hippocampes, les poissons-pierres.
- Les eaux douces tropicales ou l’on peut admirer les tilapias africains et autres piranhas d’Amazonie.
- Les eaux douces Européennes regroupant les brochets, carpes, barbeaux, de nos régions.
- La salle « Requins et Récifs coralliens »
- La salle « Les « zétranges », espèces particulières des eaux stagnantes des régions tempérées et tropicales.
Un système de circulation permet de recréer les conditions naturelles d’une rivière.
L’Aquarium comprend aussi un petit reptilarium accueillant des tortues, ainsi qu’une salle consacrée aux coraux récoltés par des scientifiques de l’université et autres collaborateurs internationaux lors de l’expédition organisée par elle à la Grande Barrière de Corail d’Australie [archive] en 1967-1968.
L’aquarium a également pour objectif de sensibiliser les visiteurs aux problèmes de l’environnement en montrant l’importance des océans et de leurs habitants ainsi que les conséquences de leurs actes.
Muséum
Le Muséum occupe le deuxième étage de l’Institut de zoologie de l’université de Liège. Il est inauguré le 12 novembre 1962 en même temps que l’aquarium.
Il est divisé en quatre grandes salles et une plus petite sur 1 000 m2 et compte quelque 20 000 spécimens3 :
- La salle des invertébrés
- La salle des vertébrés
- La salle des mammifères
- La salle de la faune belge
- L’espace « Les Petits Zozoos », aire de jeux pour enfants en bas âges.
A cet étage, on peut découvrir une section entière consacrée aux mammifères marins, avec, notamment, un squelette de baleine (Balaenoptera physalus, rorqual commun) de 19 m.
-
Crâne de Bécasse
-
Mâchoire de Carcharodon
-
Une chauve-souris
TréZOOr
La salle TréZOOr, inaugurée en juin 2017, retrace l’histoire des collections de sciences naturelles de l’université de Liège depuis 1817 et regroupent les « Trésors du Patrimoine zoologique » tels que les objets patrimoniaux remarquables et des espèces animales disparues4,5.
Le 7 juin 2017, l’ensemble de 49 modèles en verre d’animaux invertébrés dite collection Blaschka est classée comme trésor de la Communauté Française6.
L’Archéoforum de Liège est un musée archéologique inauguré en 2003. Situé en souterrain au cœur historique de Liège, il est le fruit des différentes campagnes de fouilles entreprises sur le site de l’ancienne Cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Lambert depuis 1907. Propriété de la Région wallonne, il est géré par l’agence wallonne du patrimoine (AWAP).
Description
Sur une surface de 3 725 m2, l’Archéoforum emmène le visiteur à la redécouverte de l’histoire depuis le mésolithique jusqu’à nos jours en passant par toutes les grandes étapes qu’a connu le site. Et principalement les traces de :
- objets préhistoriques
- la villa gallo-romaine
- l’église mérovingienne
- la cathédrale carolingienne
- la cathédrale ottonienne
- la cathédrale gothique
Le site, à l’origine un petit plateau surplombant le confluent de la Légia avec la Meuse, témoigne en effet d’une occupation continue de plusieurs milliers d’années. Une présence sur le site est attestée depuis 50 000 à 100 000 ans, avec une occupation permanente depuis 9 000 ans dont témoignent les vestiges exposés1.
L’Archéoforum de Liège est situé place Saint-Lambert, au centre de Liège. Son entrée se trouve face au lieu de l’attentat survenu le 13 décembre 2011.
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Cet article recense les principaux immeubles de style Art déco de la ville belge de Liège.
Historique
La ville de Liège compte plus de 200 immeubles construits entre la fin du xixe siècle et le début de la Première Guerre mondiale dans le style en vogue à cette époque : le style Art nouveau.
L’Art déco apparaît en Belgique immédiatement après la Première Guerre mondiale lorsque Victor Horta entame en 1919 la conception du palais des beaux-arts de Bruxelles. Ce style est contemporain du Modernisme. Plusieurs immeubles sont le résultat d’une influence entre ces deux styles. Les villes de Liège et de Charleroi deviennent les communes wallones comptant le plus de constructions du style Art déco.
Description et situation
À Liège, ce style apparaît sous la forme de maisons individuelles mais aussi d’immeubles à appartements ou de salles de spectacles. La commune de Liège possède une quarantaine de ces immeubles répertoriés à l’inventaire du patrimoine culturel immobilier de Wallonie et certains sont classés. La plus importante concentration d’immeubles Art déco se situe dans le quartier des Vennes, en rive droite de l’Ourthe juste avant sa confluence avec la Meuse. Les rues les plus représentatives de l’art déco dans ce quartier sont les rues de Chaudfontaine et de Paris. Parmi les grands immeubles à appartements de ce quartier des Vennes, certains ont été réalisés dans un style moderniste teinté d’éléments Art déco. Sur la rive opposée de l’Ourthe, on peut voir un ensemble homogène de 14 immeubles construits le long du quai du Condroz entre 1930 et 1935. Une petite dizaine de ces immeubles ont été réalisées par l’architecte Gabriel Debouny. Parmi les autres architectes liégeois actifs dans la réalisation de ces immeubles de style Art déco, on peut citer Louis Rahier, Marcel Chabot, A. Lobet, J. Bourguignon, L. Mottart, Ch. Falisse, P. Salée et Urbain Roloux.
Comme partout dans le monde, les constructions de style Art déco cessent avec le début de la Seconde Guerre mondiale.
Liste des immeubles Art déco
Liste non exhaustive des immeubles Art déco ou en comportant certains éléments.
Centre de Liège
- Boulevard d’Avroy no 7 et Rue Hazinelle no 10, immeuble de coin à appartements
- Rue de Campine nos 21, 74, 120 à 126 et 152
- Place Cockerill no 14 et Rue de l’Étuve no 22, immeuble de coin à appartements
- Féronstrée nos 75-77
- Rue Florimont no 6
- Rue Fond-Pirette no 169
- Rue Grandgagnage no 35, immeuble à appartements
- Rue Jonfosse nos 52-54-56, immeubles à appartements
- Passage Lemonnier, partie centrale
Patrimoine classé
- Rue Lulay-des-Fèbvres no 6, salle Le Trocadero
- Rue Maghin nos 6, 8 et 10
- Rue Mathieu Laensberg no 6
- Rue du Mouton Blanc, salle Le Churchill
Patrimoine classé
- Rue Nysten no 7 (1928) et no 32
- Rue Pont d’Avroy no 14, salle Le Forum (1921-1922)
Patrimoine classé
- Rue Pont d’Avroy no 20
- Rue Pouplin nos 5 et 11
- Place Saint-Christophe no 17
- Rue Saint-Gilles nos 6 et 71
- Rue Sainte-Marie no 10 (1932)
- Place Vivegnis nos 6-8, ancien magasin de l’Union coopérative
-
Le Forum
-
Le cinéma Le Churchill
-
Place Vivegnis, 6-8
-
Rue Fond-Pirette, 169
Quartier des Vennes
- Rue Adrien de Witte no 1, immeuble à appartements
- Rue de l’Amblève nos 1-3, immeuble à appartements
- Quai des Ardennes nos 42-43, immeuble à appartements
- Quai des Ardennes nos 63, 64, 68, 104, 112, 170 et 171
- Rue de Chaudfontaine nos 2, 8, 11, 21, 23 et 25
- Quai du Condroz nos 1 à 14
- Boulevard Émile de Laveleye nos 75, 82, 95, 97, 98, 99, 99A, 99B, 100, 133, 227 à 233
- Boulevard Émile de Laveleye nos 108 à 126, immeubles à appartements
- Boulevard Émile de Laveleye no 134 et Avenue Reine Élisabeth, immeuble de coin à appartements
- Quai Gloesener no 5, immeuble à appartements
- Rue de Londres nos 10, 11 et 18
- Avenue du Luxembourg nos 1 et 15, immeubles à appartements
- Avenue du Luxembourg no 92 et Boulevard Émile de Laveleye , immeuble de coin
- Quai Mativa nos 72 et 74
- Place des Nations Unies nos 1 à 14, immeubles à appartements
- Rue de Paris nos 1 à 22
- Avenue Reine Élisabeth nos 2 et 13
- Rue Saint-Vincent nos 42, 44 et 46
- Rue Stappers no 19
- Rue de Stavelot nos 2-4 et Avenue Reine Élisabeth, immeuble de coin à appartements
- Rue de Stavelot nos 17 et 19
- Rue des Vennes nos 157 et 204
- Rue de Verviers nos 25, 27, 33 et 37-39, , immeuble à appartements
-
Quai des Ardennes, 42-43
Outremeuse-Boverie
- Rue Adolphe Maréchal nos 1A/1B
- Quai du Barbou no 34
- Place du Congrès no 4 (1933)
- Rue des Bonnes-Villes nos 8, 56 et 68
- Quai de Gaulle no 23
- Quai de la Dérivation no 1 et place Théodore Gobert no 6, immeuble à appartements (café)
- Rue Dos-Fanchon no 6
- Boulevard de l’Est no 4
- Rue de la Justice nos 15/17
- Rue Léon Frédéricq no 29 et rue des Fories, immeuble de coin (hôtel)
- Quai Marcellis no 12
- Quai de l’Ourthe nos 3, 12, 13, 14, 15, 17, 18, 19, 22, 23, 26 et 28
- Rue du Parc no 63
- Rue du Parlement no 16
- Rue Puits-en-Sock no 61
- Quai Sainte-Barbe no 20 (1930)
-
Boulevard de l’Est no 4
-
Quai de Gaulle no 23
-
Quai de l’Ourthe, no 3
Autres quartiers rive gauche
- Rue Ambiorix nos 87, 89, 91, 95, 97 et 99
- Rue Auguste Buisseret nos 29 et 31
- Rue Auguste Donnay nos 57, 103-105 et 130
- Rue Bois-l’Évêque no 11
- Rue des Buissons nos 54 à 60, 74 et 79
- Rue de Chestret no 12
- Rue des Églantiers no 24
- Rue de Fragnée no 39, 141 et 145
- Rue de Harlez nos 5, 7, 19, 29 et 45
- Rue Hézelon no 8
- Rue de Joie nos 49, 56, 58 (1927), 142, 144 et 150
- Rue du Laveu no 98
- Quai de Rome no 1, immeuble de coin à appartements Le Petit Paradis
- Rue Saint-Maur, tour du Mémorial Interallié (Cointe)
Patrimoine classé
- Rue de Sclessin no 52
- Rue de Serbie no 11
- Rue des Wallons nos 168, 177, 179 et 218
-
Rue de Harlez, 19
-
Rue de Joie, 49
-
Tour du Mémorial Interallié
Autres quartiers rive droite
- Rue d’Amercœur no 54 et rue des Prébendiers nos 1-3-5, immeuble de coin à appartements (1930)
- Rue Auguste Javaux no 46 (1932)
- Rue Frédéric Nyst nos 18-20
- Rue Lamarche no 43
- Rue Justin Lenders nos 33, 35, 37 et 91
- Quai de Longdoz no 19
- Rue des Maraîchers no 25
- Quai Orban no 52, immeuble à appartements
- Rue de Robermont nos 114 à 120, 150 à 154
- Rue Sous-l’Eau no 45
- Rue Villette no 26
Autres sections
- Angleur :
- Rue Hector Denis no 36
- Rue Jules Verne no 2
- Rue Ovide Decroly nos 3, 9, 11, 13, 15, 40, 46, 69, 92, 102, 104, 106, 133, 137
- Rue Vaudrée no 87
- Bressoux :
- Rue de l’Armistice no 20
- Rue de Porto no 29
- Rue Raymond Geenen no 132
- Chênée :
- Boulevard de l’Ourthe no 41
- Grivegnée :
- Rue Belvaux no 157
- Rue du Bastion no 29
- Avenue des Coteaux nos 40 et 42
- Avenue de Péville nos 194 à 202, 205 à 209, 213, 215, 273
Art’n pepper Galerie partage ses coups de coeur artistiques depuis 2003
Séduite par la «matière» au sens large du terme, cette dernière est devenue le fil conducteur en ce qui concerne nos choix artistiques que nous défendons depuis 15 ans.
Notre Jardin
Sculptures extérieures sont à découvrir au bord de notre étangs de baignade, suspendues aux arbres ou mises en scène dans les massifs de fleurs et autres espaces verts.
Diverses installations comme les hôtels d’insecte, murs secs, potagers en hauteurs, étangs de baignade sont également de belles sources d’idées pour vos aménagements futurs.
Nous ouvrons le jardin et parc de sculptures au mois d’aout, tous les dimanches et le 15 août. Egalement tout le reste de l’année, en semaine ou week-end sur rendez-vous.
La Art Studio Gallery propose un regard jeune et audacieux sur la création artistique contemporaine belge et internationale.
La Art Studio gallery est un espace d’exposition de talents d’ici et d’ailleurs en matière d’arts plastiques, visuels et de l’espace.
Située au cœur de Liège, à deux pas de l’Académie des Beaux-Arts, du Musée de la Vie Wallonne et de la gare de Liège-Saint-Lambert, la Art Studio gallery propose un regard jeune et audacieux sur la création artistique contemporaine belge et internationale. Cet espace, abrité dans une accueillante maison du XVIIIe siècle, a pour raison d’être l’exposition et la promotion d’œuvres d’art actuelles.
La programmation de la galerie, représentative de tous les courants artistiques actuels, permet au public de découvrir de jeunes artistes et des artistes confirmés belges et internationaux.
La basilique Saint-Martin est un édifice religieux catholique sis sur le Publémont, à Liège, en Belgique. Un édifice roman du xe siècle, déjà connu comme collégiale Saint-Martin1, est remplacé par une nouvelle église de style gothique au xvie siècle. Elle est l’une des sept anciennes collégiales liégeoises.
Dans la première église fut célébrée pour la première fois, en 1246, la Fête-Dieu. Étant donnée l’importance historique de cet événement, encore aujourd’hui commémoré annuellement, la collégiale fut élevée au rang de basilique mineure en 1886.
Histoire
La légende
Éracle, qui jouissait d’un grand crédit à la cour d’Othon Ier, accompagna cet empereur en Italie quand il alla s’y faire couronner par le pape Jean XII. C’est pendant ce voyage que l’évêque de Liège ressentit les premières atteintes d’un mal qui devait bientôt lui causer d’affreuses douleurs. Son corps se couvrit peu à peu d’ulcères qui le rongeaient, et les médecins avaient perdu tout espoir de salut. Lorsqu’Éracle apprit les cures nombreuses qui s’opéraient à Tours sur le tombeau de Saint Martin, il résolut de s’y rendre en pèlerinage. Il y était déjà depuis sept jours, employant les larmes, les jeûnes, les veilles et les prières pour obtenir sa guérison, lorsque, tout à coup, pendant son sommeil, saint Brice et saint Martin lui apparurent revêtus de leurs habits pontificaux. Ce dernier s’approcha d’Éracle, le toucha de son bâton pastoral et lui dit :
« Mon frère de Liége, Notre Seigneur Jésus-Christ vous guérit et vous rend la santé par un effet de sa miséricorde infinie. Levez-vous donc et manifestez à nos frères les chanoines la toute-puissance divine; ordonnez-leur d’en remercier le Très-Haut, de chanter ses louanges avec le peuple pieux, et de vous recevoir à perpétuité au nombre de leurs confrères. Pour vous, célébrez demain l’office divin, afin que ceux qui vous ont vu près de succomber sous le poids de vos maux raniment leur confiance dans le secours de leur patron »
— Jean Bertholet, Histoire de l’institution de la Fête-Dieu2.
La vision disparut, et l’évêque malade s’éveilla plein de santé, au grand étonnement des siens. Les chanoines de l’église de Tours accoururent aussitôt, examinèrent la plaie, et n’y trouvèrent qu’une cicatrice encore un peu rouge. Au bruit de ce miracle, les acclamations les plus vives retentirent dans toute la ville. Le lendemain, Éracle dit la messe dans l’église puis reprit la route de Liège.
Quelque temps après, dit l’évêque dans la narration qu’il a lui-même laissée de cet événement , ne perdant point le souvenir du bienfait signalé que j’avais reçu de Dieu par l’intercession de saint Martin, je fis construire à son honneur, dans la ville de Liége, une église en un lieu nommé Publemont (en 962) ; j’en fis la dédicace, je la dotai très-richement de mes propres biens, et j’y établis trente chanoines, des chapelains et des desservants pour y célébrer l’office divin suivant le rit et l’usage de l’Église.3
Les origines
Le 2 juin 965, Éracle, évêque de Liège, délivre l’acte de fondation sur le Publémont d’un édifice destiné à devenir la nouvelle cathédrale de Liège, consacrée à la Vierge-Marie et à saint Lambert4. Mais Notger, son successeur, décide de dédier le sanctuaire à saint Martin et lui confère le statut de collégiale5.

Gravure de la collégiale Saint-Martin vers 1735 par Remacle Le Loup
En 1312, dans la nuit du 3 au 4 août le peuple, soutenu par le chapitre de la cathédrale, met le feu à la collégiale Saint-Martin dans laquelle s’étaient réfugiés plusieurs dizaines de nobles qui périrent dans l’incendie. L’événement est connu sous le nom de la måle Saint-Martin.
Aujourd’hui, il ne reste rien de l’église romane primitive qui fut remplacée au xvie siècle par l’édifice gothique actuel dont les travaux de construction s’étalèrent de 1506 à 1542, sous le règne du prince-évêque Érard de La Marck, d’après les plans de Paul de Ryckel.
La Fête-Dieu
C’est à Saint-Martin que fut instituée la Fête-Dieu, et célébrée liturgiquement pour la première fois en 1246, à la suite des démarches effectuées par Julienne de Cornillon et la recluse Ève de Saint-Martin. Au cours des siècles, le culte eucharistique prit à la collégiale une importance considérable, manifesté surtout par l’établissement de la confrérie du Saint-Sacrement, renforcée à partir de 1765 par la confrérie de l’Adoration perpétuelle et par l’aménagement d’une chapelle exclusivement réservée au culte eucharistique, la chapelle du Saint-Sacrement.
Sorte de Saint des Saints, cette chapelle bénéficia de l’attention généreuse des membres du chapitre collégial et fit l’admiration des visiteurs de Liège6. La chapelle était ornée de peintures des grands artistes Jean Del Cour et Englebert Fisen. Elles sont dispersées à la révolution7.
Le jeudi 11 juin 1846, Fête-Dieu, une cantate de Felix Mendelssohn fut chantée dans cette basilique, afin de célébrer le 600e anniversaire de cette fête, en rendant hommage à l’institution. Cette œuvre Lauda Sion avait été commandée dans cette optique.
Les basiliques de Liège
La collégiale Saint-Martin a rang de basilique et plus précisément de basilique mineure, non pas comme le veut une légende urbaine comme seconde église de Liège de rang après la cathédrale, mais parce qu’elle est lieu de pèlerinage de la Fête-Dieu depuis 1246, titre qui lui a été conféré par le bref du pape Léon XIII le 9 mai 1886.
Patrimoine
On admirera notamment dans cet édifice le calvaire du début du xvie siècle, le mausolée d’Éracle, Notre-Dame de Saint-Séverin, belle statue de bois polychrome du xvie siècle, la chapelle du Saint-Sacrement, ornée de médaillons de Jean Del Cour, la châsse de la bienheureuse Ève, des souvenirs de la Fête-Dieu, et, dans la crypte, le gisant en marbre noir de Theux représentant le prévôt de Saint-Martin, Conrad de Gavre (1602).
Après de nombreux aléas, l’église actuelle date du xvie siècle et abrite, en son chœur, cinq verrières de la Renaissance.
Restaurée en 1840 et en 1871, elle est basilique depuis 1886.
Index des artistes
Liste chronologique des artistes ayant travaillé à l’église Saint-Martin, ou dont une œuvre se trouve dans l’église.
- Arnold de Hontoire (1630-1709), sculpteur.
- Buste de la Vierge (anciennement attribué à Robert Verbure), exposée au Grand Curtius
- Jean Del Cour (1631-1707), sculpteur
- Christ en bois8
- Cornélis Vander Veken (1666-1740), sculpteur
- Deux sculptures d’anges (1701-1710)
- Jacques Vivroux (1703-1777), sculpteur
- Statues en bois de la Vierge à l’Enfant et Saint Martin de Tours
- Jean-Charles Delsaux (1821-1893), architecte
- Joseph Osterrath (1845-1898), maître-verrier
- Adolphe Tassin (1852-1923), peintre
Événements
En juin 1846, pour les 600 ans de la Fête-Dieu, la Basilique vit la première mondiale du Lauda Sion de Felix Mendelssohn, motet commandé par l’évêque de Liège et créé en présence du compositeur qui mourra l’année suivante.
Les funérailles de Julie et Mélissa, les deux victimes les plus connues de Marc Dutroux dans l’affaire du même nom, ont été célébrées à Saint-Martin le 22 août 19969.
La Bibliothèque de la gourmandise est la plus importante bibliothèque de gastronomie de Belgique, avec plus de 17000 livres de cuisine et plusieurs milliers d’autres documents ; c’est une des plus grandes d’Europe sur ce thème avec ses ouvrages concernant l’alimentation, les arts de la table et le tabac, principalement en Europe et particulièrement en Belgique : bibliographies, histoire, recettes de tous les temps, économie domestique, chimie alimentaire, publicités, iconographie, littérature, musique, etc.
Pour assurer la pérennité de ce fonds qui constitue un outil essentiel pour les chercheurs, notre asbl a choisi de le transférer à l’asbl Centre de gastronomie Historique qui lance un nouveau projet : la création d’un Pôle de Recherche en Histoire de l’Alimentation : le PRHAlim
Un crowdfunding est lancé pour réunir les fonds nécessaires à la reprise de la collection et à sa réinstallation en région bruxelloise. Votre participation, si minime soit-elle, est la très bienvenue sur
La bibliothèque contient également des ouvrages concernant les arts anciens, la poste et la danse. Un fonds est consacré aux archives locales et à la littérature dialectale :
Bibliothèque
Elle représente la plus importante collection de livres de gastronomie de Belgique et l’une des vingt plus grandes d’Europe2.
Les livres, majoritairement anciens, traitent de l’alimentation, des arts de la table et du tabac, principalement en Europe et particulièrement en Belgique. Ils sont classés par thèmes : bibliographies (dont celle de Georges Vicaire), histoire, biographies, réceptaires (livres de recettes), cuisine religieuse, cuisine des enfants, diététique, végétarisme, végétalisme, économie domestique, sociologie, chimie alimentaire, publicités, iconographie, littérature, musique, etc.
La bibliothèque compte plus de 20 000 volumes auxquels s’ajoutent plusieurs milliers de documents (menus, étiquettes, revues, etc.). L’encodage informatique des livres est en cours.
La bibliothèque possède également d’autres fonds :
- histoire de l’art et archéologie (quelque 2 500 livres) ;
- danse et chorégraphie (2 000 livres) ;
- archives locales et dialectales ;
- histoire de la Poste et de l’écriture (fonds créé en 2004 avec le Musée Postes restantes situé dans le même bâtiment).
Les ouvrages sont consultables sur demande écrite et rendez-vous, étant donné le bénévolat des bibliothécaires.
Musée

Deux bouteilles à vin de Meuse, dites voleuses3, xviiie siècle, au musée.
Objets authentiques de gastronomie, matériel du feu du xve au xixe siècle, tableaux originaux (dont Le Christ chez Marthe et Marie de Joos Goemare, vers 1600), meubles, objets de maitrise et de curiosité relatifs à l’histoire de la cuisine et de l’alimentation sont disposés dans des salles du xviie siècle couvertes de voutes d’arêtes4.
Les visites sont toujours guidées : les visiteurs sont accompagnés d’un guide qui explique, de façon attrayante et humoristique, l’histoire de la cuisine en tenant compte de ses interlocuteurs. Les enfants, les personnes âgées, les personnes à mobilité réduite, les malvoyants, les handicapés mentaux légers y trouvent donc un accueil adapté. Les efforts de l’ASBL en matière d’accessibilité ont été récompensés le 26 janvier 2010 par le prix Cap48 de l’entreprise citoyenne 2009.
Expositions
Bibliothèque et musée organisent également des expositions temporaires in situ, participent à d’importantes manifestations culturelles (comme « Made in Belgium » à Bruxelles), et collaborent avec d’autres musées ou institutions de recherche.
Activités annexes
Depuis 2002, l’association sans but lucratif organise des balades guidées pour la découverte d’un patrimoine gastronomique particulier : les plantes sauvages comestibles. Sont organisées également des rencontres découvertes sur divers thèmes gastronomiques5.
D’autre part, la taverne des musées propose des mets réalisés en fonction de recettes issues de la bibliothèque, mettant ainsi à la portée du public une cuisine historique et régionale6.
Sites d’activité
Bibliothèque et musée sont installés dans la ferme castrale de Hermalle-sous-Huy (dans l’entité administrative de Engis), ancienne ferme du château contigu. Les bâtiments, qui datent des xviie et xixe siècles, peuvent faire l’objet d’une visite guidée pour des groupes de visiteurs.
Le site web offre, outre agenda et informations touristiques, des articles de fond sur des sujets particuliers de gastronomie7.
La Bibliothèque Chiroux est la principale bibliothèque publique de Liège. Avec plus d’un million de documents, il s’agit de la plus grande bibliothèque publique belge francophone, tant au niveau de ses collections que de son personnel.
Étymologie
Historique
Une bibliothèque itinérante en province de Liège est créée en 1921 afin de fournir des lots de livres aux bibliothèques locales. Une bibliothèque pour adultes ouvre en 1936, rue Darchis à Liège avant de déménager boulevard Piercot en 1948. La bibliothèque propose alors une salle de lecture, une section pour les adultes et une autre pour les enfants. Une section pour les adolescents voit le jour en 1955.
À partir de 1972, la Province de Liège entame une collaboration avec la Ville de Liège pour cogérer la bibliothèque, installée depuis deux ans dans la rue des Croisiers. Dans les années 1980, la bibliothèque devient la première de la Communauté française de Belgique à être totalement informatisée.
En 2005, à la suite de problèmes financiers de la Ville de Liège, la Province de Liège reprend seule la gestion de la bibliothèque Chiroux. L’année suivante, un réseau informatique est créé autour d’un nouveau logiciel (Aleph). D’autres bibliothèques intègrent le réseau et un catalogue collectif des bibliothèques de la province de Liège est mis en ligne.
À partir de 2012, la bibliothèque propose à l’emprunt des liseuses électroniques ainsi que l’accès à une plateforme de livres en consultation en ligne. La section de prêt pour adultes est également avec équipée d’un nouveau système automatisé grâce à l’utilisation de la RFID. L’année suivante, la bibliothèque propose le téléchargement de livres numériques à partir d’une plateforme de prêt en ligne.
En novembre 2014, une section supplémentaire est ouverte : une artothèque qui prête gratuitement des œuvres d’art au grand public1.
En 2014, la Bibliothèque Chiroux est la plus grande bibliothèque publique reconnue par la Fédération Wallonie-Bruxelles. L’ensemble de ses sections rassemble environ un million de documents (livres, CD, DVD, revues, journaux, œuvres d’art, etc.)2.
Anciens fonds
De 1970 à 2005, la Bibliothèque des Croisiers-Chiroux abritait le fonds Ulysse Capitaine qui a déménagé en 2010 dans des nouveaux locaux en Féronstrée à Liège3. Elle abritait également le Fonds d’histoire du Mouvement wallon et la Bibliothèque des dialectes de Wallonie, aujourd’hui transférés au sein des collections du Musée de la vie wallonne de Liège.
La Bibliothèque communale vous accueille dans un cadre clair et chaleureux. Elle vous propose un choix agréable et diversifié de livres pour enfants, adolescents et adultes : romans, BD, ouvrages techniques ou de vulgarisation… mais également les journaux (La Meuse et Le Soir).
Afin de toujours mieux vous satisfaire et rencontrer vos demandes, elle se renouvelle et accroît ses collections : ainsi chaque année +/- 700 nouveaux bouquins sont mis à votre disposition.
Elle participe également au prêt-interbibliothèques (elle emprunte à d’autres bibliothèques des ouvrages qu’elle ne possède pas afin de les prêter à ses lecteurs) et pratique les réservations.
Elle accueille également les classes des écoles de l’entité engissoise et réalise pour celles-ci des animations.
La bibliothèque est ouverte à tous sans distinction, habitants du territoire communal comme de l’extérieur.
Pour une cotisation de 6 euros/an (dont sont exemptés les mineurs d’âge, étudiants, chômeurs et minimexés), un maximum de 10 livres à la fois vous est prêté pour 1 mois.
La Bibliothèque vous invite à partager ses trésors des livres pour vous détendre, vous cultiver ou vous informer…
Entièrement rénovée en mai 2012, la bibliothèque est située dans l’ancien hôtel de ville de Boncelles, à l’étage.
Des milliers de volumes et de revues sont en libre accès.
Animations réalisées à la bibliothèque : visites de classes avec les écoles avoisinantes.
Blegny-Mine est le nom d’un ancien charbonnage situé à Trembleur au nord-est de la ville de Liège, en Belgique (Région wallonne). Ce charbonnage appartenant anciennement à la Société anonyme des Charbonnages d’Argenteau.
Sa concession se situait à l’est de Liège et en aval de la ville dans la vallée de la Meuse sous les territoires des anciennes communes d’Argenteau, Cheratte, Feneur, Saint-Remy, Trembleur, Mortier et Dalhem, rassemblées dorénavant sur Visé, Blegny et Dalhem1,2.
La concession se trouvait au nord de celle de la Société anonyme des Charbonnages du Hasard.
Ce charbonnage fut le dernier du bassin liégeois à fermer ses portes. Ses activités commerciales et industrielles cessèrent en 1980 pour laisser place à un espace touristique et culturel.
À sa fermeture, le site minier comprenait deux puits, le puits Marie (234 m. de profondeur) et le puits No 1 (760 m. de profondeur), afin d’assurer la mise à fruit du gisement, la circulation des hommes et de la production, sans oublier la ventilation des galeries qui se répartissaient sur 7 étages (le dernier se situant à 530 m de profondeur). À partir de ces galeries, l’exploitation se faisait par la méthode de la « taille chassante » qui consiste à avancer parallèlement à la ligne de la plus grande pente de la veine de charbon. Ces veines pouvaient être exploitées jusqu’à une épaisseur minimum de 30 cm.
Une visite de la mine est aujourd’hui possible. Des guides anciens mineurs ou des guides professionnels vous mènent à travers une exploration des galeries à -30 et -60 mètres. La descente et la remontée sont opérées par l’ascenseur toujours en fonction du puits no 1. La visite se conclut par la découverte des installations de recette et de triage des charbons.
Le site de Blegny-Mine héberge également le CLADIC (Centre Liégeois d’Archives et de Documentation de l’Industrie Charbonnière), regroupant de la documentation et de nombreux fonds d’archives des charbonnages de la région.
Le site est accessible en transports en commun, depuis l’arrêt Route de Mortier à Trembleur, desservi quotidiennement par le bus 67 Liège – Visé.
L’endroit était associé à un train touristique, Li Trimbleu, dont l’exploitation a cessé après un accident mortel en 1991. A noter que le mot wallon «Trimbleu» ne signifie nullement «train bleu» comme l’imaginent certains touristes. «Trimbleu» est le mot wallon désignant le village de Trembleur.
Le site est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2012 lors de la 36e session du Comité du patrimoine mondial avec trois autres charbonnages de Wallonie comme sites miniers majeurs de Wallonie3. Il s’agit de l’unique site inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO situé en province de Liège.
Des débuts jusqu’à la fin du xixe siècle

Une des galeries visitable de la mine, avec une ancienne motrice diesel. On reconnait notamment cette motrice et ses wagons dans le film Marina de Stijn Coninx, pour lequel la mine a notamment servi de décors
Dans la région de Mortier et de Trembleur, les premières traces d’exploitation de houille remonteraient au xvie siècle4, sous l’impulsion des moines de l’Abbaye du Val-Dieu5, bien que le charbon de terre y soit connu depuis bien avant6,7.
En effet, les terrains houillers du Pays de Herve, et de Blegny en particulier, ont la particularité de se trouver à très faible profondeur, voire en affleurement pour certaines veines.
Au début du xviie siècle déjà, l’exploitation houillère au ban de Trembleur semble florissante8 à connaître le nombre d’actes passés à l’époque mentionnant la présence de houille, dans le cas de dédommagements ou de contrats d’exploitation : on trouve ainsi la trace d’exploitations de houille au lieu-dit Goméfosse9, entre Cortils et Trembleur, à la limite du bois de Trembleur9, ou à La Waide10. De plus, plusieurs familles entrent en relations d’affaire avec l’abbé de Val Dieu afin d’exploiter des veines de houille sur les terres de l’abbaye11. Ses moines exploitent d’ailleurs au lieu-dit Leval, sur Saint Remy, dès 166012,13.
Le monastère s’associe aussi plusieurs fois avec des membres de la famille Defrongteaux14.
C’est cependant la famille Corbesier, et plus particulièrement son patriarche Gaspar, qui va développer l’activité houillère de la région et ce, dès la fin du xviiie siècle.
Elle exploite depuis deux générations des houillères sur le territoire des communes d’Argenteau, Mortier, Saint-Remy et Trembleur. Cette famille possède également des parts dans plusieurs autres sociétés charbonnières telles que celles de Bonne-Foi-Homvent-Hareng, Cheratte, Housse, Wandre ou Xhendelesse.
À sa mort en 1809, Gaspar laisse cinq enfants15 : quatre fils et une fille. Trois d’entre eux, Jean, Philippe et Urbain, reprennent une partie de l’héritage paternel dans les houillères de la région et poursuivent l’extraction. Ils introduisent même deux demandes en maintenue et en extension de concessions en 1810 et 1818. Les aléas des successions de régimes retardent l’octroi de celles-ci, nommées « Argenteau » et « Trembleur », qui ne seront finalement accordées qu’en 184816.
À l’époque, les Corbesier possèdent plusieurs puits de mines, notamment le puits des Trois Frères, sur la commune de Trembleur, le puits Urbain, sans oublier celui de Bouhouille, ces deux derniers étant situés sur Saint-Remy. L’exploitation parait s’y dérouler de manière aléatoire : les puits sont tantôt en activité, tantôt abandonnés, avant d’être à nouveau aménagés et rouverts à l’extraction.
L’exploitation erratique est ainsi mise en exergue par le Corps des mines qui relève aussi des difficultés internes à l’entreprise « Corbesier Frères ». Trop éloignée des voies de communication, affrontant des conditions de gisement difficiles et une abondance des eaux d’infiltration, usant de méthodes d’exploitation discutables, exploitant par un nombre de sièges trop important ce qui nécessite l’emploi d’un personnel trop nombreux, la question de la survie de la société est soulignée par l’ingénieur des mines Auguste Ransy : « nous pensons d’ailleurs que nous sommes bien loin de l’époque où il deviendra nécessaire d’asseoir un grand siège d’exploitation dans la région méridionale non seulement sur Bouhouille mais aussi sur Trembleur. En effet, la localité que nous considérons est dépourvue de grandes voies de communication et ne renferme pas assez de consommateurs pour acheter le charbon qu’il serait nécessaire de tirer au jour pour assurer un bénéfice à l’exploitant. La houillère des Trois frères qui, sous ces rapports, est dans de meilleures conditions, ne parvient même pas à écouler la faible extraction qu’elle produit. Le magasin considérable de houille qui encombre aujourd’hui et depuis longtemps cet établissement en est la preuve17. »
Cette conclusion pessimiste ne dissuade nullement les frères Corbesier d’entamer le creusement de ce qui deviendra le puits Marie dès le premier semestre 184918. Le puits est maçonné et les bâtiments abritant le puits et les machines sont terminés en décembre de la même année. Le 24 juillet 185019, ils reçoivent l’autorisation d’installer deux machines à vapeur de 30 et 16 CV avec trois chaudières destinées à l’épuisement des eaux et à l’extraction. La profondeur du puits est portée à 88 mètres et on y monte une première belle-fleur.
Mais dix ans plus tard, le siège Marie n’est toujours pas en activité. En 1863, d’ailleurs, le puits est encore en avaleresse. Cela peut, du moins en partie, s’expliquer par les disparitions successives de Philippe et Jean Corbesier, en 1853 et 1854, et par les difficultés à rassembler les capitaux nécessaires à la continuité des travaux qui en auraient résulté.
Ce n’est qu’en août 1864 que l’ingénieur Deschamps mentionne finalement l’avancement de deux tailles, à partir du puits Marie, dans la couche Grande Fontaine à -170 mètres. Le puits atteint sa profondeur maximale, 236 mètres, et l’entreprise pense même construire un chemin de fer à la surface pour relier l’axe Liège-Maastricht.
Malheureusement, la mort d’Urbain Corbesier qui survient en 1867 reporte le projet. Gaspard Corbesiera prend le contrôle de l’exploitation et tente de relancer l’entreprise familiale. Pourtant, les activités ralentissent avant d’être finalement interrompues. En 1872, la houillère Marie est à l’abandon avant d’être mise en réserve l’année suivante. L’épuisement des eaux s’effectue par un autre puits, probablement le puits de Saint Remy (ou puits Hayoulle), ouvert plus tard, car les pompes du puits Marie sont inactives.
La relance s’engage finalement le 23 février 188220, date à laquelle se constitue la Société anonyme des charbonnages d’Argenteau-Trembleur. Bien que l’actionnariat se diversifie, il reste en grande partie dans le giron de la famille Corbesier. Gaspard Corbesier, qui est également bourgmestre d’Argenteau, devient président du Conseil d’administration.
Gaspard Corbesier se dit très confiant dans l’entreprise lorsqu’il conclut son rapport à l’assemblée générale ordinaire du 3 juillet 1882 : « nous marchons donc dans les conditions les plus rassurantes. Tout nous donne l’assurance que l’exercice prochain clôturera à notre entière satisfaction21. »
Comme pour confirmer ces propos, on agrandit une nouvelle fois le puits Marie en 1883, afin de pouvoir y installer deux chaudières neuves, un culbuteur ainsi qu’une machine d’extraction de 50 CV et une belle-fleur en provenance du charbonnage de Cheratte, où les travaux ont cessé depuis 1878.
L’année 1883 est aussi marquée par la réunion des deux concessions sous le nom d’Argenteau-Trembleur et par l’établissement de voies ferrées.
Malheureusement, la situation semble plus difficile que jamais : « l’exploitation y est tout à fait insignifiante22 » lit-on dans un rapport de l’ingénieur Van Scherpenzeel-Thim. La société ne se porte pas bien, même s’il est vrai qu’elle réalise des travaux d’aménagement très importants. En 1885, la démission du directeur, Dieudonné Dupont, entraîne la désignation de Gaspard Corbesier comme administrateur-délégué.
Quelques mois plus tard, le puits Marie est abandonné et, le 10 août 1887, la Société anonyme des charbonnages d’Argenteau-Trembleur est mise en liquidation.
Malgré un dernier sursaut en 1891 au cours duquel un ancien administrateur, Charles de Ponthière, rachète l’entreprise et tente vainement de remettre en route une activité viable, toute exploitation cesse à cause des eaux aux alentours de 1896 jusqu’au lendemain de la première guerre mondiale.
Au xxe siècle
À l’issue de la Grande Guerre, l’exploitation houillère est arrêtée depuis près de vingt ans dans la région de Trembleur lorsque Charles de Ponthière, ancien administrateur de la S.A. des charbonnages d’Argenteau-Trembleur et propriétaire du charbonnage ainsi que de sa concession, s’associe avec Alexandre Ausselet, un entrepreneur carolorégien déjà propriétaire de deux autres charbonnages à Tamines et à Villers-le-Bouillet.
Le 27 octobre 1919, ces deux associés, rejoints par un groupe d’industriels « courageux et énergiques, portés par l’enthousiasme de la reconstruction des dommages de la guerre23» et « attirés par la qualité extraordinaire de l’anthracite qu’on trouve dans cette concession24 », fondent, à Bruxelles, la Société anonyme des Charbonnages d’Argenteau.
La relance de l’exploitation
Dès 1920, l’entreprise réalise d’importants travaux de premier établissement. Ces travaux comprennent entre autres la réfection du puits Marie, la création de nouveaux étages d’exploitation, la construction d’accrochages, d’écuries et de salles de machines, l’achat de terrains, la construction de bâtiments, l’achat de machines et de moteurs, l’établissement d’installations électriques, sans oublier la réalisation de sondages et de recherches dans la concession ainsi que le creusement du puits No 1.
De 1920 à 1940
Le puits No 1
Le puits No 1 est foncé à l’aube des années 1920 jusqu’à la profondeur de cent septante mètres. Le creusement est réalisé à l’aide de mines et d’explosifs et la paroi intérieure est revêtue d’une maçonnerie en briques. Après une interruption en 1923, le fonçage reprend l’année suivante mais il faut attendre 1929 pour atteindre le niveau de deux cent trente-quatre mètres.
À la fin du mois de décembre 1925, une importante crue frappe la région liégeoise provoquant l’inondation de la vallée mais également l’ennoyage du charbonnage d’Argenteau par suite de la coupure d’alimentation électrique en provenance de la centrale de Bressoux, propriété de la Société intercommunale belge d’électricité. Cet incident a d’importantes conséquences sur la production de l’année 1926 qui enregistre une chute de près de 10 000 tonnes par rapport à 1925 ! L’année suivante, la société connaît de nouveaux déboires de production : c’est une « grande grève25 » de deux mois qui en est à l’origine.
Le puits No 1 est équipé d’une machine d’extraction électrique, toujours en cours de montage en 1927 : « les travaux sont abandonnés depuis de nombreux mois. Les dispositifs de freinage ne sont pas encore installés26. » La garniture du puits se poursuit cependant : on l’équipe de garde-corps, d’un guidonnage, d’une passerelle et d’un escalier autour de la recette.
Étonnamment, la crise de 1929 ne ralentit pas la production. Ce succès est redevable à la qualité exceptionnelle du charbon produit par les veines dites des 7 poignées et des 15 poignées.
Malheureusement, l’entreprise perd la trace de ces deux veines peu de temps après, ce qui provoque une nouvelle diminution des résultats d’extraction. Comme la prospection n’offre aucune réserve nouvelle, un premier projet de fermeture voit le jour vers 1934-193725 .
Cependant, c’est sans compter le « flair du jeune ingénieur Jacques Ausselet23 », fils d’Alexandre Ausselet, et le hasard (« ne dit-on pas que son intuition fut confirmée par un pendule23»), conjugués aux recherches plus conventionnelles et aux études du gisement qui permettent finalement de retrouver des veines qui assureront l’exploitation jusqu’en 1980.
La paire
Les aménagements en surface ne se limitent pas au Puits No 1. Le terrain entourant l’orifice du bure fait lui aussi l’objet de lourds travaux. Entre 1922 et 1923, l’entreprise se lance dans une politique d’acquisition de parcelles en vue de l’installation de la nouvelle paire, de son nivellement et de l’agrandissement progressif du terril.
Les propriétaires du charbonnage décident d’utiliser « la terre et l’argile des morts terrains pour fabriquer des briques et construire tous les bâtiments23 ». Pour ce faire, ils obtiennent diverses autorisations d’établissement de briqueteries temporaires entre 1920 et 1923. De ces constructions, il subsiste encore le magasin, la forge (tous deux transformés en hall d’accueil et en vestiaires) et une partie des anciens bureaux, rachetés dès la fermeture par un particulier.
Le puits Marie
Le puits Marie est en travaux jusqu’en 1923. On y place entre autres les compresseurs en ligne Lebeau et François, que l’on peut toujours voir aujourd’hui. En attendant la mise en service du puits No 1, il est toujours utilisé comme puits d’entrée d’air et sert à la translation du personnel ainsi qu’à l’évacuation des produits grâce à une nouvelle machine d’extraction à vapeur fabriquée par les Établissements Beer de Jemeppe-sur-Meuse et installée en 1924. Le bâtiment subit plusieurs modifications consistant en des agrandissements successifs.
De 1940 à 1980
Le 10 mai 1940, l’extraction est brutalement arrêtée par la destruction de la tour d’extraction du puits No 1 par l’Armée Belge et le pilonnage des installations de surface lors des échanges d’artillerie entre Allemands et Belges. Seul le puits Marie en sort épargné.
« Nous sommes le seul charbonnage de Belgique où une telle destruction a été opérée par l’Armée. Nous n’en connaissons pas les raisons27. » L’armée belge craint que la tour d’extraction, située à trois kilomètres à vol d’oiseau du fort de Barchon, ne serve de point d’observation pour les Allemands. Elle procède alors à la destruction de la tour du charbonnage, « en faisant sauter de grosses charges d’explosifs placées contre les montants en béton de la tour28», et du clocher de l’église Sainte-Gertrude de Blegny.
La puissance des explosions au charbonnage est telle qu’elle touche irrémédiablement la plupart des installations de surface : triage, lavoir, lampisterie, ateliers, magasins, bains-douches, sous-station électrique, bureau, etc.
Faute d’alimentation électrique, les installations d’exhaure cessent de fonctionner et laissent les eaux envahir les chantiers souterrains, jusqu’au niveau de 170 mètres.
Après la destruction des infrastructures, le travail reprend durant les mois de juillet et août par le déblayage de la surface et l’enrayement de l’inondation des puits et des galeries.
La reconstruction proprement dite débute en juin 1942 par l’érection d’une nouvelle tour d’extraction et ce, malgré l’absence d’autorisation des Allemands et les nombreuses difficultés pour se procurer le matériel nécessaire.
Durant la réfection du puits No 1, on installe sur le puits d’aérage du puits Marie, un treuil d’extraction électrique qui permet de faire descendre deux cages au niveau 170 mètres. Cette installation sert à la translation des pompiers et à l’exécution de travaux de recarrage et d’entretien.
Cependant, l’extraction reste nulle. Les dirigeants choisissent la voie de la résistance économique. « S’ils avaient tout fait pour sauver l’outil, ils mirent autant d’ardeur à ne pas exploiter pour le compte de l’ennemi29 ! » C’est parce qu’il est finalement menacé de déportation que Jacques Ausselet se résigne à relancer la production en 1944, en la limitant toutefois entre 25 et 30 tonnes par jour, soit dix fois moins qu’avant-guerre. Une installation de triage manuel, toujours visible aujourd’hui, est placée sur la paire, dans l’attente de l’établissement d’un nouveau triage-lavoir.
Entretemps, Jean Ausselet, son frère, procède à l’engagement de personnel en nombre supérieur à celui nécessité par la production afin d’éviter les départs d’ouvriers vers les usines et fermes du Reich.
Après la seconde guerre mondiale, la grande reconstruction étant terminée, le charbonnage décide l’approfondissement du puits. Le 27 juillet 1956, le niveau bas de l’avaleresse atteint 459 mètres et, le 15 janvier 1960, le creusement atteint la cote maximale de 760 mètres. On exploite ainsi par les niveaux de 85, 170, 234, 300, 350, 430 et 530 mètres.
Le triage-lavoir et la recette
Parallèlement à l’érection de la nouvelle tour d’extraction, la reconstruction du triage débute en 1942. Les piliers en béton de la recette et du triage sont coulés entre septembre 1943 et mai 1944. L’étage de la recette est aménagé fin 1945.
Le nouveau triage-lavoir est opérationnel dès décembre 1946. Celui-ci est agrandi en 1948 et en 1955-1956, par la société Evence-Coppée de Bruxelles. Il fonctionne d’abord à l’argile, puis à l’eau lourde (eau + magnétite) à partir de 1956.
En 1972, l’étude d’un nouveau lavoir à poussier est entreprise et sa construction est réalisée en 1973 par l’entreprise Donnay de Blegny. En 1975, le lavoir est opérationnel.
Les terrils
Le premier terril, dit vieux terril ou ancien terril, est constitué après 1920. Christine Wirtgen précise qu’il est « né en 192530 » et « a été chargé jusque 1940 environ. Brûlé, il est recouvert d’une végétation partiellement naturelle, partiellement plantée par l’exploitant30 ».
Un abri pour le treuil de la mise à terril est construit en 1928. Une première mise à terril est placée en 1929 et des terrains sont achetés en vue de l’extension du terril en 1934.
Une nouvelle mise à terril est construite en 1943, équipée de skips. Elle permet la constitution du deuxième terril, alimenté jusqu’aux derniers jours de l’exploitation.
« Le nouveau terril déborde sur l’ancien. Sa forme tronquée est due à l’échéance de la fermeture qui plana sur le charbonnage à partir de 1975 et qui l’empêcha de se développer normalement. Effectivement, la machine de la mise à terril ne pouvait pas tirer les wagonnets sur une pente plus forte. Comme il n’était pas possible d’amortir une nouvelle installation en 5-6 ans, la direction choisit d’étaler le terril29.»
L’entrée
Le portique d’entrée remonte à 1954. Il est construit en moellons et en béton. Dessinés par l’architecte Cerfontaine, les plans prévoient initialement le placement de la guérite à droite du portique.
Dans les années 1970 (?), l’arc de béton coiffant la grille principale est coupé en raison de l’évolution de la taille des camions : il leur devenait en effet impossible de pouvoir passer sous le portique.
La laverie
Un arrêté royal du 3 mars 1975 impose aux industries extractives la généralisation de la fourniture de vêtements de travail pour chaque ouvrier. Pour s’y conformer, le charbonnage d’Argenteau envisage la construction d’un bâtiment « pour le stockage des vêtements de travail que nous devons distribuer à partir du 1er janvier 197631. »
Le charbonnage fait appel à l’entreprise Herman Palmans à Dalhem pour l’érection de la nouvelle bâtisse, parée à l’extérieur de dalles SIPOREX.
Reconversion
Dans les années 1960, le Ministère des affaires économiques mène des recherches de reconversion pour les sites industriels – y compris charbonniers – et pour le reclassement du personnel. Des brochures à destination d’investisseurs potentiels sont éditées et mettent en valeur les avantages que des sites désaffectés « offrent pour l’implantation d’industries nouvelles32 ». Malheureusement pour le charbonnage de Trembleur, son site n’est pas retenu dans l’édition qui sort de presse en 1970.
La loi sur l’expansion économique du 30 décembre 1970b donne une nouvelle chance au charbonnage de s’inscrire dans une démarche de reconversion, d’autant plus que les autorités semblent disposées à accorder « un préjugé favorable aux régions charbonnières33 ». Sans plus de succès.
Au niveau de la production, l’année 1970 représente un record pour la houillère de Trembleur. Cette performance arrive à point, au moment où les responsables politiques s’apprêtent à programmer de nouvelles fermetures. Grâce à sa production de 1970, le 13 février 1975, le Comité ministériel de coordination économique et sociale décide d’arrêter toute subvention au charbonnage à la date du 31 mars 1980. Il est ainsi le dernier siège du bassin de Liège à fermer ses portes.
Entretemps, des pistes de reconversion sont étudiées : exploitation du terril, utilisation du triage-lavoir, reconversion touristique. Jacques Ausselet s’adresse à l’ingénieur Modeste Petitjean de l’Administration des Mines afin qu’il étudie les solutions envisagées. L’étude conclut à des perspectives peu encourageantes. Jacques Ausselet se tourne alors vers Jean Defer, directeur des travaux, qui a déjà défendu l’idée d’une reconversion touristique. Et, de fait, depuis 1973, le charbonnage accueille un embryon d’activité touristique, connu sous le nom du Trimbleu, qui s’appuie sur l’exploitation de l’ancienne ligne vicinale Trembleur-Warsage. Jacques Ausselet charge Jean Defer de finaliser une reprise par la Province de Liège, sur base de la proposition formulée en 1976 par son Gouverneur de l’époque, Gilbert Mottard, de conserver un signe de l’attachement de la région à la houillerie.
Ce projet est avalisé par le Conseil provincial et la Députation permanente de la Province de Liège le 13 mars 1980 et ne s’arrête pas à la conservation du site charbonnier mais vise également à l’exploitation touristique des travaux souterrains.
Les premières visites se font aux étages « historiques » de 170 et 234 mètres. Mais l’affluence des eaux due à l’arrêt du pompage des charbonnages avoisinants et à la croissance des précipitations depuis 1977 pèse sur la santé financière du projet.
Le projet est revu dès 1981 et un nouveau circuit voit le jour deux années plus tard après quelques mois de fermeture de la mine au public. Il permet les visites aux étages de 30 et 60 mètres en empruntant toujours le puits No 1. Un nouveau puits d’aérage est aménagé derrière les anciens bureaux, entraînant la fermeture irrémédiable et le remblayage du Puits-Marie. Depuis les années 1990, le domaine touristique de Blegny-Mine s’est sans cesse amélioré et développé dans son offre touristique. En 2020, on peut citer: plusieurs visites guidées et quotidiennes de la mine, un vaste parking de 200 places, une boutique de souvenirs et cadeaux, un restaurant ouvert tous les jours, une terrasse en été, une grande plaine de jeux pour enfants, un tortillard pour promener les touristes à la découverte de la région, et un circuit de promenade pour piétons, cavaliers et cyclistes (parcours de l’ancien train touristique).
Historique:
« La Bouch’rit » est un des cafés-théâtres liégeois. Il a été créé en 2001 par l’association de 3 personnes dont le directeur Christophe Locicero. En 15 ans d’existence, la popularité n’a pas diminué. Situé dans la rue commerçante Saint-Gilles, il est à la vue de nombreux passants et tire ainsi avantage de son emplacement.
Inspiré du concept français, c’est un petit théâtre où il est possible de boire un verre ou de manger un repas. Le prix du spectacle étant distinct de celui du repas, il n’est donc pas obligatoire de consommer.
Composée de 100 places réparties en 4 petites rangées proches, la salle procure un cadre assez restreint qui les oblige à s’adapter. C’est pourquoi les moyens techniques et le nombre d’acteurs sur scène sont très limités.
Le château de Sclessin est situé à Sclessin, une entité de la ville de Liège. Le Château est occupé par deux ASBL : Le théâtre de l’Aléna et Le Centre Antoine Vitez
Historique
Les seigneurs de Berlo
Depuis le milieu du xiiie siècle et pendant près de six siècles, les propriétaires du château de Sclessin furent les seigneurs de Berlo, seigneurs de Sclessin et avoués héréditaires d’Ougrée. C’est Gérard de Berloz, grand maréchal et général de Henri de Gueldre, qui acquit la charge d’avoué de Sclessin vers 1250.
L’avoué est le seigneur chargé de défendre les intérêts du prince, en l’occurrence, le prince-abbé de Stavelot-Malmédy à Sclessin et Ougnée. Il fait exécuter les sentences de la Cour de Justice, dont le perron (ou pierre de Justice) se dressait en « Lairesse ». Il percevait aussi les redevances et protégeait le domaine contre toute incursion, pillage ou autres dommages. En retour, il percevait le tiers des amendes.
Les avoueries de Sclessin et d’Ougnée étaient un fief du comté de Looz.
En 1253, Gérard de Berloz, harcela maintes fois les Liégeois qui, sous la conduite du tribun Henri de Dinant, s’étaient révoltés contre leur prince-évêque. Ils en tirèrent vengeance « en prenant prise sur ses terres » et, après avoir « ravagé et jardins et tous les dehors, ils pillèrent et démolirent sa tour, son château de Sclessin ».
Gérard de Berloz fils se met du parti des Waroux. Avec ceux de Sclessin, il se distingue à la bataille de Loncin. Le plus jeune des frères de Flémalle, du clan des Awans, fut tué en 1298 par Warnier du lignage de Sclessin…
Raes de Berlo fit le relief de l’avouerie et du château en 1371.
Guillaume et Libert sont tués au siège de Gand en 1381.
Le 27 novembre 1400, l’abbé de Stavelot céda en accense perpétuelle la seigneurie de Sclessin et d’Ougnée à Jean de Berlo dit de Brust qui en était déjà l’avoué, moyennant une rente annuelle de 47 muids (115 d’épeautre). Il ajoutait ce titre à ceux qu’il possédait déjà : seigneur de Brus (lez Glons), de Saive et de Julémont. Cette seigneurie resta dans cette famille jusqu’à la Révolution.
Parmi les aînés, la lignée des de Berlo compta plusieurs bourgmestres de Liège, deux évêques de Namur et de grands généraux tels Gérard, Grand Maréchal de Henri de Gueldre (déjà cité) et Guillaume, à qui fut confié l’étendard de Saint-Lambert en 1467, lors de la bataille de Brustem.
En 1568, le château est incendié par les troupes du Taciturne.
Plus tard, sous l’Espagne et l’Empire d’Autriche, plusieurs de Berlo trouvèrent encore la mort sur les champs de bataille : Melchior devant Mons, Arnould à Brisach et Hubert, en 1646, au siège de Dunkerque.
Au xviie siècle : Incendie du château et modifications
Gravure de Remacle Le Loup
Le château et ses dépendances furent ravagés par un incendie en 1681 et il subit des modifications successives réalisées par ses différents propriétaires.
Ce château fut réédifié par François-Ferdinand de Berlo, comte de Berlo, seigneur de Sclessin, grand-mayeur de Liège, mort en 1713 « sans l’avoir conduit à la perfection ».
En 1717, le comte de Berlo, seigneur de Sclessin, voulut obliger la Cour de Justice de l’endroit à tenir ses réunions en son château. Les échevins refusèrent de se soumettre à ces exigences. Alors le comte résolut d’employer la force. Le 12 janvier, il fit cerner le local ordinaire de la Cour par des paysans armés. Quand le greffier, appelé Montfort, sortit, on le saisit par le collet et on l’emmena prisonnier au château. Le conseil privé du prince-évêque ayant été informé de cette arrestation arbitraire envoya à Sclessin un détachement de troupes avec ordre d’assiéger le château, si le comte de Berlo refusait de remettre immédiatement son prisonnier en liberté.
Le 14 janvier, le sieur Richard qui commandait le détachement, arriva à Sclessin et fit entourer le château. Il se rendit ensuite auprès du comte et lui exposa l’objet de sa mission. Le comte voyant bien qu’il ne pouvait résister se soumit et rendit la liberté au greffier Montfort.
En 1731, un Gérard de Berloz périt à la bataille de Basse-Wilve (Wassweiler) près de Justiers.
Une gravure de Remacle Le Loup dans « Les Délices du Pays de Liège » de 1735 nous montre l’aspect du château à cette époque. Dans cet ouvrage, Saumery en donne une description :
« Situé au bord de la Rivière qui baigne les murs de son enceinte, et dont il a les agréments sans être exposé à ses incommodités, il offre à la vue deux gros pavillons flanqués de deux Tours quarrées, qui malgré leur structure rustique ne laissent pas d’être de bon goût. Un superbe Donjon surmonté de plusieurs lanternes placées par étages, s’élève à l’entrée de la Cour, entre deux corps de logis très bien bâtis, qui faisant face aux deux Pavillons dont je viens de parler, forment un coup d’oeil qui plait par sa régularité.
On y voit avec plaisir une large Terrasse soutenue d’un mur de pierre, qui entoure un beau Jardin. Les agréables Charmilles dont elle est ornée dans toute son étendue, sont des mieux entretenues. De ce lieu charmant on découvre de près tout ce qui se passe sur la Rivière, & sur ses deux rives, & la vue après s’être arrêtée sur différents objets, à des distances proportionnées, se perd dans des lointains très variés. Le Village du même nom, l’Eglise qui est assez belle, & plusieurs Maisons de plaisance paraissent être placés pour la perspective de ce château, qui considéré dans toutes ses parties peut être mis au rang des belles Maisons de campagne. »
Pendant la Révolution française
En 1789, la Révolution bouleverse la France. On instaure le nouveau régime fin 1795 en Belgique. Tous les droits seigneuriaux séculaires ont vécu. La souveraineté de la noblesse disparaît. Les de Berloz ne sont plus rien. Le dernier seigneur de Sclessin fut Marie-Léopold-Joseph de Berlo de Suys.
Il fut exclu de l’État Noble en janvier 1791 par le prince-évêque Hoensbroeck pour avoir soutenu le mouvement patriotique pendant la révolution liégeoise.
« Cour, château, maison, étang, jardin, prés, bois, terres hérules, tenure et assise… Chaque génération ajoutait quelque chose…
Écuries, étables (stâ), bergerie (bièdj’rèye), un fenil (sina), une porcherie (ran d’poûrcès), un chartil (tchèrî), une grange (heûre), un four (forni), une brasserie (brèssène), une chambre pour domestiques…
… Ce qui forma un ensemble plutôt disparate et vieillissant, en partie vétuste, ce qui amène Arnould de Berlo et son épouse Marie de Cottereau, à construire un nouveau château en 1813. »
Pendant le xixe siècle : château dit hanté
Les de Sauvage sont cités comme propriétaires du château dès 18081. Les de Sauvage achètent le manoir mais non la seigneurie. Le temps est révolu des souverainetés locales. Les droits seigneuriaux, avec tout ce qui avait rapport au système féodal, ont été abolis sans indemnité quelconque dans la nuit du 4 août 1789. Le nouveau régime a été rendu applicable en Belgique en novembre 1795.
Quelques acquéreurs de châteaux s’y sont trompés. Et ils ont réclamé le bénéfice des revenus de certains droits supprimés. Mais les pouvoirs nouveaux, émanés de la nation, qui ne s’y méprenaient pas, eux, étaient prompts à rappeler la déchéance de la souveraineté nobiliaire.
En 1846, un conflit ayant éclaté entre la commune d’Ougrée et de Loets de Trixhe et sa femme née de Sauvage au sujet de la propriété du chemin de l’Espinette, l’administration communale termine l’exposé de ses moyens de défense par cette phrase : « Comment les de Sauvage se réclameraient-ils des titres des comtes de Berloz, les droits seigneuriaux ayant été abolis ».
À la fin du siècle, des revers de fortune accablent la famille de Sauvage. Et c’est l’abandon du château qui se délabre. On doit cependant à la famille de Sauvage l’aménagement de la partie centrale, joignant les deux pavillons.
Bientôt, on le dit hanté et on l’appelle le « château du diable » : « … Et l’homme courageux qui y pénètre seul, la nuit de la Saint-Sylvestre, et qui y inscrit, à minuit, son nom avec son sang verra sa fortune assurée!… »
Le 18 mai 1889, le Conseil communal charge le collège de demander à Madame de Sauvage-Vercour, l’autorisation d’ériger provisoirement en « succursale » la chapelle du château de Sclessin, à laquelle serait attaché en permanence un prêtre desservant.
C’est à Sclessin, dans l’enceinte du château, que le Football Club Liégeois a décidé de s’installer dès les premiers mois de sa création en 1893.
Au xxe siècle[
L’administration communale achète le château en 1913 (pour 100 000 francs). Elle se proposait d’y aménager des classes, le groupe scolaire du Perron ayant été exproprié par le département des chemins de fer de l’État (ligne Kinkempois–Fexhe-le-Haut-Clocher), moyennant une indemnité de 294 400 francs. Ce qui fut fait dès 1914.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, le château est réquisitionné par les Allemands et servira de bureau au IIIème Reich. Il ne subira aucune dégradation durant la guerre. Toutefois, l’école et la bibliothèque conserveront des salles.
Des années 1950 aux années 1970, il fut encore utilisé par l’administration communale et comme annexe d’école.
Dans les années 1970 et 1980, d’importantes rénovations ont lieu. Tout ce qui était précieux – escalier monumental, poutres, moulures, portes, volets, parquets de chêne, cheminées – ont disparu au profit d’une décoration « cité administrative » (lambris, néons et lino). Arrivée de la police dans une aile ainsi qu’un groupement associatif local. Le bâtiment nécessitant des travaux de restauration et une réactualisation par rapport aux nouvelles normes incendie, la ville de Liège, propriétaire depuis la fusion de communes, décida, sous la pression de son échevin des Finances, de désaffecter le château et de le démolir.
Au xxie siècle
En 1995, le Centre Antoine Vitez, avec l’accord de la ville de Liège, prenait ses quartiers au château de Sclessin, le sauvant alors d’une démolition certaine. Chaque année, ce sont 200 élèves qui viennent suivre les cours (théâtre, chant, danse, photo, etc.) que le Centre dispense.
En 2000, le Théâtre de l’Aléna prend place dans l’ancienne salle de bal du château de Sclessin. Il est reconnu Théâtre Professionnel par la fédération Wallonie-Bruxelles. Le Théâtre de l’Aléna a dirigé la création de plus de 70 spectacles.
Le pigeonnier, datant de 1646, devient un lieu où l’imaginaire du metteur en scène peut prendre sa place.
Une vente de briques du château est organisé par les ASBL afin de restaurer le château.
L’association a pour objet, en dehors de tout esprit de lucre, de promouvoir le développement culturel de la commune d’Amay et de ses environs ainsi que de soutenir les associations et comités de l’entité.
Histoire
Un Centre culturel est fondé à Hermalle-sous-Huy en 1972 ; il occupe les locaux des anciennes écoles ; il deviendra celui de l’entité engissoise lors de la fusion des communes le 1er janvier 1977. Le 29 mars 1980, on inaugure de nouveaux locaux.
Le bâtiment bénéficie d’une importante rénovation en 2001 et dispose enfin d’une salle de spectacle de 150 places.
Le Centre culturel axe son action vers les milieux défavorisés, tant économiques que culturels : la formation pour personnes sans emploi, le travail avec les associations, l’animation de quartier, la participation citoyenne avec les enfants sont d’importants secteurs d’activités.
Il diffuse des spectacles et organise régulièrement des ateliers et stages.
(Source de l’Historique : http://www.hermalle-sous-huy.be/fr/culture.html)
PRÉSENTATION
Bienvenue sur le site du Centre culturel de Hannut, lieu d’actions culturelles.
Le Centre Culturel de Hannut est une association sans but lucratif.
Il comprend donc une Assemblée générale, un Conseil d’Administration conformes à cette législation et un Conseil d’Orientation.
Le fonctionnement journalier du Centre culturel est confié à Alain Bronckart, animateur-directeur, entouré d’Adrienne Quairiat, Isabelle Simon, animatrices culturelles et Sylviane Van Eldom, secrétaire. Damien Dupont, ingénieur du son, intervient lors de certains concerts ou spectacles.
Le Centre culturel soutient les initiatives émergentes et les pratiques culturelles actuelles.
Il développe la majorité de ses actions sur le territoire hannutois. Ouvert sur sa ville et ses villages, le Centre culturel s’adresse à tous les habitants en favorisant les énergies locales et les initiatives interculturelles, artistiques et citoyennes.
Il accorde une grande importance à l’implication et à la participation de ses habitants dans son projet d’action culturelle.
Le Centre culturel assure un rôle dans l’accès aux productions et créations.
Le Centre culturel de Hannut c’est aussi …
Des projets citoyens, une programmation culturelle riche et variée, des moments de rencontres et d’échanges, une invitation à créer, imaginer, réaliser…
Le Centre culturel de Liège « Les Chiroux » est un centre culturel faisant partie du complexe des Chiroux situé dans le centre de Liège. Le Centre fait partie des centres culturels reconnus par la Communauté française de Belgique.
Étymologie
Le nom de Chiroux est d’origine wallonne. C’est une francisation de tchirou « bergeronnette grise »1 ou hirondelle des fenêtres »2. Son usage politique remonte au xviie siècle. Il désignait de jeunes volontaires issus de la bourgeoisie qui maintenaient l’ordre dans la ville de Liège. Leur habillement spécifique — habit noir et bas de chausse blancs — leur a valu ce sobriquet d’« petit oiseau noir au derrière blanc ».
Ils eurent de nombreux démêlés avec la faction populaire des Grignoux (changement de suffixe de grigneus « grincheux » en wallon, par imitation du suffixe de tchirou)3.
« Les Chiroux », comme « Les Grignoux », sont devenus des sites culturels de la vie liégeoise.
Historique
L’ASBL « Les Chiroux » est créée en 1976 et est reconnue comme Centre culturel agréé par la Communauté française en 19861.
Complexe
Le complexe des Chiroux, selon les plans des architectes Jean Poskin et Henri Bonhomme, est érigé entre 1967 et 1970 sur un terrain vague situé entre la rue André Dumont et la rue des Croisiers à la suite de la construction du pont Kennedy. Les autorités communales avaient accepté de céder et accepter le projet du promoteur à condition que l’ensemble immobilier comprenne des bureaux, une nouvelle bibliothèque et un centre culturel avec salles de spectacles et d’expositions.
Depuis 1970, le complexe des Chiroux accueille donc une grande bibliothèque dont les ouvrages proviennent du rassemblement de fonds divers en provenance de bibliothèques jadis dispersées dans la province de Liège ; il offre également un espace théâtral polyvalent pour une audience sélectionnée.
Sous un aspect urbanistique, le complexe des Chiroux est un socle adapté aux fluides des circulations urbaines qui est surmonté par une grande tour de logements (Tour Kennedy) et par un ensemble de bureaux.
Rue des Chiroux
La construction du pont Kennedy et du complexe a entrainé la disparition de la rue des Chiroux dans les années 1960–1970. Cette rue reliait la rue du Méry à la rue des Croisiers.
Le Centre culturel de Marchin, c’est une petite équipe attentive aux bruissements, aux tressaillements, au rythme des cœurs et des envies.
Présentation
À Marchin, le centre culturel existe depuis 1981, situé dans l’environnement champêtre de l’ancienne école du village. Le centre culturel de Marchin décline les missions décrétales en les colorant comme suit.
Articulant le soutien à la création artistique contemporaine et la complicité avec la dynamique citoyenne, les « petits feux » y brûlent tantôt dans les salles d’exposition, tantôt hors les murs (chez l’habitant, à l’Athénée, au Bistro des associations).
À l’occasion de la biennale de photographie en Condroz, les plasticiens travaillent le plus souvent au départ des réalités vécues par les Marchinois qui les accueillent.
La diversité des sensibilités culturelles est exprimée à travers des projets portés directement par la société civile : Marchin Blues Night, Afriquement dingue,…
Convaincu que l’expression de la jeunesse est à prendre en compte en urgence pour une transformation future de l’organisation de la vie sociale, le centre culturel de Marchin développe des pratiques d’animation visant à permettre aux jeunes d’occuper l’espace publique.
À travers les projets « Culture-enseignement » et « Infana Tempo », les pédagogues, les animateurs et les artistes font converger leur énergie pour la culture de l’imaginaire dès l’enfance.
La pratique artistique amateure rythme le quotidien : accordéon, conversation anglaise, percussion, gravure, chant du monde, danse, éveil musical permettent aux gens d’ici et d’ailleurs de trouver des espaces collectifs de création, de rencontre.
Le lieu
La place et son kiosque
Le Chapiteau-théâtre de la Famille Decrollier
Marc Decrollier et Bruno Renson se sont inspirés des structures auto-portantes du début du 20e siècle pour réaliser un chapiteau-théâtre contemporain et mobile. Un rapport direct entre le public et les artistes a été la ligne directrice de leur travail. Ils ont bâti un lieu avec ambiance intimiste et cossue.
Les salles d’exposition
Depuis 1995, date de son installation au site de Grand-Marchin, le centre culturel s’est engagé dans un travail de promotion de l’art d’aujourd’hui. Il dispose à cet effet d’un espace d’exposition de bonne dimension (deux classes d’une ancienne école), sobre, à très belle lumière, fort apprécié des artistes.
Le Bistro
Puces et brocantes sillonnées par des chineurs du coin, et voilà le Bistro : objets insolites, désuets, kitchs retrouvent une nouvelle vie pour cet espace d’accueil chatoyant de décontracté.
La cure
Ancien presbytère, la cure sera prochainement réaménagée et comptera une salle de réunion, une salle d’ateliers et un espace de résidence pour accueillir en hébergement des participants aux projets culturels et associatifs, des plasticiens, des musiciens, des écrivains,… en travail de création.
L’Aube
Petit kiosque de dialogue qui peut être monté n’importe où et n’importe quand, l’Aube va à la rencontre des gens en se déplaçant au gré des événements : cours de récré, places publiques… Conçue pour la récolte de « vos essentiels », la conversation s’échange entre un animateur du centre culturel et vous.
Chez l’habitant
Un habitant ouvre la porte de sa maison à la culture, aux autres. Il accueille pour une soirée un artiste qui s’adapte au lieu, à la proximité du public et le centre culturel qui débarque avec son bar. C’est une ambiance, une atmosphère à chaque fois particulière et une intimité qui fait que l’on vit au plus fort ce moment de poésie, d’échange.
Centre culturel local agréé par la Fédération Wallonie Bruxelles, situé à Remicourt, en Hesbaye liégeoise, entre Liège et Waremme. « Il faut opposer à la démocratisation de la culture, la démocratie culturelle. Il s’agit non pas seulement d’avoir accès à un patrimoine tout fait ou en train de se faire par d’autres mais de participer à la création de ce patrimoine » Marcel Hicter
Histoire de la commune de Saint Georges sur Meuse
Paléolithique moyen (~ – 50.000)
Campement installé au lieu-dit « La Vallée » Saint-Georges.
Mésolithique (- 5.500 – 5.200)
Sites importants à Stockay et La Mallieue. ===Néolithique (- 4.000===) Gros villages omaliens vivant de l’agriculture à Dommartin.
Age du Bronze et du Fer (- 1.500 à – 50)
Habitations à Dommartin, Warfée et Saint-Georges.
Période Romaine (I au IVe siècle)
Nombreuses habitations, villas et tombes gallo-romaines à St.Georges, Stockay, Yernawe, Dommartin et Warfée.
Époque Mérovingienne (IV au VIIe siècle)
Habitations et tombes à St.Georges et Warfée. Au milieu du VIIe siècle, Sainte Ode, princesse mérovingienne érige le premier oratoire chrétien dédié à Saint-Georges – origine du nom du village actuel et de la future commune.
Moyen Age et Ancien Régime
À la fin du XIe siècle, l’alleu de Yernawe possède une superficie d’environ 100 bonniers. Il est une dépendance de l’église Saint-Lambert de Liège. Entre 1145 et 1248 l’Abbaye de Saint-Jacques construit à Yernawe une chapelle citée par le pape Innocent IV.
En 1651, les troupes lorraines pillent l’alleu de Yernawe. La restauration est faite par Gilles de Geer en 1663.
En 1691, le village Saint-Georges est dévasté à son tour. En 1693-1694 le duc de luxembourg ravage le village de Dommartin.
En 1703, une armée de Hollandais et d’Anglais commandée par le duc de Marlborough campe à nouveau à Saint-Georges. Les autrichiens puis les troupes françaises laissent également de bien mauvais souvenirs lors de leur passage en 1746, 1748, 1749 et 1792.
En 1797, les révolutionnaires confisquent les biens de l’Abbaye de Yernawe. Ils sont vendus en grande partie à Arnold de Lexhy.
Au cours des XVII et XVIIIe siècles, la commune de Saint-Georges a souffert du passage des différentes armées dans la région réquisitions, meurtres, incendies, vols et viols ont durement frappé les populations et plus spécialement les villages d’Yernawe et de Sur-les-Bois qui furent saccagés par les troupes lorraines en 1651.
La légende de Saint Georges
Un jour, Georges arriva dans une ville de la Libye nommée Silène(Silcha). Or, dans un étang voisin de la ville vivait un dragon redoutable qui, maintes fois, avait mis en déroute les armées envoyées contre lui. Parfois, il s’approchait des murs de la ville et empoisonnait de son souffle tous ceux qui se trouvaient à sa portée.
Afin d’apaiser la fureur du monstre et l’empêcher d’anéantir la ville entière, les habitants convinrent de lui offrir chaque jour deux brebis. Bientôt, les brebis vinrent à manquer et les habitants durent se contraindre à les remplacer par des jeunes gens tirés au sort. Aucune famille ne fut exemptée du tirage et le jour de l’arrivée de saint Georges, le sort désigna pour victime, la fille unique du roi.
Historique du Centre culturel
En 1993, les autorités communales de la commune de Saint Georges sur Meuse décident de la création de l’asbl « Foyer culturel de Saint Georges-s/Meuse » qui est alors un centre culturel communal. Dès 1998, l’asbl sera reconnue par la Communauté française de Belgique et la Province de Liège comme centre culturel local de catégorie 4. En 2001, elle obtient la reconnaissance comme centre culturel local de catégorie 3. En 2003, le nom de l’asbl « Foyer Culturel de Saint Georgs-s/Meuse » est modifié en « Centre culturel de Saint Georges-s/Meuse » pour finalement obtenir en 2010 la reconnaissance comme centre culturel local de catégorie 2.
Présidents
- 1993-1994 Jules Servais
- 1994-2001 Robert Engelman
- 2001-2010 Jules Gonda
- 2010-2013 Robert Van de Winjgaert
Directrice/eurs
- 1994-2004 Kathy Masciarelli
- 2004-2010 Michel Schoonbroodt
- Depuis 2010 Thierry Guerin
Activités
Le Centre culturel de Saint-Georges-sur-Meuse a développé depuis plusieurs années 3 festivals qui permettent de mettre en valeurs des artistes belges et étrangers et ce pour des publics variés :
- Guitar Event (festival de guitares en collaboration avec GHA Records et Homerecords. Les éditions précédentes ont accueillis Jacques Stotzem, Peter Finger, Odaïr Assad, Alki Guitare Trio, Roland Dyens, Résonances, Roberto Aussel, Thibault Cauvin, Roman, Karim Baggili, Michel Haumont, Les Doigts de l’Homme, Fabien Degryse, An evening about Neil, Fabian Brognia, Intermezzi…
- Dragon’s Rock Festival (il s’agit avant tout d’un festival rock tremplin à destination des groupés émergents)
- Lézard Rock Festival (festival de rock en chanson française pour enfants à partir de 6 ans… parents admis)
Le Centre culturel de Saint Georges sur Meuse a par ailleurs des activités de diffusion et d’éducation permanente :
- cinéma enfants
- chanson.s (chanson française)
- classique-opérettes
- conférence-exposition
- dimanche en famille
- musique du monde
- jazz
- noël au théâtre
- scolaire
- théâtre
Missions
Le secteur a été institué par arrêté royal en 1970 et les missions des Centres culturels telles que définies par décret du Gouvernement de la Communauté française en 1992 :
- création et créativité : offrir des possibilités de création, d’expression et de communication.
- éducation permanente : fournir des informations, formations, documentations qui concourent à une démarche d’éducation permanente.
- diffusion artistique et mise en valeur du patrimoine : organiser des manifestations mettant en valeur les œuvres du patrimoine culturel local, régional, communautaire, européen, international et francophone.
- soutien à la vie associative : organiser des services destinés aux personnes et aux associations qui favorisent la réalisation des objectifs du Centre.
LE CENTRE CULTUREL DE VERVIERS
Opérationnel depuis septembre 2004, l’ « Espace Duesberg » dont le Centre culturel de Verviers assure la gestion peut recevoir 264 spectateurs. Cet espace dispose également d’un foyer et d’une petite salle annexe de 60 places pour réunions, répétitions, petits spectacles et ateliers créatifs.
Dans le respect des objectifs fondamentaux comme la démocratisation culturelle ou citoyenneté active, le Centre culturel de Verviers se prête particulièrement bien aux initiatives associatives, de par son architecture, sa convivialité et son équipement.
Initialement orienté vers les arts de la scène, le Centre culturel a également vu se développer avec bonheur d’autres facettes de l’activité culturelle, avec notamment une dynamique très importante au niveau des arts plastiques et du septième art.
Présentation
L’ASBL Centre culturel de Wanze est un des 118 Centres culturels agréé par la Communauté française de Belgique. Reconnu depuis 1988, le Centre culturel de Wanze répond ainsi depuis près de 30 ans aux missions déterminées par le décret fixant les conditions de reconnaissance et de subventionnement des Centres culturels en Communauté française.
Quatre principes de base sont à respecter dans le cadre de cette reconnaissance et déterminent le fonctionnement de l’association sans but lucratif Centre culturel de Wanze :
- La parité puisque l’association doit être composée paritairement d’associations de droit privé et de droit public;
- Le pluralisme grâce au respect du Pacte culturel garantissant le respect de toutes les tendances idéologiques et philosophiques;
- La participation des gens au projet de l’association, via, notamment, le Conseil culturel;
- La polyvalence.
Le Centre culturel de Wanze doit assurer le développement socio-culturel du territoire communal. Les activités doivent, notamment, tendre à :
- offrir des possibilités de création, d’expression et de communication;
- fournir des informations, formations et documentations qui concourent à une démarche d’éducation permanente;
- organiser des manifestations mettant en valeur les oeuvres du patrimoine culturel local, régional, communautaire, européen, international et francophone;
- organiser des services destinés aux personnes et aux associations et qui favorisent la réalisation des objectifs du centre.
Depuis quelques années, avec la rénovation de la salle polyvalente (rebaptisée Jacques Brel) et de la salle Jean-Pierre Catoul, le Centre culturel de Wanze dispose d’une infrastructure qui a permis, ces dernières années, d’étoffer l’offre culturelle wanzoise. Un plus pour les amateurs de théâtre et de concerts de tous âges, puisque le Centre culturel s’attache à satisfaire aussi bien les aînés que le jeune public. Outre le soutien à la vie associative de la localité, les animateurs du Centre culturel oeuvrent au développement du Théâtre à l’Ecole et à celui des ateliers créatifs, sans oublier l’ouverture sur l’art contemporain, l’aide à la création et la formation.
Les évènements
- Spectacles Jeune public
- Concerts chanson française, rock, pop, jazz
- Théâtre
- Rencontres-débats en partenariat avec diverses associations locales
- Expositions : Biennale d’art contemporain, Parcours d’artistes et d’artisans, l’art est dans la place …
- Mais aussi : des petits déjeuners philo, des tables de conversation, des ateliers d’écriture, CordialCité, un jardin collectif, un Repair Café, des tables de conversation …
Les ateliers du CEC Le Grain d’art
Un Centre d’Expression et de Créativité est un lieu où se croisent des enjeux sociaux, culturels et artistiques. Le principe est d’offrir à des publics très diversifiés (âge, origine, contexte social…), un cadre où s’exprimer, se révéler à soi-même en se confrontant aux processus de création. Aucun bagage artistique préalable n’est requis puisque le but est de procurer des moyens d’expression nouveaux en priorité aux personnes qui n’y ont pas accès. Cela implique des apprentissages techniques mais aussi une sensibilisation à l’art d’aujourd’hui, un éveil des sens, l’élaboration de points de vue individuels et collectifs. Le souci est d’inciter les participants, par leurs réalisations, à produire du sens, à construire un propos, à renouveler le regard porté sur les choses et sur le monde.
Le Grain d’art propose :
- des ateliers hebdomadaires
- des stages pendant les vacances scolaires
- des évènements
- une Fête des Ateliers
pour les enfants, les ados, les adultes.
Heures d’ouverture:
Durant les expositions, le Centre est accessible de 14h à 18h, sauf le mardi de 14h à 17h.
Il est fermé le lundi, jeudi et jours fériés.
Contact:
Marie-Hélène JOIRET
0476/324 614
Le château de Jehay, classé patrimoine exceptionnel de Wallonie, est un site emblématique et l’un des hauts lieux touristiques de la Province de Liège. Il se situe sur le territoire de la commune d’Amay.
Le château de Jehay, dans son état actuel, date, pour sa partie la plus ancienne, du milieu du xvie siècle. Il a été modifié au fil du temps et des différentes familles qui en furent propriétaires. Aujourd’hui, il appartient à la Province de Liège. Le bâtiment bénéficie d’une vaste campagne de restauration qui s’étend sur plusieurs années. Sa célèbre architecture dite « en damier » n’est actuellement pas visible et son intérieur n’est pas accessible.
Cependant, le domaine reste ouvert et de nombreuses animations y sont organisées
Histoire
L’origine de la seigneurie de Jehay semble remonter au xiie siècle, mais c’est à partir du xve siècle que la destinée de ce territoire est la mieux connue. Bien que certains documents antérieurs au xvie siècle signalent la présence d’une forteresse implantée dans la seigneurie de Jehay, son emplacement exact n’a pu jusqu’à présent être déterminé avec certitude2.
Confisquée à Wathieu Datin en 14333, la terre de Jehay passe entre les mains des familles Goessuin de Beyne4, de Thuin5 et de Sart6 par successions.
En 1537, Jehan Helman de Sart, époux de Marguerite de la Falloise, hérite du domaine et entreprend assez rapidement la reconstruction d’un nouveau château. Mais c’est surtout le mariage de sa fille, Jeanne, avec Arnould de Merode qui stabilisera la seigneurie dans cette dernière famille durant près de deux siècles.
En 1720, la seigneurie est achetée par Lambert van den Steen7, seigneur de Saive en Hesbaye et conseiller du Prince-évêque. La famille van den Steen restera propriétaire du domaine durant 280 ans.
Le dernier propriétaire privé des lieux, le comte Guy van den Steen de Jehay, vend en 1978, en viager, le château, le domaine et une partie de la collection d’œuvres d’art à la Province de Liège.
xvie siècle – Famille de Sart
Ide de Thuin épouse en secondes noces Helman de Sart. Celui-ci relève la seigneurie de Jehay en 1498, et une deuxième fois le 19 septembre 15068. Ide de Thuin meurt le 17 septembre 1512, sans avoir eu d’enfants. Helman de Sart se remarie alors avec Jenne d’Alsterenne de Hamale. De cette union naquirent Guillaume, Jean Helman et Jenne Helman de Sart9.
Jean Helman de Sart hérite finalement de la seigneurie de Jehay. Il en fait le relief le 17 mars 1537 et le 13 octobre 15389. C’est à Jean Helman de Sart et son épouse Marguerite del Falloise que nous devons la construction du château, vers 1550.
xvie et xviie siècles – Famille de Merode
Jeanne de Sart (fille de Jean Helman de Sart et de Marguerite del Falloise) épouse Arnould de Merode. Le domaine de Jehay restera dans cette famille jusqu’en 1720.
La maison princière de Merode est une ancienne famille faisant partie de la haute noblesse belge10.
xviiie, xixe et xxe siècles – Famille van den Steen
En décembre 1720, Joachim Joseph de Merode11 décide de vendre le domaine, les titres, prérogatives, cens et rentes de Jehay à Lambert van den Steen, seigneur de Saive, échevin de Liège et conseiller du prince-évêque, Joseph Clément de Bavière. Cette acquisition ouvre à nouveau les portes à plus de deux siècles et demi de possession ininterrompue du domaine par une seule et même famille. Très active dans l’entourage des derniers princes-évêques de Liège, elle prendra également une place de choix dans l’aristocratie de la toute jeune Belgique12. De la charge d’échevin de Liège tenu par Pierre Lambert et Lambert au xviiie siècle, à celle de Gouverneur de la Province de Liège tenue par Charles Amand, premier comte van den Steen de Jehay à titre posthume, en passant par les missions d’envoyé extraordinaire auprès du Saint-Siège ou d’ambassadeur de Belgique, la famille a traversé toutes les époques en conservant une influence considérable.
Au début du xxe siècle, le château est loué à la famille de Liedekerke – dont Pierre de Liedekerke de Pailhe fut bourgmestre de Jehay-Bodegnée de 1903 à 1926 et représentant politique de la région jusqu’en 1936.
Durant la Seconde Guerre mondiale, de 1942 à 1950, la société nationale des chemins de fer belges occupe le domaine et transforme le château en home pour les enfants de cheminots flamands.
Le comte Guy van den Steen de Jehay hérite du domaine et décide de s’y installer, en 1950, avec son épouse née Lady Moyra Butler13. Le comte prend la décision de vendre le château, le domaine et une partie de la collection d’œuvres d’art, en 1978, à la Province de liège.
La Province de Liège est pleinement propriétaire des lieux depuis le 1er janvier 2000.
Description
Le château
Si l’histoire du château et du domaine de Jehay est, grâce aux sources historiques et archéologiques, relativement claire entre la première moitié du xvie siècle et le XXe siècle, il n’en est malheureusement pas de même pour les périodes antérieures. Si quelques auteurs légendaires, quelques textes, chartes ou échanges font mention des seigneurs et « de la forteresse » de Jehay, il est très compliqué d’en retracer une évolution correcte et complète par manque de preuves aujourd’hui connues. À ce jour, cette première forteresse n’a pas été identifiée ni localisée. Tout au plus, la toponymie actuelle et ancienne peut nous indiquer qu’il devait exister une « motte » plusieurs fois mentionnée dans les documents anciens14.
Le bâtiment originel semble avoir été construit au milieu du xvie siècle et il est en tout cas clairement décrit comme un « beau neuff chasteau » [sic] dans un document d’archive daté de 158015. Le château est alors composé d’un corps de logis accompagné de deux tours circulaires. C’est déjà à cette époque qu’est mise en œuvre la stylistique générale du bâtiment qui dominera les siècles à venir. Le mode constructif donnant au château de Jehay son esthétique si particulière se développe sur les façades extérieures, vers les douves. Composé d’un damier alternant des pierres brunes (les grès) et des pierres blanches (les calcaires), il possède plusieurs éléments caractéristiques hérités de la période médiévale. Le second style du château se présente, quant à lui, uniquement sur la façade intérieure. Caractéristique de l’ouverture au monde développée à la Renaissance, celle-ci est exclusivement réalisée en pierres calcaires de grandes dimensions, bien équarries et disposées en lignes horizontales. Cette façade, contemporaine du « damier », est dotée de grandes ouvertures et s’ouvre complètement vers l’extérieur en permettant un apport maximum de lumière dans le bâtiment16.
Rapidement, de nombreux ajouts sont faits à ce château originel qui voit sa superficie s’agrandir considérablement, atteignant son apogée dans la seconde moitié du xviiie siècle.
À la suite de grands travaux réalisés sous la direction d’Alphonse Balat, architecte au service du roi Léopold II, le château prend sa forme actuelle. Le XIXe siècle est ainsi marqué par la destruction de nombreuses annexes ainsi que par la création de la cage d’escalier d’honneur et de la galerie d’entrée.
Malgré l’évolution des goûts et des styles, il conservera cet aspect original qui en fait aujourd’hui un des plus beaux châteaux de Wallonie.
Les dépendances
Le bâtiment des dépendances tel que nous pouvons l’admirer aujourd’hui doit sa forme aux grands travaux effectués au XIXe siècle. C’est en effet sous l’impulsion d’Amand François Charles van den Steen de Jehay17 que leur aspect, vers la cour, est totalement modifié.
Stylistiquement, elle fait la part belle à la brique, utilisée comme matériau majoritaire agrémenté de chaînages et encadrement de calcaire18.
Autrefois utilisées comme étables, écuries, grange, etc., les dépendances abritent aujourd’hui la boutique/billetterie, les zones d’expositions ainsi que les bureaux du personnel.
Le bâtiment des dépendances a été restauré par la Province de Liège en 2006.
Le porche
Aujourd’hui détachée des autres bâtiments composant les dépendances, la tour-porche a conservé, en partie, son état du XVIIe siècle.
Elle est marquée par une toiture en bulbe surmontée d’un soleil dardant ses rayons et d’une girouette prévenant de l’arrivée du vent par la mention « Le voilà ». Elle montre encore, sur sa façade extérieure, les vestiges des glissières servant à manipuler le pont-levis19.
Les jardins et le potager
Le domaine s’étend sur 22 hectares, dont 7 environ sont actuellement accessibles aux visiteurs, répartis entre les jardins d’agrément, le jardin potager, les zones boisées et les prairies.
Les plus anciennes illustrations connues de ce parc sont des œuvres du XVIIIe siècle réalisées par Remacle Leloup, un artiste liégeois célèbre pour ses dessins et gravures de monuments et sites de la région liégeoise. De cette époque subsistent quelques charmilles et drèves de châtaigniers. Les jardins furent entièrement redessinés par le dernier résident du château, le comte Guy van den Steen de Jehay, au milieu du XXe siècle20.
Le jardin potager, dont l’emplacement actuel remonte au XIXe siècle, s’étend sur une superficie d’un hectare. Son enceinte a pour but de protéger les cultures des nuisibles, des pillards et du vent. Les murs réfléchissent les rayons du soleil et permettent ainsi de conserver une température plus clémente qu’alentour21. Le jardin potager a été réhabilité il y a quelques années par la Province de liège. On y trouve un verger de variétés anciennes, des petits fruits, des plantes médicinales, de nombreux légumes et fleurs comestibles. La production est utilisée principalement par la Conserverie Solidaire de la Province de Liège [archive] à des fins de formation ou d’animation.
La collection d’œuvres d’art
La glacière
Projet
Ce centre comporte trois parties distinctes : une exposition permanente, un lieu destiné à accueillir des activités didactiques et/ou artisanales pour tous les publics et prochainement, un espace dédié à des expositions temporaires. -L’exposition permanente est disposée sous forme d’un parcours chronologique. Elle présente l’évolution de l’homme dans son milieu, depuis la préhistoire jusqu’à nos jours, en prenant comme exemple illustratif la terre de Beaufort. Pour chaque époque, les mêmes grands thèmes sont abordés (ressources, habitat, techniques, organisation sociale,…) et illustrés de pièces archéologiques et de reconstitutions.
L’espace extérieur a été mis à profit pour créer un jardin historique. Y sont cultivées des plantes illustrant les espèces présentes à chaque époque dans nos régions, les conséquences de la sélection de celles-ci par l’homme et l’arrivée de plantes exotiques à divers moments de notre histoire. De l’espace d’accueil partent des activités praticables en extérieur comme des balades en milieu naturel et des visites guidées à thèmes mais ce lieu accueille également des animations et ateliers pédagogiques divers (stages, cours, conférences,…). Durant les horaires d’ouverture du musée, cet espace accueille également une cafétéria.
Dans l’espace dédié aux événements temporaires, groupes scolaires et visiteurs individuels pourront découvrir les thèmes proposés par des expositions ponctuelles.
Compte tenu des enjeux environnementaux actuels, les travaux d’aménagement des bâtiments ont été réalisés – dans la mesure où cela était possible – en écoconstruction. Les lieux sont gérés au quotidien dans une optique de développement durable (matériaux recyclés, sensibilisation au tri des déchets, produits du commerce équitable pour la cafétéria, etc.).
Informations pratiques
- L’entrée de l’Ecomusée ainsi que la plupart des activités programmées sont gratuites.
- Des boissons chaudes et froides sont en vente sur place et une salle intérieure (30 places) peut vous accueillir pour vos pique-niques. En saison, il est également possible de s’installer dans le jardin.
- Nous ne disposons pas de lecteur Bancontact, les activités payantes seront donc réglées à l’avance par virement (nous contacter) ou en liquide sur place le jour même.
Horaires
D’avril à octobre : tous les dimanches de 14.00 à 18.00 En juillet et en août : du mardi au dimanche de 14.00 à 18.00 Toute l’année (même pour les individuels) sur simple demande au 085/21.13.78
Contact
Coordinatrice : Virginie Karikese Hougardy
avenue de Beaufort, 65 4500 Huy (Ben-Ahin) +32-(0)85-21.13.78
adresse courriel :info.ecomusee@Skynet.be
La ferme castrale de Hermalle-sous-Huy, située en Belgique dans le village de Hermalle-sous-Huy ([ʔɛʁmalsuɥi]), section de la commune d’Engis, dans la vallée de la Meuse en province de Liège, est l’ancienne ferme du château de Hermalle dont l’origine remonte au xiie siècle.
Naissance et évolution des bâtiments
Au xviie siècle, le comte du Saint-Empire romain Conrard d’Ursel, propriétaire du château de Hermalle, fait rénover et agrandir son bien.
Il le dote notamment d’une tour-porche d’entrée, avec un portail cintré que surmonte une bretèche en tuffeau ornée d’un cartouche daté 1642 ; on y accède en passant sur un pont à trois arches surplombant les douves, puis en franchissant un pont-levis.
L’entrée débouche sur un vaste espace clôturé d’un mur d’enceinte marqué de tours cornières à trois niveaux.
À l’intérieur de cette enceinte, côté est, le comte fait édifier un corps de bâtiment comprenant une habitation pour le fermier et son personnel ainsi que des locaux à vocation d’étables, porcheries, etc., surmontés d’un vaste fenil.
Toujours dans l’enceinte, à l’angle sud-est, une porte charretière cintrée s’ouvre sur une vaste grange « en large ». Dans son prolongement sud, deux écuries sont bâties, avec voutes sur croisées d’ogives et doubleaux retombant sur des piliers monolithes carrés à chapiteaux creusés en cavet.
Au xviiie siècle, par la construction d’une aile supplémentaire qui sépare la basse-cour de l’avant-cour du château, les bâtiments agricoles deviennent une « ferme en carré » — structure traditionnelle des fermes de Hesbaye et du Condroz —.
Au milieu du xixe siècle, vers 1856, la ferme, malgré son importante superficie, se révèle trop petite et nécessite un agrandissement qu’entreprend son nouveau propriétaire, le baron Charles Marie Louis de Potesta d’Engismont, un espace est récupéré dans la grange par la construction d’un étage pour constituer au rez-de-chaussée une étable supplémentaire.
D’autre part, l’aile est est doublée en largeur, au-delà du mur d’enceinte, sur toute sa longueur, sauf à l’emplacement d’une petite parcelle cadastrée cimetière où se trouve le tombeau de Charles Eugène Joseph de Warzée d’Hermalle et où l’on édifie plus tard une grotte de Lourdes. La façade de l’agrandissement met particulièrement ce tombeau en valeur ; dans les années 1960, elle est amputée de presque un tiers de sa hauteur1.
La ferme est définitivement isolée de l’avant-cour du château par la construction d’une demi-tourelle et d’un muret au bout de l’aile Ouest.
Caractéristiques architecturales
Les murs extérieurs sont en briques sur un soubassement biseauté de moellons de grès et calcaire.
Les encadrements des baies, en pierre de taille, diffèrent selon les époques de construction ; en outre, certains linteaux de porte ont été modifiés au xixe siècle par souci d’esthétisme.
La toiture en ardoise, à croupe et bâtières est plantée, sur les versants du côté cour, de lucarnes à pennes.
Les façades visibles depuis la voie publique sont toutes différentes :
- au nord, rue Gerée, la façade présente des éléments du xviie siècle — notamment la feuillure du tablier du pont-levis, le portail aux montants harpés à bossages et la bretèche — du xviiie siècle et du xixe siècle pour les baies ;
- à l’est, ruelle de l’église Saint-Martin, elle relève, à la suite de l’agrandissement du bâtiment, de l’architecture industrielle ;
- au sud, chaussée Freddy Terwagne, elle est partiellement dissimulée par un mur de clôture élevé au xixe siècle. Son unique porte par où rentre le public, est faite d’une récupération au cintre posé sur harpes avec Clef d’arc centrale datée 1641 et sculptée aux armes du comte d’Ursel.
La façade extérieure du xviiie siècle de l’aile Ouest, donnant sur l’avant-cour du château (privé) n’est pas accessible ; elle a été masquée au xixe siècle par l’édification d’un mur en trompe-l’œil.
Nouvelle affectation
Dans le dernier quart du xxe siècle, à la suite de l’arrêt de l’activité agricole, la ferme est laissée à l’abandon et finalement vendue par ses propriétaires de l’époque, la famille de Potesta qui a peu à peu démembré le domaine seigneurial.
Achetée fin 1990 par une coopérative de particuliers, elle connait le début d’une rénovation non encore achevée.
En septembre 1991, la grange qui possède l’une des plus belles charpentes de la province, est ouverte pour la première fois au public lors des Journées du Patrimoine. Le lieu ainsi que l’exposition qui y est présentée, « Patrimoine culinaire ancien dans les collections privées », reçoivent un tel accueil du public que cela va influencer sur le devenir du bâtiment. Ainsi une association sans but lucratif est créée deux ans plus tard et y développe au fil des ans, tout en aidant à la restauration architecturale, un projet culturel et touristique.
Dans la Ferme castrale se trouvent aujourd’hui les bibliothèque et musée de la Gourmandise, le musée Postes restantes, le syndicat d’initiative local et une bouquinerie. L’ancien corps de logis constitue une habitation privée et la vieille fumière est devenue un petit jardin d’agrément.
Patrimoine naturel
La Ferme castrale est située en zone d’intérêt paysager.
Deux arbres sont répertoriés par la région wallonne sur le site :
- un séquoia géant (Sequoiadendron giganteum), dans la drève de la ferme (anciennes douves comblées) qui s’étend le long du mur de l’ancien cimetière de Hermalle ;
- un érable sycomore (Acer pseudoplatanus), dit « arbre du pendu-noyé », au bord des douves, entre la ferme et le château.
Classement comme monument historique
Le classement du bâtiment par le Gouvernement wallon a été refusé en 2006 mais une nouvelle demande a été faite au début de l’été 2008 accompagnée d’une pétition de soutien ouverte le 31 juillet 2008.
La pétition a réuni 1 118 signatures, dont 146 par internet émanant de la région wallonne mais aussi de la région de Bruxelles-Capitale, de la région flamande, de France, d’Allemagne, du Canada, des Pays-Bas, des États-Unis. D’autres signataires se sont rendus sur place car la presse avait relayé l’information.
Le 7 octobre 2008, le conseil communal d’Engis a voté à l’unanimité la demande de classement à la région wallonne et la demande d’inscription du bâtiment sur la liste de sauvegarde.
La Ferme a été inscrite le 27 avril 2009 sur la liste de sauvegarde de la région wallonne. Le ministre Benoît Lutgen a confirmé au conseil communal d’Engis, le 6 octobre 2010, le classement comme monument intervenu en avril 2009, mais en s’appuyant sur une formulation erronée de l’administration du patrimoine2. La Ferme n’est donc toujours pas classée au 20 octobre 2010.
Une enquête publique est annoncée le 23 février 2012 par publication légale dans les journaux ; traditionnellement d’une durée de 15 jours, elle doit se clore le 5 mars suivant3.
Le Fort de Huy est une forteresse, construite en 1818, accrochée au bord de la Meuse et qui domine la ville de Huy, dans la province de Liège en Belgique. ll se trouve à l’emplacement de l’ancien Tchestia, une des « quatre merveilles » de la ville de Huy.
Origines : le comté de Huy
C’est dans un acte de vente de 890 qu’apparaît la première mention incontestée d’un château qui, en 943, est reconnu comme le centre d’un vaste comté. L’existence de ce comté de Huy est assez brève puisque, en 985, l’impératrice Théophano, au nom de son fils, le jeune Otton III, fait donation à Notger du comté de Huy, que venait de lui céder le comte Ansfrid. À partir de ce moment, l’histoire de Huy se fond dans celle de la principauté de Liège, dont elle devient une des bonnes villes.
Le siège de 1595
le 7 février 1595, les Hollandais assiégèrent par surprise, la ville et le château de Huy, en violation de la neutralité liégeoise. Le Prince-évêque parvint à libérer la ville avec l’aide des Espagnols – en échange d’un pouvoir de désignation du commandant de la place de Huy et d’un droit de passage des troupes au besoin1.
XIXe siècle
Conscient de l’importance stratégique d’une situation qui verrouillait la vallée de la Meuse, l’État hollandais décide, en 1815, d’y ériger une forteresse. La première pierre de la future citadelle est déposée par le lieutenant-colonel H. Camerlingh le 6 avril 1818. La construction, sur base des plans de Camerlingh et son contrôle par le capitaine ingénieur A. J. Anemaet, dure cinq ans2.
La forteresse construite par les Hollandais ne servit jamais. Elle fut une prison politique, en 1848, pour les républicains du « Risquons-tout ». En 1876, la citadelle est cédée à la ville de Huy, puis rachetée par l’État en 1880 qui la réintègre dans le système défensif de la Meuse en 19143. Le fort devient alors un camp de discipline interne pour les Allemands. Après la Première Guerre mondiale, le fort est utilisé pour héberger des prisonniers russes puis une école régimentaire pour le quatorzième de Ligne. À partir de 1932, le fort est utilisé pour des activités touristiques afin de visualiser le panorama de la ville.
Seconde Guerre mondiale
En 1939, des soldats allemands sont internés après avoir franchi la frontière belge. Le 10 mai 1940, ces soldats passent du régime d’internés à celui de prisonniers de guerre3. Le fort est attaqué par les Allemands peu de temps après afin de libérer les prisonniers. Cependant, ces derniers ont déjà été transférés ailleurs. Dès lors, le fort est utilisé par les Allemands comme centre d’internement pour des prisonniers politiques et des otages principalement. Il est sous l’administration de la Wehrmacht et dirigé par le commandant Frimberger4. Plus de 6 500 patriotes dont Guillaume Vermeylen y sont internés. Les motifs des arrestations sont variables : résistance, banditisme, marché noir, réfractaires au travail obligatoire, otages, communistes, grève4… On retrouve également différentes nationalités chez les internés. À partir de juillet 1940, des prisonniers anglais, des grévistes français, des russes sont internés à Huy. Environ la moitié des internés sont des otages. Ils encourent le risque d’être exécutés. Mais finalement, aucun d’entre-eux n’est exécuté sur place mais emmenés ailleurs avant leur assassinat. À partir du 22 septembre 1941, le fort de Huy est également utilisé comme camp de transit avant la déportation vers des camps de concentration, principalement Vught et Neuengamme5. À la Libération, le fort est transformé en centre d’internement pour inciviques.
Un Musée de la Résistance et des Camps de Concentration y est installé depuis 1992.
XXe siècle
De 1957 à 2012, un téléphérique permettait le survol de la ville avec un passage au-dessus du fort. Un des câbles du téléphérique est sectionné par un hélicoptère Robinson 22 le 6 avril 20126,7. Il n’a pas été réparé.
XXIe siècle
Une demande de reconnaissance du fort comme patrimoine matériel de l’humanité8 introduite en 2007 a été rejetée.
Le Foyer culturel de Jupille-Wandre, c’est avant tout une équipe de professionnels au service du public, des associations et des artistes. Il propose et prend en charge des activités d’éducation permanente et de formation, des actions citoyennes, des spectacles divers pour petits et grands, des ateliers, des accueils en résidence, des actions de diffusion, de promotion, de communication, … Avec comme objectif majeur : La Culture par tous et pour tous !
Le Foyer culturel de Jupille-Wandre vous informe de ses activités par le biais de son trimestriel le « Jupi Canard » et de son web magasine le « Jupi Mag ». N’hésitez pas à vous inscrire à notre newsletter sur notre site internet ou à rejoindre notre page Facebook « Foyer Culturel Jupille Wandre » pour vous tenir au courant des prochains événements à ne pas rater !
Aujourd’hui, le Foyer culturel de Jupille-Wandre compte plus de cent associations membres avec lesquelles il collabore étroitement. Le Foyer dispose de plusieurs locaux tels que la salle de spectacle « Prévers », la salle d’exposition « Espace Culture », l’ancienne école des Acacias, deux locaux à Wandre ainsi que les bureaux administratifs. Certains sont mis à disposition des associations lors d’ateliers, expositions, manifestations, … .
Pour la petite histoire, le Foyer culturel de Jupille-Wandre a vu le jour en 1975 et est reconnu et subventionné par la Fédération Wallonie-Bruxelles, la Province de Liège et la Ville de Liège.
C’est un musée privé destiné a être vu par tous, afin que jamais on n’oublie les souffrances et les vies perdues pour notre liberté. Vous pourrez voir une cinquantaine de mannequins qui représentent l’occupation et la libération de la région « grand Verviers ». Sont visibles également nombreuses photos et documents. Le fondateur est en contact avec les vétérans du 314 TCG 50 sq (US Air force) qui ont complété généreusement le patrimoine déjà rassemblé. Une partie du musée leur est dédiée. Le musée abrite le CAM (centre archéologique) qui dernièrement a retrouvé le pilote d’un FW190 (H Hillebrant) abattu en 1944 et inhumé à Lommel en avril 2003. Les photos de la recherche sont visibles au musée. Les visites sont libres et c’est avec plaisir et passion que le conservateur vous racontera la petite histoire des divers objets présents.
Le musée d’Ansembourg est le musée d’art décoratif de la ville de Liège. Le musée est installé dans l’hôtel d’Ansembourg situé en Féronstrée dans le cœur historique de la ville. La collection de mobilier du musée est une des plus importantes collections d’art mobilier de style Liège-Aix.
Historique
Le musée trouve son origine dans la fondation de l’Institut archéologique liégeois (IAL) le 4 avril 1850. Les collections archéologiques et d’arts décoratifs sont abritées successivement dans le palais des Princes-Évêques, à la Bibliothèque de l’Université et à l’Émulation, avant d’être hébergées dans le premier musée de l’IAL inauguré le 12 octobre 1874 dans une des ailes du Palais des Princes-Évêques.
En 1901, la ville de Liège et l’IAL acquièrent le Palais Curtius afin d’y installer les collections archéologiques, par la suite augmentées des collections d’arts décoratifs, qui devient le Musée Curtius (ces collections font aujourd’hui partie du Grand Curtius).
Le 12 février 1903, la Ville achète l’hôtel d’Ansembourg qui, après restauration, abrite depuis le 10 juillet 1905 le musée consacré aux arts décoratifs du xviiie siècle.
Collections
Collections d’art
Outre les salles d’époque, le musée possède une importante collection de peintures, dessins et sculptures du xviie, xviiie et xixe siècle des artistes Gérard de Lairesse, Nicolaas Verkolje, Jean-Baptiste Coclers, Théodore-Edmond Plumier, Englebert Fisen, Louis-Michel van Loo, Léonard Defrance, Jean Delcour et Louis-Félix Rhénasteine.
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Théodore-Edmond Plumier, Portrait du prince Guillaume de Hesse (1720)
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Englebert Fisen, Portrait de l’artiste avec sa famille (1722)
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Léonard Defrance, Femmes buvant le café (1763)
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Jean Delcour, Vierge à l’enfant
Meubles liégeois
Le musée Ansembourg possède une vaste collection de salle de meubles, lambris et boiseries du xviiie siècle, la plupart en chêne et presque exclusivement de fabrication liégeoise. C’est probablement la plus large collection de meubles de style Liège-Aix dans le monde.
Autres collections
Le musée possède une belle collection de tapisseries flamandes, diverses horloges anciennes, une collection de porcelaine et objets en verre du xviiie et xixe siècle, des objets en argent de fabrication liégeoise, un grand nombre d’ustensiles en cuivre, en étain et en bois et quelques instruments musicaux et jouets anciens.
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Tapisserie du xviiie siècle
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Horloge de Hubert Sarton
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Porcelaine du xviiie siècle
Le Musée de l’Abeille est situé à l’arrière du Château Brunsrode à Tilff dans la commune d’Esneux (Province de Liège– Belgique).
Historique
La Confrérie du Grand Apier de Tilves, fondée en 1973, se veut l’ardent défenseur de l’abeille et de l’apiculture1. Le musée ouvre ses portes en 1974.
Situation
Le musée se trouve au centre de Tilff. Il occupe une dépendance du Château Brunsrode.
Description
Le musée est subdivisé en quatre sections :
- une section Exposition où sont rassemblés les objets anciens et modernes, locaux et internationaux utilisés en apiculture
- une section audio-visuelle où plusieurs montages illustrent l’activité des abeilles aux différentes périodes de leur vie
- une section vivante où deux ruches vitrées permettent d’observer le travail des abeilles
- une section scientifique où des collections d’insectes et de nids situent l’abeille domestique par rapport aux autres hyménoptères2
Un fichier de livres et de revues traitant de l’abeille et de l’apiculture sont mis à la disposition des visiteurs.
Visite
Le musée est ouvert tous les jours de 10 à 12 h et de 14 à 18 h en juillet et août et les samedis et dimanches de 14 à 18 h en avril, mai, juin et septembre.
« Grâce à ses vastes salles thématiques, ce musée vous plonge dans la nature spadoise. Chaque année est rythmée d’une exposition temporaire et d’une Chouette Enquête. La Chouette Enquête est un petit jeu de piste offrant aux familles la possibilité de découvrir le musée différemment. »
Musée de la lessive
Description
L’exposition remonte aux origines de la lessive (Antiquité) et retrace son évolution jusqu’à nos jours. Les avancées technologiques sont présentées grâce à une collection de documents, d’objets anciens, de machines en état de fonctionnement mais également en suivant l’histoire du savon jusqu’aux poudres à lessiver.
En plus de l’aspect technique proprement dit, la visite propose d’aborder l’aspect socioculturel qui y est lié (hygiène, conditions de vie et de travail, rareté des biens de consommation…).
Expositions temporaires
En plus de l’exposition permanente, le musée propose régulièrement une exposition temporaire sur un sujet, avec la lessive comme fil conducteur (Bulles de lessive dans la BD, La lessive dans l’imagerie populaire, L’enfant et la lessive…).
Organisation
L’équipe du musée est composée d’une vingtaine de membres bénévoles. Ceux-ci s’occupent de la collecte des documents et objets exposés mais également de l’animation des visites.
Notre musée propose un voyage dans le temps à la découverte de l’évolution du savon, des techniques de blanchissage du linge et de la vie des lavandières.
Le musée de la vie wallonne a été fondé en 1913. C’est l’un des plus riches musées d’ethnologie de la Région wallonne, il est situé dans le cadre de l’ancien couvent des mineurs de Liège. Si ses collections rassemblent tout ce qui a fait et fait encore la vie en Wallonie, il offre, à travers son parcours, un regard original et complet sur ce que sont la Wallonie et ses habitants, du xixe siècle à aujourd’hui. Un théâtre de marionnettes y donne vie à Tchantchès, à Charlemagne, à Nanesse, à Roland et aux personnages du répertoire traditionnel liégeois.
Histoire du musée
Genèse du musée de la vie wallonne
L’idée de conserver les usages traditionnels de la Wallonie dans un musée remonte à la fin du xixe siècle. C’est l’exposition d’ethnographie congolaise, organisée au Conservatoire de Liège en 1891 qui fait prendre conscience à plusieurs érudits liégeois, parmi lesquels Eugène Monseur, de l’urgence de sauvegarder et d’exposer des savoir-faire et des objets menacés de disparition. Un premier projet aboutit lors de la création du musée du Vieux-Liège en 1894 mais, faute de soutiens matériel et populaire, il disparaît rapidement1.
Le souhait d’établir un musée wallon persiste dans l’esprit des militants wallons et la question est à l’ordre du jour du Congrès wallon de 1905. Bientôt, plusieurs sociétés partagent ce souhait et aident à son aboutissement. En 1909, la Société de langue et de littérature wallonnes exprime son désir de réunir tous les objets relatifs à la vie en Wallonie, en vue d’assurer l’exactitude des définitions données aux mots et de faciliter l’illustration des publications linguistiques.
En 1913, c’est finalement grâce, notamment, à cette Société de langue et de littérature wallonnes, à l’Institut archéologique liégeois et à la Société d’art et d’histoire du diocèse de Liège que les statuts du musée de la vie wallonne sont rédigés puis adoptés en mars 19132. La première équipe exécutiven 1 est constituée de Joseph-Maurice Remouchamps, premier directeur, Jean Haust, premier président, et Henri Simon, premier conservateur, et le projet est publié dans Un appel aux Wallons : pour un musée de la vie wallonne.
La ville de Liège prend en charge les frais techniques et matériels liés au fonctionnement du musée et offre une installation provisoire dans les locaux du palais Curtius.
Premières années : établissement des bases scientifiques (1913-1939)
La méthode scientifique du musée de la vie wallonne a fait sa réputation en Belgique et internationalement. C’est surtout parce qu’elle avait comme objectif premier d’être un centre d’étude et de recherche, où les nombreux documents et collections étaient mis à la disposition des chercheurs. Le souhait d’organiser une exposition temporaire n’apparut que plus tard, une fois la collection bien documentée3.
La constitution des premières collections
Dès les débuts, le musée se fixe comme objectif de « réunir et de conserver des objets, des reproductions d’objets, des livres et des documents présentant quelque intérêt au point de vue de l’ethnographie, du folklore, des mœurs, des arts et métiers ou du vocabulaire de la Wallonie4. » Des appels aux dons sont lancés et les objets reçus sont minutieusement référencés et entreposés dans les annexes du palais Curtius, en Féronstrée, à Liège. On s’y intéresse tout particulièrement aux dénominations wallonnes. Des questionnaires d’enquêtes sur les thèmes les plus divers sont envoyés à travers toute la Wallonie et permettent d’accumuler une documentation scientifique de première main.
Le musée peut s’appuyer sur le soutien des membres de la Société de langue et de littérature wallonnes, et plus précisément ceux qui travaillent à l’établissement d’un dictionnaire général de la langue wallonne. Il peut également compter sur l’aide des correspondants de cette même société, nombreux et issus de toute la Wallonie5.
La mise en place d’un système de référencement efficace
Étant donné l’étendue des thématiques envisagées, la première équipe doit faire face à un obstacle de taille : établir un système de classement performant et complet. Ce catalogue systématique est mis en place à partir du classement d’Eduard Hoffmann-Krayer (de), conservateur des archives suisses des traditions populaires6. Le classement est régulièrement adapté et actualisé en fonction des pièces acquises par le musée.
Parallèlement, chaque document est enregistré au sein des registres et renseigné par des fiches signalétiques à multiples entrées.
Le recours aux techniques les plus modernes et l’élaboration d’un service des enquêtes
Pour documenter au mieux les objets et les documents collectés, le musée décide de réaliser des enregistrements sonores, puis bientôt des réalisations photographiques et cinématographiques. Les premiers enregistrements datent de 1913-1914, tandis que les premiers films documentaires sont réalisés dès 1920. Ces documents constituent aujourd’hui des ressources particulièrement rares et précieuses.
Dès les années 1920, un service d’enquêtes ethnographiques est mis sur pied pour aller, avec le matériel photographique et cinématographique, saisir les usages en voie de disparition à travers toute la Wallonie. Les équipes (entre deux et six personnes) multiplient les voies d’accès à la matière : prise de notes, croquis, photographies et films, ce qui permet un maximum d’objectivité et d’exhaustivité.
Un musée ancré dans la société contemporaine
D’emblée, l’équipe souhaite diffuser le résultat de ses collectes via une revue les Enquêtes du musée de la vie wallonne, qui paraît régulièrement dès 1924. Les équipes techniques et scientifiques participent à des publications prestigieuses comme le Dictionnaire liégeois de Jean Haust. En 1930, trois salles publiques sont inaugurées dans le bâtiment de Féronstrée. Des visites sont proposées régulièrement dès 1934. Des projections des films d’enquêtes ou des causeries sont régulièrement proposées au public.
À une époque où les bâtiments historiques ne sont pas souvent classés, et puisqu’un des buts du musée est la collecte des témoignages du passé ou susceptibles de disparaître, le musée est souvent appelé à défendre des sites et des bâtiments menacés de destruction par les évolutions urbanistiques7, comme lors de la destruction du quartier de la Goffe à Liège ou pour la sauvegarde du moulin de Mauvinage à Silly.
C’est une démarche similaire qui pousse le Musée à installer un théâtre de marionnettes liégeoises en son sein. Ce genre, particulièrement vivace à Liège, était menacé de disparition. Le directeur du musée engage donc deux montreurs pour perpétuer le répertoire traditionnel et proposer des spectacles réguliers.
En 1930, le Musée est à la base des souscriptions publiques pour la réalisation des bas-reliefs de la fontaine de la Tradition, sur la place du Marché. D’autres projets plus ambitieux, comme la réalisation d’un beffroi à Liège, n’aboutissent pas.
En 1934, l’équipe du musée, en collaboration avec l’université de Liège, imagine même la création d’une école d’ethnographie visant à former de nouveaux collaborateurs scientifiques. Même si les programmes sont établis et les professeurs choisis (Jean Haust, Élisée Legros, Louis Remacle…), le projet avortera faute de budgets8.
Un musée qui s’émancipe et se tourne vers le public (1940-1970)
L’année 1939 apporte de multiples difficultés au musée. La mort de Joseph-Maurice Remouchamps, premier directeur du musée, et celle d’Henri Simon, premier conservateur, auraient pu ébranler les fondements. Mais une équipe plus jeune a déjà pris part active aux enquêtes et à l’inventaire des collections. C’est Édouard Remouchamps, fils du défunt directeur, qui reprend la direction. La mort de Jean Haust en 1946, elle non plus, ne met pas fin aux activités scientifiques. Ce sont ses assistants Louis Remacle, Maurice Piron et surtout Élisée Legros qui assurent le relais.
L’accroissement des collections et l’organisation des réserves
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le musée est conscient de vivre un moment historique et est attentif à en sauvegarder chaque élément. Des campagnes de collecte de documents contemporains sont lancées dès la libération afin de s’assurer la conservation des journaux clandestins, des objets de l’occupation ou de documents divers.
Les thèmes de recherche, autrefois surtout centrés sur le folklore et la vie rurale, s’étendent à la vie matérielle, familiale, sociale, intellectuelle, religieuse, artistique et politique.
Le manque de place se fait de plus en plus pressant et les recherches se multiplient. Des possibilités avaient déjà été envisagées avant-guerre du côté du Vertbois. C’est finalement vers l’ancien couvent des mineurs de Liège que la ville et le musée s’orientent. Les travaux d’aménagement prendront des années et l’ensemble des services ne pourra s’installer cour des Mineurs avant 1972.
Le musée acquiert les collections du musée de la Paille de Roclenge-sur-Geer qui, après avoir été exposées séparément, intègrent les collections.
Le maintien d’une haute qualité scientifique
Suivant l’exemple des fondateurs, l’équipe qui reprend les rênes du musée aux côtés d’Édouard Remouchamps souhaite conserver la réputation d’institution scientifique acquise rapidement par le musée. Une sorte de mécénat intellectuel se maintient avec l’investissement de Maurice Piron, Louis Remacle, Élisée Legros, Maurice Arnould, Jean Lejeune, Roger Pinon ou de Jean Servais.
Cette équipe multiplie les publications scientifiques dans les collections d’études, et les articles dans le Bulletin des enquêtes, qu’ils coordonnent.
Ils apportent également leur caution aux expositions et aux catalogues, ils accompagnent le travail quotidien du personnel engagé au musée.
Par ailleurs, ils associent le musée à l’élaboration de manifestations de renommée internationale, comme le Festival et congrès de la marionnette moderne et traditionnelle en 1958.
Un statut juridique plus clair
Dès 1958, un établissement d’utilité publique est fondé dans le but de rassembler une documentation aussi complète que possible sur la manière de vivre des Wallons et de la présenter. La constitution de cet établissement d’utilité publique, devenu fondation d’utilité publique dès 2002, garantit l’affectation du patrimoine accumulé à un but désintéressé : l’étude de cette documentation et sa présentation à un public, dans un souci pédagogique et culturel.
L’attention portée au visiteur
Dans le courant des années 1950, le visiteur devient l’objet des attentions de l’équipe. Un service éducatif voit le jour en 1955 pour encourager les fréquentations du musée. Dès ce moment, des visites thématiques et des nouvelles animations scolaires sont mises sur pied, des portefeuilles thématiques de documentation sont préparés. Des plaquettes didactiques sont produites pour les écoles : Les marionnettes liégeoises et Tchantchès (1965), Les terres cuites de Léopold Harzé (1966). Des séries d’images pour enfants sont éditées, des films sont réalisés pour les écoles : Une visite au musée de la vie wallonne, Vieux métiers au musée de la vie wallonne, Images de l’année folklorique.
En 1958, paraît le premier Guide du visiteur, réalisé par Élisée Legros et Joseph Dewez.
Une première exposition temporaire est proposée dans l’une des ailes de l’actuel musée. Elle présente les collections récemment acquises du musée de la Paille de Roclenge-sur-Geer. D’autres suivront avec Dessin et peintures des Van Marck en 1964 et Trois siècles de bois de Spa en 1967. Des catalogues thématiques sont rédigés (Cadrans solaires de Max Elskamp, Les terres cuites de Léopold Harzé)9.
Par ailleurs, les visiteurs ou les correspondants peuvent dorénavant prendre une part active dans la vie du musée, en s’engageant au sein de l’association nouvellement créée : Les amis du musée de la vie wallonne. Dans un premier temps, celle-ci vise surtout à fidéliser et à solidariser plusieurs volontaires autour du but initial des fondateurs du musée de la vie wallonne. Dès mars 1959, un trimestriel intitulé Chronique des amis du musée de la vie wallonne est distribué aux membres de l’association et leur présente l’évolution des activités scientifiques et didactiques, certaines pièces maîtresses des collections ou encore des informations administratives concernant la gestion administrative du musée.
La multiplication des expositions et des publications (1970-1990)
L’installation d’un nouveau parcours (1970-1972)
Le déménagement vers le couvent des mineurs de Liège est l’occasion d’une grande réflexion sur le parcours permanent. André Marchal, responsable du patrimoine au sein du ministère de la Culture, pousse le musée à s’adapter aux préceptes de la muséologie de l’époque. La présentation est fortement inspirée des idées de Georges Henri Rivière, en présentant notamment de nombreuses reconstitutions (ateliers, intérieurs anciens, etc.). Ce style fera école et inspirera des musées similaires à travers toute la Wallonie comme par exemple le musée archéologique d’Arlon, le musée de la céramique d’Andenne et le Préhistomuseum1.
Le premier étage est inauguré en 1970 et le second l’est en 1972. La salle capitulaire, au rez-de-chaussée, est dédié à la présentation d’expositions temporaires qui viennent compléter les très riches collections présentées dans les étages.
L’équipe de cette époque est extrêmement dynamique et son professionnalisme est reconnu. C’est pour cette raison qu’en 1973, le musée se voit confier par la Société Cockerill-Sambre la gestion du musée du Fer et du Charbon, future maison de la métallurgie et de l’industrie. Ce musée, constituée en ASBL (association sans but lucratif), est toujours installé dans une aile de l’ancienne usine d’Espérance-Longdoz. Il conserve des témoignages extrêmement précieux de l’histoire de l’industrie métallurgique wallonne. Cette gestion durera jusqu’en 1989, et même au-delà puisque la fondation d’utilité publique est toujours membre de l’ASBL actuelle.
Musée de la ville d’eaux
Historique
En 1894, appelé Musée communal de Spa, il partage ses locaux avec l’École des Beaux-Arts, à côté de l’ancienne poste, à l’angle de la rue Servais à Spa1.
Dès 1942, le Musée communal s’installe au Waux hall où il cohabite avec l’orphelinat de la ville.
Depuis 1965, il est situé dans la partie centrale de la Villa royale, cet espace muséal comprend plusieurs collections. L’exposition permanente compte quelque 300 objets dits Jolités de Spa ou en bois de Spa2.
Expositions temporaires
Depuis 1965, le musée a organisé régulièrement des expositions temporaires, vous pouvez découvrir la liste de ces expositions sur le site officiel du musée 3,4.
Modalités pratiques
Le musée est fermé en période hivernale5. Différents itinéraires permettent de rejoindre le musée, avec le bus de la ligne 388 ou par le train de la ligne 44 de la Société nationale des chemins de fer belges (SNCB).
Patrimoine immobilier classé de Spa
Le musée, situé dans l’ensemble formé par la villa royale et ses abords immédiats, fait partie du patrimoine immobilier classé de Spa, suivant un arrêté du 27 septembre 1972, sous le numéro d’inventaire 63072-CLT-0006-016.
Le 7 janvier 1994, certains éléments de la villa royale, sont aussi inventoriés (no 63072-CLT-0007-01)7 :
- les façades avant des trois bâtiments ;
- les façades donnant sur la cour des deux ailes latérales ;
- les galeries couvertes reliant les bâtiments entre eux ;
- les toitures des trois bâtiments ;
- le lampadaire en fonte de la cour rectangulaire.
Le périmètre définissant cet ensemble peut être visualisé sur Google Earth sous le code 63072-CLT-0006-01-GOOG-01-018. Une galerie de photos peut être consultée sur le Portail de la Wallonie9.
La Compagnie Royale des Francs Arquebusiers Visétois est née en 1579 de la volonté des visétois.
Les collections du musée de la Compagnie Royale des Francs Arquebusiers illustrent l’évolution de l’arme à feu depuis les arquebuses et les mousquets du 16e siècle jusqu’au fusil Comblain. Un imposant râtelier d’armes d’hast ne manquera pas d’attirer l’attention du visiteur. De nombreux objets retracent les activités et les traditions de la Compagnie fondée en 1579 pour défendre la ville. Une panoplie complète d’outils de sapeurs, des mannequins portant des uniformes caractéristiques de la gilde, des médailles commémoratives, des souvenirs de la Première Guerre Mondiale.
Description
Découvrez la prestigieuse histoire du Circuit de Spa-Francorchamps et les nombreux véhicules exposés
Blotti dans un écrin de verdure entre Stavelot, Malmedy et Spa, théâtre de tant d’exploits automobiles et motocyclistes, le circuit de Spa-Francorchamps est toujours considéré par de nombreux pilotes comme « le plus beau circuit du monde »
Dans les superbes caves voûtées de l’abbaye, le musée retrace la prestigieuse histoire du circuit. Des documents visuels inédits, des panneaux didactiques et une présentation sans cesse renouvelée de véhicules d’exception retracent la passion de la compétition, des pionniers à nos jours : Ferrari, March, Chevron, Porche, Cooper, …
La Formule 1, mais aussi les épopées des 24 heures motos et voitures, prennent ici une nouvelle dimension. Les « Demoiselles de Herstal » évoquent avec nostalgie les heures de gloire des industries liégeoises : FN, Gillet et Saroléa.
Une grande maquette et les consoles Playstation 4 rendent le circuit plus concret pour les amateurs.
Le musée en plein air du Sart Tilman est un musée de l’université de Liège. Fondé en 1977, il abrite une collection d’une centaine d’œuvres monumentales de plein air (sculptures et intégrations à l’architecture) sur les 700 hectares du domaine de l’université de Liège au Sart Tilman. Le musée en plein air du Sart Tilman est cogéré par l’université de Liège et la Communauté française de Belgique.
Histoire
L’origine du musée remonte au transfert de l’université de Liège en périphérie urbaine, sur la colline du Sart Tilman à la fin des années 1960. Les responsables académiques (emmenés par le recteur Marcel Dubuisson) et leurs architectes (Claude Strebelle, André Jacqmain, Pierre Humblet, Charles Vandenhove) confient dès les premières constructions à quelques artistes (Pierre Culot fut le premier en 1967) le soin d’établir des liens harmonieux entre les nouveaux bâtiments, l’environnement naturel et l’activité humaine qui s’y installe. L’implantation d’œuvres d’art dans le domaine de l’université s’inscrit dans une perspective plus générale : concilier l’expansion immobilière avec la préservation de la forêt et l’ouverture au public.
En 2017, à l’occasion du quarantième anniversaire du musée, l’oeuvre La mort de l’automobile de Fernand Flausch est dotée d’une fresque éphémère et un nouveau catalogue est édité1.
Collections
Centrées sur la sculpture et la peinture monumentales, les collections du musée en Plein Air du Sart Tilman illustrent, pour l’essentiel, la création contemporaine en Belgique francophone, représentée à la fois par des valeurs sûres (Eugène Dodeigne, George Grard, Pierre Caille, Serge Vandercam, Félix Roulin, Pierre Alechinsky, Léon Wuidar…). Le musée en Plein Air constitue aussi un terrain d’expérimentation pour des artistes plus jeunes, comme le montre la présence d’œuvres de Patrick Corillon, Gérald Dederen, Daniel Dutrieux, Jean-Pierre Husquinet, et Émile Desmedt. Avec les œuvres conservées au Centre hospitalier universitaire de Liège, la collection acquiert une dimension internationale : à la demande de l’architecte Charles Vandenhove, des créateurs comme Sol LeWitt, Niele Toroni, Claude Viallat, Jacques Charlier ou Daniel Buren sont intervenus dans les locaux de l’hôpital.
Artistes représentés dans la collection du musée en plein air
- Pierre Alechinsky
- Francis André
- Mady Andrien
- Élodie Antoine
- Olivier Bovy
- Daniel Buren
- Pierre Caille
- Jacques Charlier
- Georges Collignon
- Pierre Cordier
- Patrick Corillon
- Pierre Culot
- Michaël Dans
- Gérald Dederen
- Jo Delahaut
- Messieurs Delmotte
- Paul De Gobert
- Émile Desmedt
- Eugène Dodeigne
- Peter Downsbrough
- Daniel Dutrieux
- Ian Hamilton Finlay
- Fernand Flausch
- Florence Fréson
- Jean Glibert
- Paul Gonze
- George Grard
- Marie-Paule Haar
- Joseph Henrion
- Jean-Pierre Husquinet
- Idel Ianchelevici
- Nic Joosen
- Marin Kasimir
- Nicolas Kozakis
- Jean-Paul Laenen
- Charles Leplae
- Sol LeWitt
- Claire Mambourg
- Xavier Mary
- Jean-Pierre Ransonnet
- Lambert Rocour
- Félix Roulin
- Luis Salazar
- Michel Smolders
- Émile Souply
- Olivier Strebelle
- Tapta
- Niele Toroni
- Clémence Van Lunen
- Serge Vandercam
- Claude Viallat
- Antoine de Vinck
- Thomas Vinçotte
- Jean Willame
- André Willequet
- Rik Wouters
- Léon Wuidar
- Freddy Wybaux
Manifestations et événements
Le Musée en plein air organise régulièrement des manifestations et événements liés à l’art contemporain, à la sculpture et à l’intégration des œuvres d’art dans l’espace public.
- Prix de la jeune sculpture de la Communauté française de Belgique, en 1991, 1994, 1997, 2002, 2005, 2008, 2011, 2014, 2017.
- Prix Triennal Ianchelevici, en 1997, 2000, 2007, 2010, 2014.
- Cycle « Artistes à l’hôpital » : Djos Janssens (2012), Jeanne Susplugas (2014), Patrick Corillon (2015), Sophie Langohr (2016)
Le musée Grétry est un musée de Liège consacré au compositeur André Ernest Modeste Grétry.
Situation
Ce musée, situé au no 34 de la rue des Récollets (en Outremeuse), est inauguré solennellement en présence du roi Albert Ier et de la reine Élisabeth le 13 juillet 1913. Il est constitué d’un petit immeuble de style liégeois Louis XV agrémenté d’une annexe de même style. Cette demeure est la maison natale du compositeur André Ernest Modeste Grétry dont la statue trône en face de l’Opéra royal de Wallonie. L’immeuble fut la propriété d’une famille liégeoise, les Dubois-Desoer, jusqu’en 1859. À cette date, la famille décida d’en faire don à la ville de Liège.
La maison est alors restaurée afin de la restituer telle qu’elle existait en 1824 et effacer ainsi les transformations dues aux locataires successifs. L’immeuble abrite la collection Grétry rassemblée par Jean-Théodore Radoux, directeur du conservatoire royal de Liège.
Collections
Les multiples événements qui constituent la vie de Grétry sont évoqués à travers les collections du musée. Celles-ci sont réparties dans les différentes pièces de la maison qui ont gardé, chacune, leur vocation originelle. Partout, une iconographie présente Grétry à tous les âges et sous tous les aspects (cent vingt-cinq effigies dont quelques-unes rarissimes se répartissant en peintures, dessins, bustes, statuettes, médaillons, miniatures…). Plusieurs instruments de musique d’époque sont également présentés (piano-forte, piano « muet » de travail, violons, serpent, pochette « liégeoise »…). Le deuxième étage renferme une riche bibliothèque : partitions et livres de Grétry, musicien et penseur. Dans les vitrines alentour, des lettres autographes voisinent avec des ouvrages critiques ou biographiques relatifs à Grétry. Des expositions, concerts et conférences y sont régulièrement organisés.
Rénovation
De 2011 au 9 mars 2013, le musée est fermé au public en vue de profondes rénovations (toit, annexe, plancher, châssis, électricité et rénovation des collections dont le piano de Gretry)
Le Musée présente une trentaine de voitures anciennes toutes marques. Un stand réservé aux voitures Impéria et Vanguard prend une place importante avec 12 véhicules construits à Nessonvaux. La plus ancienne voiture Impéria exposée date de 1927 et possède le fameux moteur sans soupape (moteur qui a fait la renommée de la marque). Une Vanguard de 1951 est le témoin de cette période importante pour Nessonvaux. Plusieurs motos Adler sont exposées ainsi qu’une douzaine de motos toutes marques confondues. Lors de la balade de Fraipont (n°5), possibilité de faire une extension pour visiter ce Musée.
Bus 31 arrêt Pont de Fraipont.
A proximité de la gare SNCB de Fraipont (ligne Liège-Verviers).
Poussettes accetptées
ouvert du lundi au vendredi toute l’année de 14h à 17h
- Langues de visite :
- Français
- Réception de groupes :
- Groupes acceptés
- Visites pour groupes :
- Visites groupes
- Visites guidées pour groupes sur demande
- Équipements/Services :
- Parking
- Cafétéria / Restaurant
- Accès PMR :
- PMR (Autodéclaré)
Découvrez Visé et la Basse-Meuse au travers de tous ses patrimoines : archéologie, architecture, histoire, vie quotidienne, guerres et célébrités.
Il s’agit d’un ancien couvent de style Renaissance mosane reconstruit après 1918.
Différentes thématiques sont abordées :
- Archéologie : préhistoire, époques gallo-romaine et mérovingienne, époque moderne
- Histoire : ville médiévale, châteaux, architecture, dynastie, guerres du 20e siècle, objets militaires
- Folklore : gildes de Visé, anciens métiers, oies, les artistes locaux
Des projections audio-visuelles sont disponibles sur Visé sur demande, ainsi qu’un circuit en car accompagné d’une vidéo sur le 17e siècle, la Première Guerre Mondiale, le patrimoine rural et les découvertes archéologiques.
Possibilité d’effectuer un parcours mémoriel 14-18 en ville et au musée
Durée : 1h30
Ouvert du mercredi au vendredi de 14h à 16h
Portes ouvertes chaque premier dimanche des mois de février à décembre (14h à 17h)
Les expositions présentées à la Chapelle des Sépulcrines sont accessibles de 14h à 17h
Durée : 30 à 90 min
- Langues de visite :
- Français
- Néerlandais
- Réception de groupes :
- Groupes acceptés
- Nombre de personnes minimum 10
- Nombre de personnes maximum 30
- Visites pour groupes :
- Visites groupes
- Visites guidées pour groupes sur demande
- Équipements/Services :
- Parking
Tchantchès, parfois écrit Tchantchèt, est un personnage issu du folklore liégeois représenté par une marionnette.
Origine folklorique de la marionnette liégeoise
Au début du xixe siècle, on attribua souvent de manière erronée l’origine de la marionnette liégeoise à un Sicilien (en réalité Toscan) nommé Conti qui établit en Outremeuse un théâtre de marionnettes de type sicilien2 ou marionnettes à tringle unique en 1854. Cette fausse paternité vit le jour après la guerre 40 donnant vérité à un roman de Dieudonné Salme (wa) : « Li Houlot » car nul ne sait réellement d’où proviennent ces marionnettes. Ce qui est certain c’est que d’après d’autres écrits on retrouve des traces des marionnettes liégeoises avant l’arrivée de ce fameux Conti. Certains journalistes, ayant enquêté sur le sujet tels qu’Alexis Deitz ou Auguste Hock, parlent d’un premier théâtre sédentaire avec ce type de marionnettes en 1826 dans le quartier d’Outremeuse.
Dans ces théâtres, on jouait tous les écrits populaires du xixe siècle. En particulier les romans de chevalerie de la « collection Bleue » des éditions Larousse, mettant le plus souvent en prose, les chansons de geste du Moyen Âge liées au preu Charlemagne. Dans les entre-scènes intervenait un personnage que l’on avait nommé Tchantchès. Le public liégeois, surtout dans les milieux ouvriers, réclama à corps et à cris tant et si bien que de l’entre-scène il entra dans les scènes et devint contemporain de Charlemagne. Et comme à l’époque certains romantiques voulaient absolument faire naître Charlemagne en région liégeoise, Tchantchès n’eut vraiment pas à se déplacer beaucoup pour rencontrer le grand personnage.
Origine du nom
D’après Maurice Piron entre autres, linguistiquement, Tchantchès viendrait de « petit Jean » en flamand (Jantches) prononcé à la wallonne (D’jan tchès).
De nombreuses orthographes de son nom (Chanchet, Tchantchet, Jantches, Jeanches…) se retrouvent, notamment dans des registres de mines ou dans des journaux populaires d’époque ; et pour cause, le wallon s’écrivait comme il se prononçait, sans aucune orthographe, jusque dans les années 1950.
Ce n’est qu’avec Jean Haust qui fixe l’orthographe wallonne que Tchantchès s’écrira avec « ès » final, orthographe apposée sur le monument de Joseph Zommers érigé en 1937 en Outremeuse, au détriment du « èt » plus populaire.
C’est à cette même époque que les politiciens liégeois s’occupant de la culture dans la fin des années 1950 décideront très officiellement que la signification de Tchantchès viendrait d’une altération enfantine de « François » en bon wallon, bien que dans la littérature liégeoise François se traduise par Françwès.
Le personnage
Le personnage ainsi appelé est une figure folklorique et emblématique de Liège; en particulier du quartier d’Outremeuse3. C’est à l’origine une marionnette à tringle représentant le public venant au théâtre de marionnette. Dans les années 1920, à la suite de la disparition des théâtres « bourgeois » (destinés aux classes sociales les plus riches qui ferment leurs portes, car leurs clients ont de nouvelles activités), il ne reste plus que les théâtres ouvriers. Le costume de Tchantchès se fixe : le pantalon à carreau noir et blanc, le sarrau bleu, le foulard rouge à pois blancs, la casquette noire. C’est le costume typique des ouvriers de la fin du xixe début xxe siècle dans le nord de l’Europe.
Tchantchès arbore également le nez rouge d’amateur de peket, le genièvre.
Réellement les premières traces de l’apparition de ce personnage remontent vers 1860 dans le théâtre de Léopold Leloup dans la rue Roture. Dans ce théâtre venaient de nombreux étudiants en médecine… C’est afin de les contenter que ce petit personnage intermède de second rang occupera finalement le devant de la scène.
Question caractère, il incarne l’esprit frondeur des Liégeois qui, à l’époque de sa création (milieu du xixe siècle), venaient de bouter les Hollandais dehors peu après qu’ils eurent fait de même avec les princes-évêques : il n’est pas impressionné par les titres et les couronnes, il est courageux et déterminé, assoiffé de liberté mais aussi sensible à la gloriole. À cet archétype du bonhomme liégeois il fallait associer une bonne femme liégeoise, ce fut fait avec Nanesse, la femme de Tchantchès. À la maison c’est elle qui porte la culotte, son révolutionnaire de mari n’a qu’à bien se tenir car sa poêle à frire ne sert pas qu’à faire des bouquettes. Ne serait-ce pas une manière de souligner avec ironie le décret d’Albert de Cuyck qui marquerait le début des libertés individuelles à Liège : « bonhomme en sa maison est le roi ».
Tchantchès en bande dessinée
Le personnage de Tchantchès a fait l’objet de deux adaptations en bande dessinée.
La première fois en juillet 1940 par Al Peclers, sous la forme d’un strip quotidien dans les pages du journal La légia. Tchantchès y vivra 3 histoires (Les aventures de Tchantchès, Tchantchès au Far-West et Tchantchès et les conspirateurs) qui seront peu après éditées en album, par les éditions Gordinne.
Pour la seconde adaptation datant de 1988, les éditions Khani ont publié un premier album Tchantchès, contenant plusieurs courtes histoires, dessinées par François Walthéry. Un second album : Tchantchès gamin des rues, a été publié en 1995 par les éditions Noir Dessin Production.
Albums
- Tchantchès, ses 3 premières aventures, Noir Dessin Production, 2007
Scénario et dessin : Al Peclers - Tchantchès, Khani Éditions, 1988
Scénario : Michel Dusart, Jean Jour – Dessin : Francis, Laudec, François Walthéry – Couleurs : Vittorio Leonardo - Tchantchès, gamin des rues, Noir Dessin Production, 1995
Scénario : Michel Dusart, Jean Jour – Dessin : Didier Casten, François Walthéry
Représentations
- Petit Avion situé sur la place Saint-Lambert du centre-ville de Liège4
- Le monument Tchantchès situé rue Pont-Saint-Nicolas, au croisement des rues Puits-en-Sock et Surlet dans le quartier d’Outremeuse à Liège.
Honneurs
Musée d’art de l’Université de Liège, le Musée Wittert conserve plus de 60 000 œuvres de natures diverses (estampes, dessins, peintures, sculptures, photographies, numismatique, objets africains…). Implanté dans l’une des plus anciennes ailes de l’Université, place du 20-Août à Liège, il a, en 2018, changé de nom (le musée se dénommait jusque là Galerie Wittert) et a fait l’objet de réaménagements1. Une nouvelle signalétique a été installée et les espaces d’exposition ont été totalement réaménagés de manière à pouvoir présenter en alternance l’exposition semi-permanente « Merveilles et curiosités des collections d’art de l’Université de Liège » et des expositions temporaires.
L’histoire des collections
Si la constitution de la collection remonte à la fondation de l’Université de Liège en 1817 par le roi Guillaume 1er des Pays-Bas, l’apport majeur intervient en 1903 lorsque le baron Adrien Wittert lègue à l’État belge pour l’Université de Liège l’entièreté de sa collection (20 000 volumes, dont 117 manuscrits, de nombreux incunables et éditions anciennes ou rares, 25 000 dessins et estampes, 117 matrices, une cinquantaine de tableaux anciens et près de 150 objets d’art et de curiosité).
Depuis lors, les collections d’art de l’Université n’ont cessé de s’enrichir à la faveur de diverses donations et acquisitions dont nous épinglerons ici les plus importantes :
- 1929 : donation des héritiers du professeur Charles Firket (objets africains et quelques pièces d’origine océanienne)
- 1930 : donation des époux Ruhl-Hauzeur (photographies et numismatique)
- 1955 : donation du professeur André de Rassenfosse (environ 10 000 ex-libris collectionnés par l’épouse de l’artiste liégeois Armand Rassenfosse)
- 1977 : legs de la veuve de Fernand Pisart (tableaux d’Auguste Donnay, de James Ensor et de Léon Spilliaert)
- 1985 : donation d’Idel Ianchelevici (environ 6 000 dessins…)
À ces exemples s’ajoutent les nombreuses autres donations, d’importance variable, qui aujourd’hui encore contribuent à l’enrichissement du patrimoine universitaire, en ouvrant le champ des productions artistiques.
Des collections riches et variées
Les estampes et dessins constituent indéniablement les « noyaux durs » du fonds. La collection permet d’illustrer de manière très complète l’histoire de l’image imprimée en Europe, les écoles belge et liégeoise pouvant être représentées de manière quasi exhaustive. La période couverte va du xve au xxe siècle (Albrecht Altdorfer, Andrea Mantegna, Jérôme Cock, Lucas de Leyde, Martin Schongauer, Jacques Callot, Fransisco Goya, Pierre-Joseph Redouté, Félicien Rops, Ernest Marneff, Fernand Khnopff, François Maréchal, James Ensor, Pierre Alechinsky, Maurice Pasternak, Patrick Corillon, Sandro Bracchitta…). Parmi les pièces majeures, on épinglera, entre autres : l’Apocalypse d’Albrecht Dürer, la quasi-totalité de l’œuvre gravé de Rembrandt, les Grands Paysages de Pieter Bruegel, la série des Carceri d’Invenzione de Giovanni Battista Piranesi…
Types d’œuvres présentes dans les collections
Galerie
-
Anonyme flamand, Diptyque satirique, huile sur bois, 1520-1530, Université de Liège – Musée Wittert, inv. 12013.
-
Albrecht Dürer, La Mélancolie (Melancolia I), burin, 1514, Université de Liège – Musée Wittert, inv.
L’Opéra royal de Wallonie, ou l’Opéra royala, est une maison d’opéra située place de l’Opéra, en plein centre de Liège en Belgique. Elle est, avec La Monnaie et le Vlaamse Opera, l’une des trois grandes maisons d’opéra du royaume. Depuis l’origine, l’institution occupe le Théâtre royal à Liège, bâtiment prêté par la ville (inauguré le 4 novembre 1820).
Sa situation géographique, au cœur de l’Euregio, au carrefour entre l’Allemagne, les Pays-Bas, le Grand-Duché de Luxembourg et la France, attire un large public tant belge qu’international.
Le terme Opéra national de Wallonie peut aussi désigner l’institution qui est domiciliée dans le bâtiment en questionb.
Histoire
En 1816, le roi Guillaume d’Orange cède gracieusement à la ville de Liège le terrain et les matériaux de l’ancien couvent des dominicains, à condition d’y élever une salle de théâtre.
La première pierre est posée le 1er juillet 1818 par Mademoiselle Mars1. Construit selon le plan de l’architecte Auguste Dukers, le théâtre de style néoclassique est de forme parallélépipédique massive. Sa façade principale est décorée d’une colonnade de marbrec, limitée par une balustrade et surmontant les arcades du rez-de-chaussée.
Le théâtre royal de Liège est inauguré le 4 novembre 1820.
La ville en devient propriétaire en 1854. La statue située devant le bâtiment représente le compositeur liégeois André Grétry et est l’œuvre du sculpteur Guillaume Geefs. Le cœur du musicien a été déposé dans le socle de la statue en 1842. En 1861, l’architecte Julien-Étienne Rémont transforme profondément la salle et le bâtiment qui est allongé de plusieurs mètres à l’arrière et sur les côtés. La nouvelle salle, de style Second Empire, peut alors accueillir plus de 1 500 spectateurs.
La Première Guerre mondiale sera une période difficile : dès août 1914, le bâtiment est réquisitionné par l’armée allemande pour servir d’écurie et de dortoir, et il faudra attendre octobre 1919 pour sa réouverture. L’Exposition internationale de Liège, en 1930, est l’occasion de l’installation définitive d’un vaste fronton, sculpté en façade par Oscar Berchmans – décor de figures allégoriques. La même année, la ville procède au dérochage des façades qui perdent leur enduit blanc. L’édifice sera épargné lors de la Seconde Guerre mondiale.
C’est en 1967 que la troupe de l’Opéra royal de Wallonie est créée, sur la base de l’ancienne troupe lyrique du théâtre royal de Liège et de celle de Verviers. Il est constitué en association sans but lucratif regroupant, au début, les villes de Liège et de Verviers. Le Ministère de l’Éducation nationale et de la Culture française de l’époque est impliqué financièrement peu de temps après. Lors de la communautarisation, l’Opéra royal de Wallonie passe dans le giron de la Communauté française de Belgique qui compense, dès 1990, l’impécuniosité de la ville, et en est, depuis, le principal bailleur de fonds. Quelques années plus tard[Quand ?], la Ville, la Région wallonne et la Province de Liège reprennent part progressivement à son financement.
Le bâtiment est classé comme monument par la Wallonie par arrêté du 18 mars 1999.
Rénovation
L’édifice subit une importante rénovation de mars 2009 à septembre 2012, tant extérieure qu’intérieure. Les parties historiques ont été restaurées à l’identique (grand foyer, escaliers d’honneur et salle). Sa salle de spectacle (capacité 1 041 places), à l’italienne et sa machinerie de scène en font un des théâtres les plus modernes au monded.
Le bâtiment se voit aussi agrandi. Une structure ultramoderne a été installée en hauteur dans le but d’augmenter la hauteur de la cage de scène, et est dotée d’une salle dite polyvalente (salle Raymond Rossius) pouvant accueillir tant des spectacles de plus petite forme, que des répétitions ou encore des colloques, des conférences, des stages…
Dès novembre 2009 et jusqu’à la fin des travaux, les représentations se donnèrent au « Palais Opéra » : un chapiteau dressé de manière provisoire sur l’espace Bavière2.
L’Opéra royal de Wallonie rénové est inauguré le 19 septembre 2012, avec une représentation de l’opéra Stradella (1841) de César Franck, monté ici pour la première fois, dans une mise en scène de Jaco Van Dormael, en présence du couple héritier de Belgique, Philippe et Mathilde3.
Structure
Gestion[modifier | modifier le code]
En 2006, la subvention de la Communauté française à l’Opéra est de 12 672 000 eurose, dont près des deux tiers passent en salaires, puisqu’il emploie plus de trois cents personnesf.
La capacité de la salle est de 1 044 places.
La troupe de l’Opéra royal de Wallonie a eu pour directeurs successifs :
- 1967-1992 : Raymond Rossius (1926-2005)
- 1992-1996 : Paul Danblon (né en 1931)
- 1996-2007 : Jean-Louis Grinda (né en 1960)
- 2007- : Stefano Mazzonis di Pralafera (né en 1948)
Depuis 2007, le directeur général de l’institution est Stefano Mazzonis di Pralafera. Il occupe également le poste de directeur artistique. C’est lui qui a nommé le directeur musical actuel, Speranza Scappucci4.
Au fil des années, l’Opéra royal de Wallonie a acquis une solide renommée5. Ruggero Raimondi, Juan Diego Florez, Deborah Voigt, José Cura, José van Dam, autant de grands artistes que l’on retrouve, régulièrement, à l’affiche. Mais la vocation de l’Opéra est aussi de faire découvrir des artistes locaux et/ou en devenir.
L’Opéra royal de Wallonie est membre de RESEO (Réseau européen pour la sensibilisation à l’opéra et à la danse) et d’Opera Europa.
Orchestre et Chœurs de l’Opéra royal de Wallonie
L’orchestre et les chœurs s’illustrent dans de nombreux répertoires. Ils se produisent d’ailleurs à l’étranger, comme au Festival international de Balbeeck ou encore au Festival de Santander.
Ballet de l’Opéra royal de Wallonie
Fondé en même temps que la troupe d’opéra, le ballet de l’Opéra royal de Wallonie voit le jour en 1967. Interprétant essentiellement les divertissements dans le répertoire lyrique classique, le ballet s’oriente progressivement vers plus d’autonomie et vers un style néoclassique. Des restrictions budgétaires drastiques obligent le conseil d’administration à dissoudre le ballet en 1997.
Le ballet a eu comme chorégraphes notamment André Leclair, Gigi Caciuleanu et Jacques Dombrowski. Parmi les danseuses étoiles, on peut citer Ambra Vallo, aujourd’hui Principal au Royal Ballet.
Ateliers
Depuis sa création en 1967, une des grandes forces de l’Opéra royal de Wallonie est la particularité de vouloir fonctionner en entité indépendante. C’est pourquoi, les années 1970 voient ainsi la maison se doter de ses propres ateliers de confection de décors et costumes. Les bâtiments qui abritent les différents corps de métiers sont, à cette époque, répartis à divers endroits de la ville.
C’est au cours de la saison 1996/97, lors de la réalisation des décors colossaux et des costumes de La Traviata que de nouveaux besoins se font sentir. Si les ateliers veulent rester à la hauteur de leur réputation, il faut trouver au plus vite une solution au manque de place et de fonctionnalité des locaux existants.
C’est ainsi que l’Opéra royal de Wallonie décide de centraliser ses départements de production en un seul site, à Ans, en juin 2002. Ce nouvel ensemble architectural s’étend sur 2 660 m2 et groupe alors en un seul lieu les ateliers : décors (menuiserie, ferronnerie, peinture et accessoires), costumes (couture, chaussure, décoration de costumes) et maquillage-perruquerie.
Studio Marcel Désiron
Jusqu’en 2003, l’orchestre répétait dans la sous-salle du Théâtre royal, un local inconfortable et exigu.
En 2002, le transfert des ateliers de fabrications de décors vers leurs nouvelles installations à Ans a libéré les bâtiments de la rue des Tawes à Liège. L’ancien hall de montage des décors présentait un espace idéal par son volume et par sa dissymétrie (murs non parallèles, toiture à pans multiples) caractéristique intéressante du point de vue acoustique.
Une étude acoustique fut commandée et démontra la faisabilité du projet. Après une répétition de l’orchestre organisée afin de « tester » le hall, l’Opéra royal de Wallonie décida d’y aménager une salle de répétition de 240 m2, d’une hauteur de 8 m. L’objectif était de réaliser les travaux afin que les musiciens puissent y répéter dès 2003.
C’est ainsi que depuis la saison 2003-2004, toutes les répétitions d’orchestre se déroulent dans cet espace pouvant accueillir près de cent vingt musiciens. Si ce lieu est prioritairement réservé à la musique, il peut être aussi transformé en studio de mise en scène, si nécessaire.
Foyer de l’Opéra
Depuis le début de la saison 2013-2014, le foyer Grétry accueille le Foyer de l’Opéra, un restaurant avant chaque représentation.
Productions
Saison 2013-2014
- Attila de Giuseppe Verdi, direction musicale : Renato Palumbo, mise en scène : Ruggero Raimondi, avec Michele Pertusi, Makvala Aspanidze, Giovanni Meoni, Giuseppe Gipali
- Die Entführung aus dem Serail de Wolfgang Amadeus Mozart, direction musicale : Christophe Rousset, mise en scène : Alfredo Arias, avec Maria Grazia Schiavo, Wesley Rogers, Franz Hawlata, Elizabeth Bailey, Jeff Martin, Markus Merz
- Roméo et Juliette de Charles Gounod, direction musicale : Patrick Davin, mise en scène : Arnaud Bernard, avec Annick Massis, Aquiles Machado, Marie-Laure Coenjaerts, Patrick Bolleire
- La Grande-Duchesse de Gérolstein de Jacques Offenbach, direction musicale : Cyril Englebert, mise en scène : Stefano Mazzonis di Pralafera, avec Alexise Yerna, Patricia Fernandez, Sébastien Droy, Lionel Lhote, Sophie Junker
- Fidelio de Ludwig van Beethoven, direction musicale : Paolo Arrivabeni, mise en scène : Mario Martone, avec Jennifer Wilson, Zoran Todorovich, Franz Hawlata, Cinzia Forte
- Aida de Giuseppe Verdi, direction musicale : Paolo Arrivabeni, mise en scène : Ivo Guerra, avec Kristin Lewis, Isabelle Kabatu, Massimiliano Pisapia, Rudy Park, Nino Surguladze, Anna-Maria Chiuri
- Maria Stuarda de Gaetano Donizetti, direction musicale : Aldo Sisillo, mise en scène : Fransesco Esposito, avec Martine Reyners, Elisa Barbero, Pietro Picone
- La Gazzetta de Gioacchino Rossini, direction musicale : Renato Palumbo, mise en scène : Ruggero Raimondi, avec Cinzia Forte, Enrico Marabelli, Laurent Kubla, Edgaro Rocha, Julie Bailly
Saison 2014-2015
- La Cenerentola de Gioachino Rossini, direction musicale : Paolo Arrivabeni, mise en scène : Cécile Roussat, Julien Lubek, avec Marianna Pizzolato, Bruno De Simone, Dmitry Korchak, Enrico Marabelli, Laurent Kubla, Sarah Defrise, Julie Bailly
- Manon de Jules Massenet, direction musicale : Patrick Davin, mise en scène : Stefano Mazzonis di Pralafera, avec Annick Massis, Alessandro Liberatore, Roger Joakim, Papuna Tchuradze, Pierre Doyen, Sandra Pastrana, Sabine Conzen, Alexise Yerna
- Luisa Miller de Giuseppe Verdi, direction musicale : Massimo Zanetti, mise en scène : Jean-Claude Fall, avec Patrizia Ciofi, Gregory Kunde, Nicola Alaimo, Bálint Szabó, Luciano Montanaro, Alexise Yerna, Cristina Melis
- Tosca de Giacomo Puccini, direction musicale : Paolo Arrivabeni, Cyril Englebert, mise en scène : Claire Servais, avec Barbara Haveman, Isabelle Kabatu, Marc Laho, Calin Bratescu, Ruggero Raimondi, Pierre-Yves Pruvot, Roger Joakim, Laurent Kubla, Giovanni Iovino
- Die Lustigen Weiber Von Windsor (Les Joyeuses Commères de Windsor) de Otto Nicolaï, direction musicale : Christian Zacharias, mise en scène : David Hermann, avec Franz Hawlata, Anneke Luyten, Werner Van Mechelen, Sabina Willeit, Laurent Kubla, Davide Giusti, Sophie Junker, Stefan Cifolelli (de), Patrick Delcour, Sébastien Dutrieux
- L’Auberge du Cheval-Blanc de Ralph Benatzky, direction musicale : Jean-Pierre Haeck, mise en scène : Dominique Serron, avec Alexise Yerna, François Langlois, Nicolas Bauchau, Natacha Kowalski, David Serraz, Anne-Isabelle Justens, Marc Pistolesi
- Rigoletto de Giuseppe Verdi, direction musicale : Renato Palumbo, mise en scène : Stefano Mazzonis di Pralafera, avec Leo Nucci, Desirée Rancatore, Gianluca Terranova, Luciano Montanaro, Carla Dirlikov, Patrick Delcour, Alexise Yerna
- Les Pêcheurs de Perles de Georges Bizet, direction musicale : Paolo Arrivabeni, mise en scène : Yoshi Oïda, avec Anne-Catherine Gillet, Marc Laho, Lionel Lhote, Roger Joakim
- L’Elisir d’Amore de Gaetano Donizetti, direction musicale : Bruno Campanella, mise en scène : Stefano Mazzonis di Pralafera, avec Maria Grazia Schiavo, Davide Giusti, Adrian Sampetrean, Laurent Kubla, Julie Bailly
Saison 2015-2016
- Ernani de Giuseppe Verdi, direction musicale : Paolo Arrivabeni, mise en scène : Jean-Louis Grinda, avec Gustavo Porta, Elaine Alvarez, Orlin Anastassov, Lionel Lhote, Alexise Yerna
- Il Barbiere di Siviglia de Gioachino Rossini, direction musicale : Guy Van Waas, mise en scène : Stefano Mazzonis di Pralafera, avec Lionel Lhote, Jodie Devos , Gustavo De Gennaro, Enrico Marabelli, Laurent Kubla, Alexise Yerna
- Lucia di Lammermoor de Gaetano Donizetti, direction musicale : Jesús López Cobos, mise en scène : Stefano Mazzonis di Pralafera, avec Annick Massis, Celso Albelo, Ivan Thirion, Roberto Tagliavini, Pietro Picone, Alexise Yerna, Denzil Delaere
- Die Zauberflöte de Wolfgang Amadeus Mozart, direction musicale : Paolo Arrivabeni, mise en scène : Cécile Roussat, Julien Lubek, avec Anne-Catherine Gillet, Anicio Zorzi Giustiniani, Mario Cassi, Burcu Uyar, Gianluca Buratto, Inge Dreisig, Krystian Adam, Anneke Luyten, Sabina Willeit, Beatrix Krisztina Papp, Roger Joakim, Arnaud Rouillon, Papuna Tchuradze
- Il Segreto di Susanna / La Voix Humaine de Ermanno Wolf-Ferrari, Francis Poulenc, direction musicale : Patrick Davin, mise en scène : Ludovic Lagarde, avec Anna Caterina Antonacci, Vittorio Prato, Bruno Danjoux
- La Scala di Seta de Gioachino Rossini, direction musicale : Christopher Franklin, mise en scène : Damiano Michieletto, avec Maria Mudryak, Ioan Hotea, Filippo Fontana, Federico Buttazzo, Laurent Kubla, Julie Bailly
- Manon Lescaut de Daniel-François-Esprit Auber, direction musicale : Cyril Englebert, mise en scène de Paul-Emile Fourny, avec Sumi Jo, Wiard Witholt, Enrico Casari, Roger Joakim, Sabine Conzen, Laura Balidemaj, Denzil Delaere, Patrick Delcour
- La Traviata de Giuseppe Verdi, direction musicale : Francesco Cilluffo, mise en scène : Stefano Mazzonis di Pralafera, avec Mirela Gradinaru, Maria Teresa Leva, Javier Tomé Fernández, Davide Giusti, Mario Cassi, Ionut Pascu, Alexise Yerna, Papuna Tchuradze, Roger Joakim, Patrick Delcour, Alexei Gorbatchev, Laura Balidemaj
- La Bohème de Giacomo Puccini, direction musicale : Paolo Arrivabeni, mise en scène de : Stefano Mazzonis di Pralafera, avec Patrizia Ciofi, Ira Bertman, Gianluca Terranova, Marc Laho, Cinzia Forte, Lavinia Bini, Ionut Pascu, Alessandro Spina, Laurent Kubla, Patrick Delcour, Stefano De Rosa, Pierre Nypels, Marc Tissons
Saison 2016-2017
- Turandot de Giacomo Puccini, direction musicale : Paolo Arrivabeni, mise en scène : José Cura, avec Tiziana Caruso, José Cura, Heather Engebretson, Luca Dall’Amico, Patrick Delcour, Gianni Mongiardino, Papuna Tchuradze, Xavier Rouillon, Roger Joakim
- Nabucco de Giuseppe Verdi, direction musicale : Paolo Arrivabeni, mise en scène : Stefano Mazzonis di Pralafera, avec Leo Nucci, Ionut Pascu, Virginia Tola, Tatiana Melnychenko, Orlin Anastassov, Enrico Iori, Giulio Pelligra, Cristian Mogosan, Na’ama Goldman, Roger Joakim, Anne Renouprez, Papuna Tchuradze
- Don Giovanni de Wolfgang Amadeus Mozart, direction musicale : Rinaldo Alessandrini, mise en scène : Jaco Van Dormael, avec Mario Cassi, Laurent Kubla, Salome Jicia, Veronica Cangemi, Leonardo Cortellazzi, Céline Mellon, Roger Joakim, Luciano Montanaro
- Orphée aux enfers de Jacques Offenbach, direction musicale : Cyril Englebert, mise en scène : Claire Servais, avec Papuna Tchuradze, Jodie Devos , Alexise Yerna, Pierre Doyen, Thomas Morris, Natacha Kowalski, Julie Bailly, Sarah Defrise, Frédéric Longbois, André Gass, Laura Balidemaj, Alexia Saffery, Yvette Wéris, Sylviane Binamé, Chantal Glaude, Palmina Grottola, Marc Tissons
- La Damnation de Faust de Hector Berlioz, direction musicale : Patrick Davin, mise en scène : Ruggero Raimondi, avec Paul Groves, Nino Surguladze, Ildebrando D’Arcangelo, Laurent Kubla
- Jérusalem de Giuseppe Verdi, direction musicale : Speranza Scappucci, mise en scène : Stefano Mazzonis di Pralafera, avec Marc Laho, Elaine Alvarez, Roberto Scandiuzzi, Ivan Thirion, Pietro Picone, Natacha Kowalski, Patrick Delcour
- Dido and Æneas d’Henry Purcell, direction musicale : Guy Van Waas, mise en scène : Cécile Roussat, Julien Lubek, avec Roberta Invernizzi, Benoit Arnould, Katherine Crompton, Carlo Allemano, Jenny Daviet, Caroline Meng, Benedetta Mazzucato
- Otello de Giuseppe Verdi, direction musicale : Paolo Arrivabeni, mise en scène : Stefano Mazzonis di Pralafera, avec José Cura, Cinzia Forte, Pierre-Yves Pruvot, Giulio Pelligra, Alexise Yerna, Roger Joakim, Papuna Tchuradze, Patrick Delcour, Marc Tissons
Saison 2017-2018
- Manon Lescaut de Giacomo Puccini, direction musicale : Speranza Scappucci, mise en scène : Stefano Mazzonis di Pralafera, avec Anna Pirozzi, Marcello Giordani, Ionut Pascu, Marcel Vanaud, Pietro Picone, Alexise Yerna, Patrick Delcour
- Norma de Vincenzo Bellini, direction musicale : Massimo Zanetti, mise en scène : Davide Garattini Raimondi, avec Patrizia Ciofi, Silvia Dalla Benetta, Gregory Kunde, Josè Maria Lo Monaco, Roberto Tagliavini, Papuna Tchuradze
- La Favorite de Gaetano Donizetti , direction musicale : Luciano Acocella, mise en scène : Rosetta Cucchi, avec Sonia Ganassi, Celso Albelo, Mario Cassi, Ugo Guagliardo, Alexise Yerna, Matteo Roma
- Rigoletto de Giuseppe Verdi, direction musicale : Giampaolo Bisanti, mise en scène : Stefano Mazzonis di Pralafera, avec George Petean, Devid Cecconi, Jessica Nuccio, Lavinia Bini, Giuseppe Gipali, Davide Giusti, Alessandro Spina, Sarah Laulan, Roger Joakim, Patrick Delcour, Alexise Yerna, Giovanni Iovino
- Carmen de Georges Bizet, direction musicale : Speranza Scappucci, mise en scène : Henning Brockhaus, avec Nino Surguladze, Gala El Hadidi, Marc Laho, Mickael Spadaccini, Silvia Dalla Benetta, Lionel Lhote, Laurent Kubla, Natacha Kowalski, Alexise Yerna, Patrick Delcour, Papuna Tchuradze, Roger Joakim, Alexandre Tireliers
- Le Domino noir de Daniel-François-Esprit Auber, direction musicale : Patrick Davin, mise en scène : Christian Hecq, Valérie Lesort, avec Anne-Catherine Gillet, Cyrille Dubois, Antoinette Dennefeld, François Rougier, Marie Lenormand, Laurent Kubla, Sylvia Berger
- Le Nozze di Figaro de Wolfgang Amadeus Mozart, direction musicale : Christophe Rousset, mise en scène : Emilio Sagi, avec Mario Cassi, Judith Van Wanroij, Leon Kosavic, Jodie Devos, Raffaella Milanesi, Julien Véronèse, Alexise Yerna, Julie Mossay, Enrico Casari, Patrick Delcour
- La Donna del lago de Gioachino Rossini, direction musicale : Michele Mariotti, mise en scène : Damiano Michieletto, avec Salome Jicia, Marianna Pizzolato, Maxim Mironov, Sergei Romanovsky, Simón Orfila, Denzil Delaere, Julie Bailly
- Macbeth de Giuseppe Verdi, direction musicale : Paolo Arrivabeni, mise en scène : Stefano Mazzonis di Pralafera, avec Leo Nucci, Tatiana Serjan, Vincenzo Costanzo, Giacomo Prestia, Papuna Tchuradze, Alexise Yerna, Roger Joakim
Saison 2018-2019
- Il Trovatore de Giuseppe Verdi, direction musicale : Daniel Oren, mise en scène : Stefano Vizioli, avec Fabio Sartori, Yolanda Auyanet, Mario Cassi, Violeta Urmana, Luciano Montanaro, Julie Bailly
- Il Matrimonio segreto de Domenico Cimarosa, direction musicale : Ayrton Desimpelaere, mise en scène : Stefano Mazzonis di Pralafera, avec Céline Mellon, Matteo Falcier, Mario Cassi, Sophie Junker, Annunziata Vestri, Patrick Delcour
- Tosca de Giacomo Puccini, direction musicale : Gianluigi Gelmetti, mise en scène : Claire Servais, avec Virginia Tola, Tiziana Caruso, Aquiles Machado, Marcello Giordani, Marco Vratogna, Elia Fabbian, Roger Joakim, Laurent Kubla, Pierre Derhet
- Le Comte Ory de Gioachino Rossini, direction musicale : Jordi Bernàcer, mise en scène : Denis Podalydès, avec Antonino Siragusa, Jodie Devos, Josè Maria Lo Monaco, Enrico Marabelli, Laurent Kubla, Alexise Yerna, Julie Mossay
- Faust de Charles Gounod, direction musicale : Patrick Davin, mise en scène : Stefano Poda, avec Marc Laho, Anne-Catherine Gillet, Ildebrando D’Arcangelo, Lionel Lhote, Na’ama Goldman, Angélique Noldus, Kamill Ben Hsaïn Lachiri
- Aida de Giuseppe Verdi, direction musicale : Speranza Scappucci, mise en scène : Stefano Mazzonis di Pralafera, avec Elaine Alvarez, Donata D’Annunzio Lombardi, Gianluca Terranova, Marcello Giordani, Nino Surguladze, Marianne Cornetti, Lionel Lhote, Luca Dall’Amico, Luciano Montanaro, Tineke Van Ingelgem, Maxime Melnik
- Anna Bolena de Gaetano Donizetti, direction musicale : Giampaolo Bisanti, mise en scène : Stefano Mazzonis di Pralafera, avec Olga Peretyatko, Elaine Alvarez, Sofia Soloviy, Celso Albelo, Marko Mimica, Francesca Ascioti, Luciano Montanaro, Maxime Melnik
- La Clemenza di Tito de Wolfgang Amadeus Mozart, direction musicale : Thomas Rösner, mise en scène : Cécile Roussat et Julien Lubek, avec Patrizia Ciofi, Anna Bonitatibus, Leonardo Cortellazzi, Veronica Cangemi, Cecilia Molinari, Markus Suihkonen
- I Puritani de Vincenzo Bellini, direction musicale : Speranza Scappucci, mise en scène : Vincent Boussard, avec Lawrence Brownlee, Zuzana Marková, Mario Cassi, Marco Spotti, Alexise Yerna, Zeno Popescu
Saison 2019-2020
- Madama Butterfly de Giacomo Puccini, direction musicale : Speranza Scappucci, mise en scène : Stefano Mazzonis di Pralafera, avec Svetlana Aksenova, Yasko Sato, Alexey Dolgov, Dominick Chenes, Mario Cassi, Sabina Willeit, Saverio Fiore, Alexise Yerna, Luca Dall’Amico, Patrick Delcour
- Orphée et Eurydice de Christoph Willibald Gluck et Hector Berlioz, direction musicale : Guy Van Waas, mise en scène : Aurélien Bory, avec Varduhi Abrahamyan, Mélissa Petit, Julie Gebhart
- Les Pêcheurs de perles de Georges Bizet, direction musicale : Michel Plasson, mise en scène : Yoshi Oïda, avec Annick Massis, Cyrille Dubois, Pierre Doyen, Patrick Delcour
- Candide de Leonard Bernstein (version semi-scénique), direction musicale : Patrick Leterme, avec Thomas Blondelle, Sarah Defrise, Shadi Torbey, Pati Helen-Kent, Samuel Namotte, Lotte Verstaen, Leandro Lopez Garcia, Gabriele Bonfanti
- La Cenerentola de Gioachino Rossini, direction musicale : Speranza Scappucci, mise en scène : Cécile Roussat et Julien Lubek, avec Karine Deshayes, Levy Sekgapane, Enrico Marabelli, Bruno de Simone, Laurent Kubla, Sarah Defrise, Angélique Noldus
- Don Carlos de Giuseppe Verdi, direction musicale : Paolo Arrivabeni, mise en scène : Stefano Mazzonis di Pralafera, avec Gregory Kunde, Ildebrando D’Arcangelo, Yolanda Auyanet, Kate Aldrich, Lionel Lhote, Roberto Scandiuzzi, Patrick Bolleire, Caroline de Mahieu, Maxime Melnik, Louise Foor
- La Sonnambula de Vincenzo Bellini, direction musicale : Speranza Scappucci, mise en scène : Jaco van Dormael, avec Nino Machaidze, René Barbera, Marko Mimica, Shiri Hershkovitz, Kamil Ben Hsaïn Lachiri
- Alzira de Giuseppe Verdi, direction musicale : Gianluigi Gelmetti, mise en scène : Jean Pierre Gamarra, avec Hui He, Riccardo Massi, Giovanni Meoni, Luca Dall’Amico, Roger Joakim, Marie-Catherine Baclin, Zeno Popescu
- Lakmé de Léo Delibes, direction musicale : Patrick Davin, mise en scène : Davide Garattini Raimondi, avec Jodie Devos, Philippe Talbot, Lionel Lhote, Pierre Doyen, Alexise Yerna, Julie Mossay, Sarah Laulan, Caroline de Mahieu, Pierre Romainville
- Nabucco de Giuseppe Verdi, direction musicale : Massimo Zanetti, mise en scène : Stefano Mazzonis di Pralafera, avec Amartuvshin Enkhbat, Anna Pirozzi, Riccardo Zanellato, Mattia Denti, Rinat Shaham, Giulio Pelligra, Roger Joakim, Virginie Léonard, Maxime Melnik
Anecdotes
- Le théâtre a accueilli en 2013 le tournage du film Une promesse de Patrice Leconte.